Jacques de Molay, grand maître des Templiers
Jacques de Molay, grand maître des Templiers est un tableau peint par Fleury François Richard en 1806. Présenté au Salon de Paris la même année, il reçoit un accueil favorable[1]. Il est acquis par Joséphine de Beauharnais, et exposé au Château de Malmaison.
Artiste | |
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Date |
1806 |
Technique |
Peinture Ă l'huile sur bois |
Dimensions (H Ă— L) |
41 Ă— 53 cm |
Mouvement | |
No d’inventaire |
M.M.93.2.1 |
Localisation |
Il est depuis conservé au Château de Malmaison à Rueil-Malmaison. En 2014, il est prêté au Musée des beaux-arts de Lyon dans le cadre de l'exposition L'invention du Passé. Histoires de cœur et d'épée 1802-1850.
Historique de l’œuvre
L’œuvre est inspiré par la pièce de théâtre Les Templiers de François Raynouard, créée en 1805 et qui met le thème des Templiers à la mode[1].
L'œuvre a été acquise par l’impératrice Joséphine pour la somme de 3 000 francs à l’issue du Salon de Paris de 1806, puis attribuée à la reine Hortense lors du partage de la galerie de Malmaison et déplacée au gré des séjours dans les résidences de l’ancienne reine de Hollande (Constance, Augsbourg, Arenenberg, Rome), puis l'œuvre a fait partie de la collection de Louis Napoléon Bonaparte ; elle a été restituée en 1881 aux héritiers de l’empereur déchu. Enfin, elle a été vendue par l’impératrice Eugénie après 1881 pour être enfin acquise en 1993 par le musée de Malmaison.
Description
Jacques de Molay est élu en 1292 grand maître des Templiers. En conflit avec le roi de France Philippe le Bel, il est arrêté en 1307 sur son ordre. Jacques est emprisonné pendant 7 ans avant d'être finalement accusé d'hérésie et condamné à mort.
L’œuvre illustre les dernières heures du grand maître de l'ordre du Temple avant que Jacques de Molay soit conduit au bûcher. Il est exhorté par un confesseur, à la droite du tableau, à avouer ses crimes supposés.
Le décor est inspiré de la chapelle Sainte-Blandine de la basilique Saint-Martin d'Ainay à Lyon, représentée avec une grande précision[1].
Le sujet
Jacques de Molay (vers 1243-1314) est élu en 1292 grand maître des Templiers, un ordre religieux et militaire fondé à Jérusalem lors des premières croisades. En conflit avec le roi de France Philippe le Bel, il est arrêté en 1307 sur son ordre. Après sept ans d’emprisonnement, il est finalement accusé d’hérésie et condamné à mort. L’œuvre illustre ici les dernières heures du grand maître de l’Ordre du Temple, qui, avant d’être conduit au bûcher, est exhorté par un confesseur à avouer ses crimes supposés. Fleury Richard prend pour cadre une chapelle de la basilique Saint-Martin d’Ainay à Lyon. Il est inspiré par le succès de la pièce de théâtre de François Raynouard, Les Templiers, créée en 1805.
L’œuvre illustre les dernières heures du grand maître de l'ordre du Temple avant que Jacques de Molay soit conduit au bûcher. Il est exhorté par un confesseur, à la droite du tableau, à avouer ses crimes supposés.
Le décor est inspiré de la chapelle Sainte-Blandine de la basilique Saint-Martin d'Ainay à Lyon, représentée avec une grande précision[1].
Notes et références
- Catalogue exposition 2014, p. 120
Voir aussi
Bibliographie
- Catalogue exposition, L'Invention du Passé. Histoires de cœur et d'épée en Europe 1802-1850, t. 2, Paris, Musée des Beaux-Arts de Lyon - Hazan, , 320 p. (ISBN 978-2-7541-0760-0, BNF 43829187)
- Arlequin au Museum ou critique en vaudeville des tableaux exposés au Salon, Paris,
- Lettres impartiales sur les expositions de l’an 1806 par un amateur, Paris,
- Journal de l'Empire,
- Journal de la revue philosophique,
- Journal des archives littéraires,
- Journal du Publiciste,
- J.-B. Chaussard, Le Pausanias français ou description du Salon de 1806, Paris, , pp. 231, 240
- Gazette de France,
- L'Athénaeum ou Galerie Française des productions de tous les arts, Paris, , p. 6
- Catalogue des tableaux de Sa Majesté l'impératrice Joséphine, dans la Galerie et Appartemens de son Palais de Malmaison, Paris, , no 195, p. 24
- J.-B. Dumas, Histoire de l'académie royale des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, Lyon, , t. II, p. 109, no XIV
- F. Richard, « Autobiographie », Revue du Lyonnais, , p. 2e série, t. 3, p. 250
- Chaudonneret 1980, , no 18, p. 71 (avec une bibliographie détaillée)
- Pougetoux 2003, , pp. 127, 128
- Chaudonneret 2002, , pp. 71 - 73