James Cecil (4e comte de Salisbury)
James Cecil, 4e comte de Salisbury (1666-1694), connu jusqu'en 1683 sous le Titre de courtoisie de vicomte Cranborne, est un noble, un homme politique et un pair anglais.
James Cecil | |
Portrait du 4e comte de Salisbury par John Michael Wright en 1669. | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des lords Lord Temporal | |
– (11 ans et 4 mois) Pairie héréditaire |
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Prédécesseur | James Cecil |
Successeur | James Cecil |
Biographie | |
Titre complet | Comte de Salisbury |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Londres (Angleterre) |
Date de décès | (à 28 ans) |
Lieu de décès | Londres (Angleterre) |
Nationalité | Anglais |
Parti politique | Crossbencher |
Père | James Cecil |
Mère | Lady Margaret Manners (en) |
Conjoint | Frances Bennett |
Enfants | James Cecil |
Diplômé de | St John's College |
Profession | homme politique |
RĂ©sidence | Hatfield House |
Courtisan du roi Jacques II, lors de la Glorieuse Révolution de 1688, il commande un régiment à l'appui du roi. Par la suite, il est emprisonné dans la tour de Londres pendant environ vingt-deux mois, pour finalement être accusé de haute trahison. Libéré en à la suite d'une grâce générale, il meurt en 1694 à l'âge de vingt-huit ans.
Jeunesse
Baptisé le , il est l'un des dix enfants de James Cecil (3e comte de Salisbury) KG, marié en 1661 à Lady Margaret Manners, fille de John Manners (8e comte de Rutland). Il fait ses études au St John's College de Cambridge [1] et succède à son père lorsqu'il meurt en [2]. En 1656, Thomas Russell achète la moitié du parc Witley dans le Surrey pour le beau-père de Cecil. Une demi-part est ainsi transmise au mariage de chaque fille, dont l'une est l'épouse de Cecil [3].
Le , à l'âge de seize ans, le nouveau comte de Salisbury épouse Frances Bennett (1670-1713), fille de Simon Bennett, du Buckinghamshire [2]. Bennett, qui au moment de ce mariage est mort, a laissé trois filles avec chacune 20 000 £, à condition de ne pas se marier avant l'âge de seize ans ou sans le consentement de ceux qu'il a nommés, sinon, la somme devait être réduite à 10 000 £. Frances Bennett épouse Salisbury avant l'âge de seize ans, mais avec le consentement des exécuteurs testamentaires, ce qui a ensuite donné lieu à un litige [4].
Carrière et emprisonnement
Il hérite de son père le poste d'intendant de l'arrondissement de Hertford [5].
Après son mariage, il voyage quelques années à l'étranger et rentre en Angleterre vers le début de 1688. Cette année-là , il est nommé gentilhomme de la chambre du roi Jacques II et se convertit au catholicisme, mais sa nomination est annulée par la Glorieuse Révolution d'octobre à , au cours de laquelle il sert le roi comme colonel d'un régiment de Cavalerie.
Il est arrêté en et traduit devant la chambre des Communes avec Henry Mordaunt (2e comte de Peterborough) pour trahison. Il reste dans la tour sans procès. Le , la Chambre des lords examine sa pétition dans laquelle il est écrit: "Qu'il soit prisonnier depuis un an et neuf mois, malgré l'acte tardif de pardon gratuit et général et sa demande de libération." Le , les lords constatent que Salisbury et Peterborough ont été graciés et ils décident de les libérer sans entendre le point de vue de la Chambre des communes. Une décennie plus tard, le Parlement inclus une disposition dans la loi de règlement 1701 stipulant clairement qu'"aucun pardon sous le grand sceau d'Angleterre ne saurait être invoqué à la suite d'une mise en accusation par la Chambre des communes au Parlement" [6].
