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Jade-Fitzroy

Jade-Fitzroy est un réseau de la Résistance intérieure française, fondé en 1940.

Histoire

Créé en France en , Jade-Fitzroy est un réseau de résistance ; il rassemble d'emblée des hommes aux origines politiques trÚs différentes. Les deux principaux fondateurs, en effet, sont Claude Lamirault[1], à vingt deux ans ancien Camelot du Roi (l'organisation de jeunesse de l'Action française), et Pierre Hentic[2], dit Maho, ancien membre des Jeunesses communistes. Il est rattaché au MI6 britannique, et non au Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), le service de la France libre, jusqu'en , date à laquelle il rejoint les réseaux du BCRA. L'organisation que Claude Lamirault met en place recrute en premier lieu sa famille et sa belle-famille, ses camarades du 27e bataillon de chasseurs alpins[3].

De la fin de 1940 à la fin de 1941, les hommes de Jade-Fitzroy consacrent l'essentiel de leurs activités à la constitution minutieuse de leur réseau et au recrutement de nouveaux membres. Une dizaine de sous-réseaux spécialisés sont ainsi créés. Par la suite, Jade-Fitzroy se spécialise dans le renseignement militaire. Les principales recherches concernent les mouvements de l'armée allemande, la production aéronautique, les ports maritimes, les transmissions, la construction du Mur de l'Atlantique et autres installations de défense, ainsi que, à la fin de la guerre, les rampes de lancement des V1 et V2.

AprÚs l'arrestation de Claude Lamirault, en à Paris, la direction du réseau est confiée à sa femme, jusqu'à l'arrestation de celle-ci, en . Jade-Fitzroy a compté jusqu'à 708 agents, selon Alya Aglan.

Ce rĂ©seau ne doit pas ĂȘtre confondu avec le rĂ©seau Jade-Amicol, issu d'une scission intervenue en 1942, et beaucoup plus marquĂ© Ă  droite. Le rĂ©seau de renseignement Jade-Fitzroy fut aussi liĂ© Ă  un autre rĂ©seau de renseignements en Bretagne, le rĂ©seau Johnny.

Quelques membres du réseau

Bibliographie

Notes et références

  1. Claude Lamirault, nĂ© le Ă  Paris, quitta la France dĂšs juin 1940 pour gagner l'Angleterre via l'Afrique du nord, fut parachutĂ© dans la rĂ©gion de Rambouillet en dĂ©cembre 1940 afin de crĂ©er en France un rĂ©seau de renseignements, retourna Ă  quatre reprises en Angleterre avant d'ĂȘtre Ă  nouveau parachutĂ© en France, crĂ©ant des rĂ©seaux de renseignement principalement dans les rĂ©gions de Marseille et Toulon ; il fut arrĂȘtĂ© le Ă  Paris Ă  la station de mĂ©tro "Richelieu", il est dĂ©portĂ© Ă  Dachau le par le train de la mort ; revenu de dĂ©portation, il fut tuĂ© dans un accident d'automobile Ă  OrlĂ©ans le ; voir http://www.ordredelaliberation.fr/fr_compagnon/546.html
  2. Pierre Hentic, nĂ© le en Bretagne, entre dans le rĂ©seau Jade-Fitzroy dĂšs janvier 1941 comme agent de liaison ; il passe en janvier 1943 en Angleterre oĂč il reçoit une formation de chef d'opĂ©rations aĂ©riennes et maritimes ; il revient en France et est chargĂ© d'organiser des atterrissages clandestins d'avions sur le sol français ainsi que des exfiltrations d'agents et d'aviateurs alliĂ©s abattus ; arrĂȘtĂ© par les Allemands en fĂ©vrier 1944, il est dĂ©portĂ© Ă  Dachau ; aprĂšs la Seconde guerre mondiale, il fut intĂ©grĂ© dans l'armĂ©e française et participa Ă  la guerre d'Indochine, puis Ă  la guerre d'AlgĂ©rie ; dĂ©cĂ©dĂ© en 2004 ;voir http://www.fncv.com/biblio/grand_combattant/hentic-pierre.html
  3. Alya Aglan, « Un rĂ©seau français de l'«intelligence service»: «Jade-Fitzroy» », Revue d'histoire moderne et contemporaine,‎ 1993 n°40-2, p. 289-302 (lire en ligne)
  4. http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=4795&expo=84&popin=true
  5. « Weibel Jean-Emile », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  6. Histoire de la résistance en Bretagne. Christian Bougeard p 48.
  7. http://memoiredeguerre.free.fr/fusilles/resistants-malouins.htm
  8. Aglan, Alya., Mémoires résistantes : histoire du réseau Jade-Fitzroy, 1940-1944, Paris, Cerf, , 339 p. (ISBN 2-204-04958-1, OCLC 30825912, lire en ligne)
  9. « Pierre Durande », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  10. « Jean-François Coatanea », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  11. Service historique de la Défense, « Léon Jeambrun » [archive du ], sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
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