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Jagoda Buić

Jagoda Buić, née le à Split (banovine du Littoral) et morte le [1] à Venise, est une artiste textile yougoslave puis croate. Elle réalise des tapisseries monumentales avec des matières brutes.

Jagoda Buić
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Biographie

Jagoda Buić est née dans le royaume de Yougoslavie, dans une famille d'intellectuels et de militants politiques. Elle étudie l'histoire de l'art à l’École des arts appliqués de Zagreb et à l’université de Zagreb[2]. En 1952, elle part étudier la scénographie à Rome dans les studios Cinecitta. À Venise, elle étudie l’histoire et la création du costume[3]. En 1954, elle travaille pour le théâtre national de Split. Elle créé les costumes et les décors[4].

En 1959, Jagoda Buić décide de se consacrer à la tapisserie et de devenir une artiste indépendante[4]. En 1961, elle réalise une tapisserie monumentale à l'occasion des fêtes de la jeunesse et de l'anniversaire de Josip Broz Tito à Belgrade. En 1963, elle réalise une deuxième tapisserie monumentale pour la résidence présidentielle[2].

Elle théorise sa pratique, en faisant référence au mythe d'Ariane. Elle mêle les fils de laine avec des espaces vides pour donner de la structure[2]. Elle fait référence à ses racines slaves et aux techniques de tissage ancestral. Elle travaille à la campagne avec des tisseuses et des teinturières. Elle tisse des fibres naturelles, laine, sisal[5]. Ses tapisseries sont des sculptures. Ses installations font référence à l'architecture et sont la rencontre entre les décors de théâtre et la tapisserie[6].

En 1969, elle expose Wall Hangings au MOMA à New York[6]. En septembre 1975, le Musée d'art moderne de la ville de Paris lui consacre une exposition[7]. En 1976, le Musée des arts décoratifs de Nantes présente ses réalisations[4]. En 1991, son travail est exposé au Musée Jean-Lurçat et de la Tapisserie contemporaine à Angers. En 2011, le Musée des arts appliqués de Zagreb lui consacre une grande rétrospective ainsi que le Musée Revoltella de Trieste en 2014[7].

En 2021, ses réalisations sont présentées dans le cadre de l’exposition Elles font l'abstraction, au Centre Pompidou, à Paris[2].

Prix et distinctions

Notes et références

  1. (hr) « Jutarnji list - Preminula je velika hrvatska umjetnica, majstorica tapiserije Jagoda Buić », sur www.jutarnji.hr, (consulté le )
  2. Jessica Gerschultz, « Jagoda Buić », sur AWARE Women artists / Femmes artistes, (consulté le )
  3. « Hommage Buic - TEXTILE/ART », sur www.textile-art-revue.fr, (consulté le )
  4. Émilia Philippot, « Formes blanches, une tapisserie de Jagoda Buic, 1977 », sur www.cnap.fr, (consulté le )
  5. Lestrictmaximum, « Le Strict Maximum.: Maître Jagoda. », sur Le Strict Maximum., (consulté le )
  6. (en-GB) Ann Coxon, « ‘Fallen Angel’, Jagoda Buić, 1967 », sur Tate, (consulté le )
  7. « Jagoda BUIC - TEXTILE/ART », sur www.textile-art-revue.fr, (consulté le )
  8. (en) Yugoslav Survey, Jugoslavija Publishing House, (lire en ligne)
  9. (hr) « Slobodna Dalmacija - Jagoda Buić, dobitnica nagrade za životno djelo u umjetnosti: Mi Splićani ne opraštamo 'puvanje'... », sur slobodnadalmacija.hr, (consulté le )

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