Après sa libération, Salisbury porte devant la Haute Cour de la chancellerie une affaire concernant l'héritage de son épouse sous le testament de son père, dans la mesure où seulement 10 000 £ d'un legs de 20 000 £ ont été payés. Le litige porte sur la question de savoir si le montant doit être réduit, car Lady Salisbury avait moins de seize ans lors de son mariage, ce que les exécuteurs testamentaires sont convenus de faire. Le , le tribunal se prononce en faveur de Salisbury et ordonne qu'il reçoive 10 000 £ supplémentaires, sous la forme d'un prélèvement sur les biens de la sœur de son épouse.
En /94, John Dryden dédie sa nouvelle pièce, Love Triumphant, à Salisbury [7]. Son intention est probablement de faire un geste de défi au nouveau gouvernement, ce que Dryden désapprouve[8].
Famille
Le fils et héritier de Salisbury, James Cecil (5e comte de Salisbury) (1691-1728), est né le et succède à son père, à sa mort le , à l'âge de vingt-huit ans.
Un mois à peine avant la mort de Salisbury, la mère de son épouse, Mme Bennett, est assassinée par un boucher qui s'est introduit chez elle [9].
Salisbury a cinq sœurs, qui se sont toutes mariées. Margaret Cecil (1672-1727) épouse d'abord John Stawell, deuxième Baron Stawell (décédé en 1692), et ensuite Richard Jones (1er comte de Ranelagh). Lady Catherine Cecil (décédée en 1688) épouse Sir George Downing (2e baronnet), en 1683. Lady Frances Cecil (décédée en 1698) épouse Sir William Halford, 4e baronnet (décédé en 1695), en 1692. Lady Mary Cecil (décédée en 1740) épouse Sir William Forester (1655-1718) (en). Une autre sœur, Lady Mildred Cecil (décédée en 1727), épouse d'abord Sir Uvedale Corbet, 3e baronnet (1668-1701), et ensuite Sir Charles Hotham, 4e baronnet (vers 1663-1723)[2].
L'arrière-petit-fils de Salisbury, un autre James Cecil (1748-1823), est créé premier marquis de Salisbury en 1789; et son petit-fils, Robert Arthur Talbot Gascoyne-Cecil, est trois fois premier ministre du Royaume-Uni, entre 1885 et 1902 [9].
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Cecil, 4th Earl of Salisbury » (voir la liste des auteurs).
- James Cecil (4e comte de Salisbury) dans (en) J. Venn et J. A. Venn, Alumni Cantabrigienses, Cambridge, Angleterre, Cambridge University Press, 1922–1958 (ouvrage en 10 volumes)
- Charles Mosley, ed., Burke's Peerage, Baronetage & Knightage, 107th edition(2003), vol. 3, p. 3504
- H.E. Malden (editor), « Parishes: Witley », A History of the County of Surrey: Volume 3, Institute of Historical Research, (consulté le )
- Martin John West, Philip Yorke, Earl of Hardwicke, (eds.), Reports of cases argued and determined in the High Court of Chancery (1827), pp. 373–374, Earl of Salisbury v. Bennett
- Lewis Turner, History of the ancient town and borough of Hertford (1830), p. 120
- Text of the Act of Settlement 1701 at australianpolitics.com. Retrieved 9 January 2011
- Steven N. Zwicker, The Cambridge companion to John Dryden (Cambridge University Press, 2004), p. xiii
- (en) Deborah Payne Fisk, The Cambridge companion to English Restoration theatre, , p. 101.
- George Edward Cokayne, Complete peerage of England, Scotland, Ireland, Great Britain and the United Kingdom, extant, extinct, or dormant, vol. 7 (1896), p. 42: "As to the young Lady's mother, Luttrell tells us [Diary 20 Sep. 1694] 'Yesterday Mrs. Bennet, mother to the Countess of Salisbury, was murdered by a butcher, who broke into her home'."
Bibliographie
- (it) Alessandro Cont (préf. Christopher Storrs), Corte britannica e Stati italiani : Rapporti politici, diplomatici e culturali (1685-1688), Rome, Società Editrice Dante Alighieri, coll. « Biblioteca della Nuova Rivista Storica » (no 55), , 140 p. (ISBN 978-88-534-3436-4, OCLC 1128041374, lire en ligne), p. 50-51.
Liens externes
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