Jacques RĂ©da
Jacques Réda est un écrivain français né à Lunéville le . Il a dirigé La Nouvelle Revue française de 1987 à 1996.
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Prix Broquette-Gonin (1970) Prix Valery-Larbaud (1983) Prix François Coppée (1983) Grand prix de poésie de la SGDL (1988) Prix Maïse Ploquin-Caunan (1995) Grand prix de poésie de l'Académie française (1997) Prix Goncourt de la poésie (1999) Prix Roger-Kowalski (2013) Prix Roger-Caillois (2019) |
Biographie
Né en janvier 1929 à Lunéville[1], Jacques Réda est poète, auteur de récits en prose, éditeur et chroniqueur de jazz[2]. Passionné en effet de jazz, il découvre cette musique, adolescent, à la radio. Ultérieurement, il devient membre du comité de lecture des éditions Gallimard. Il collabore régulièrement avec Jazz Magazine depuis 1963, a été directeur de la NRF (Nouvelle Revue Française) de 1987 à 1995[3] et a publié plusieurs ouvrages sur le jazz dont L'Improviste (1980) qui propose une lecture de ce phénomène musical et Le Grand orchestre (2011), consacré à Duke Ellington[4].
Jacques Réda parcourt depuis 1953 les rues de Paris à pieds, à vélo ou en solex[5]. Il fait à de nombreuses reprises l'éloge de la lenteur dans sa poésie. Daniel S. Larangé met en évidence la manière subtile et discrète par laquelle l'espace urbain est mis au service d'une réflexion poétique et théologique, notamment dans Rue de Terre-Neuve[6].
Prix
- 1970 : prix Broquette-Gonin (littérature) de l’Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique.
- 1983 : prix Valery-Larbaud pour l'ensemble de son Ĺ“uvre.
- 1983 : prix François Coppée de l’Académie française pour Hors les murs... de Paris
- 1988 : grand prix de poésie de la SGDL (Société des gens de lettres) pour l'ensemble de son œuvre.
- 1995 : prix Maïse Ploquin-Caunan de l’Académie française pour L’Incorrigible
- 1997 : grand prix de poésie de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.
- 1999 : prix Goncourt de la poésie.
- 2013 : prix Roger-Kowalski-grand prix de poésie de la ville de Lyon.
- 2019 : prix Roger-Caillois[7]
Ĺ’uvres
- Les Inconvénients du métier[8], Proses, Paris, Seghers, 1952.
- All Stars[8], Poèmes, Paris, René Debresse, 1953.
- Cendres chaudes[8], Poèmes, La Rochelle, Librairie Les Lettres, 1955.
- Laboureur du silence[8], Poèmes, Vitry-sur-Seine, Cahiers Rochefort, 1955.
- Le Mai sombre[8], Poèmes, Luxembourg, Origine, 1968.
- Amen, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[9], 1968.
- Récitatif, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[9], 1970.
- La Tourne, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[9], 1975.
- Les Ruines de Paris, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[10], 1977.
- L’Improviste, une lecture du jazz, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[11], 1980.
- Anthologie des musiciens de jazz, Paris, Stock, 1981.
- P.L.M. et autres textes, Cognac, Le Temps qu’il fait[12], 1982.
- Hors les murs, Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin »[13], 1982.
- Gares et trains, A.C.E., coll. « Le Piéton de Paris »[14], 1983.
- Le bitume est exquis, Fata Morgana, 1984.
- L’Herbe des talus, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1984 (reprend les textes de P.L.M. et autres textes, 1982).
- « Le XVe magique » in Montparnasse, Vaugirard, Grenelle[15], photographies de Bernard Tardien et Pierre Pitrou, Fanlac, 1984.
- Celle qui vient à pas légers, Montpellier, Fata Morgana, 1985.
- Beauté suburbaine, Fanlac, 1985.
- Jouer le jeu (L’Improviste II), Paris, Gallimard, coll. « Le Chemin », 1985.
- Premier livre de reconnaissances, Montpellier, Fata Morgana, 1985.
- Châteaux des courants d’air, Proses et poèmes, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1986.
- Un Voyage aux sources de la Seine[16], Fata Morgana, 1987, 88 p.
- Album de la Pléiade : Maupassant, bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1987.
- Recommandations aux promeneurs, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1988.
- Ferveurs de Borges, Montpellier, Fata Morgana, 1988.
- Un paradis d’oiseaux[17], Montpellier, Fata Morgana, 1988.
- Retour au calme, Paris, Gallimard, 1989.
- Le Sens de la marche, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1990.
- L’Improviste, une lecture du jazz, édition revue et définitive[18], Paris, Gallimard, coll. « Folio/Essais », 1990.
- Sonnets dublinois[19], Montpellier, Fata Morgana, 1990.
- Canal du Centre, Poème, Montpellier, Fata Morgana, 1990.
- Affranchissons-nous, Montpellier, Fata Morgana, 1990.
- Lettres sur l’univers et autres discours en vers français, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1991.
- Aller aux mirabelles, Gallimard, coll. « L’un et l’autre », 1991.
- Un calendrier élégiaque[19], illustrations de Nicolas Alquin, Montpellier, Fata Morgana, 1991.
- Nouveau livre des reconnaissances, Montpellier, Fata Morgana, 1992.
- Aller à Elisabethville, Paris, Gallimard, coll. « L’un et l’autre », 1993.
- L’Incorrigible, Gallimard, coll. « Blanche », 1995.
- La Sauvette[20], Verdier, 1995.
- Abelnoptuz, Théodore Balmoral, coll. « Le monde est là », 1995.
- La Liberté des rues, Gallimard, coll. « Blanche », 1997.
- Aux buttes, illustré par Jean-Marie Queneau, éditions de la Goulotte, 1997.
- Le Citadin, Paris, Gallimard, coll. « Blanche », 1998.
- Le MĂ©ridien de Paris, Montpellier, Fata Morgana, 1997.
- Rue de Terre-Neuve, 27 p., Paris, Gallimard, Editions Hors Commerce, 1998.
- La Course : nouvelles poésies itinérantes et familières (1993-1998), Gallimard, 1999.
- Moyens de transport, Montpellier, Fata Morgana, 2000.
- Modèles réduits, Fata Morgana, 2001.
- Le Lit de la reine, Verdier, 2001.
- Accidents de la circulation, Gallimard, coll. « Blanche », 2001.
- Aller au diable, Gallimard, coll. « Blanche », 2002.
- Les Fins Fonds, Verdier, 2002.
- Autobiographie du jazz, Climats, 2002 ; édition revue et augmentée, 2011.
- Treize chansons de l'amour noir, Fata Morgana, 2002.
- Les Cinq points cardinaux, Fata Morgana, 2003.
- Nouvelles aventures de Pelby, roman, Gallimard, 2003.
- La Ville blanche, Fata Morgana, 2003.
- L'Affaire du Ramsès III, roman, Verdier, 2004.
- Le vingtième me fatigue suivi de Supplément à un inventaire lacunaire des rues du XXe arrondissement, Dogana, 2004.
- Europes, