Jacques de Montfort
Jacques de Montfort, né le à Sallanches (Duché de Savoie) et mort le à Paris, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jacques de Montfort | ||
Surnom | Montfort | |
---|---|---|
Naissance | Sallanches ( Duché de Savoie) |
|
Décès | (à 53 ans) Paris |
|
Origine | Royaume de Sardaigne | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de brigade | |
Années de service | 1792 – 1821 | |
Distinctions | Baron d'Empire Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
|
Hommages | Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 2e colonne. | |
Famille
Jacques est le fils de Jean-Claude Montfort, propriétaire cultivateur ayant domaine à Saint-Roch, conseiller de Sallanches, et de Marie Favre.
Le , à Belfort, il épouse Demoiselle Maria Teresa Lozano de Pueraz, alias Marie-Thèrèse Lozano, née le 25/06/1790 à Ávila (Vieille-Castille), qui lui a donne un fils à Lectoure (Gers) le (ce fils, le baron Émile-Alexandre de Montfort (1813-1884), fut général de brigade, blessé au combat en Crimée, et mourut sans postérité à Toulouse le après avoir adopté le fils unique de son épouse, une veuve française rencontrée en Algérie).
Carrière
Avant la Révolution, il s'occupe de transactions commerciales.
Le , il est « volontaire » comme simple soldat au 4e bataillon de volontaires du Bas-Rhin. Le , il est nommé capitaine commandant de la compagnie de canonniers de ce bataillon. Le , il est fait prisonnier à Rheinzabern mais il parvient à s'échapper et ramène, avec ses compagnons, deux canons ennemis abandonnés sur le champ de bataille.
Le , au lendemain de la deuxième bataille de Zurich, Massena le nomme Chef de bataillon Ensuite, il devient aide-de-camp du Général Lecourbe. Le , il est envoyé en Martinique où il combat courageusement l'Anglais. Le , il est nommé colonel du 82e régiment de ligne engagé à la Martinique. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le .
Le , il est fait prisonnier sur parole par les Anglais, et le suivant. il est promu officier de la Légion d'honneur. Le , il est de retour en France à la suite d'un échange de prisonniers. Le , alors en Espagne dans l'armée du Portugal du maréchal Soult, il est promu général de brigade. Le , il est créé baron de l'Empire par décret impérial, et donataire d'une rente en Westphalie.
En 1813, ayant rejoint à nouveau l'armée de Soult, il participe à la bataille de Vitoria en juin, puis à celle de la Bidassoa en . En 1814, entre le et le , il défend la ville de Bayonne alors assiégée par les Anglais. Le , alors engagé en Champagne dans la campagne de France, il est promu commandeur de la Légion d'honneur.
Le , il est naturalisé français, à sa demande, avec adjonction de la particule nobiliaire. Le , il est nommé commandant des départements de Seine et Marne, puis le 23 chef d'état major du Général Lecourbe au corps d'observation du Jura. Le 29, il est nommé commandant de la Meurthe. Le , il est nommé inspecteur général adjoint d'infanterie. Le , il est confirmé baron héréditaire. Le , il est nommé maréchal de camp commandant du prytanée militaire de La Flèche. En 1821, il est atteint d'une cécité incapacitante qui le contraint à quitter le service et à se retrouver en non activité.
Il meurt le , à son domicile, un appartement loué au 24 rue de la Sourdière, dans le IIe arrondissement de Paris. Il est inhumé le suivant, au cimetière du Père-Lachaise dans la concession[1] accordée à sa veuve le sous le numéro 358 PP (déclarée à l'état d'abandon, sa sépulture fut reprise par un arrêté du Maire en date du et ses restes, incinérés ainsi que ceux de sa femme, sont conservées dans un reliquaire déposé au funérarium).
Son dossier est conservé aux archives du ministère de la Guerre à Vincennes.
Blason
Ses armes blasonnent ainsi : « écartelé : aux 1 et 4 d'azur, à la tour d'argent crénelée de quatre pièces, ouverte, ajourée et maçonnée de sable et soutenue d'un rocher de sinople ; aux 2 et 3 d'or, à trois pals d'azur ; franc-quartier de baron militaire brochant à sénestre au neuvième de l'écu ».
Dessinées par l'Administration impériale chargée de la tenue de l'Armorial, ces armes reprennent les couleurs et les pals que portèrent ses aïeux le sires de MONTFORT en Faucigny-Genevois qui furent gonfaloniers des évêques de Genève.
Distinctions
- Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile.
- Une rue de Sallanches porte son nom : la « rue du Général Jacques de Montfort ».
Sources et références
- 5e division, avenue 58, 3e ligne, sépulture no 6.
Bibliographie
- Revue savoisienne, vol. 17-19, Louis Revon, 1876, p. 13, 14
- Mémoires et documents, vol. 17, p. 265 Saint Roch / Marie Favre / Jean-claude Montfort
- André Palluel-Guillard, L'aigle et la croix : Genève et la Savoie, 1798-1815, Éditions Cabedita, , 662 p. (ISBN 978-2-88295-260-8), p. 361.
- Titres d'anoblissement et pairies de la Restauration, 1814-1830, vol. 5-6, p. 169
- Les volontaires de la Savoie, 1792-1799, Follet, 1887
- « Cote LH/1919/41 », base Léonore, ministère français de la Culture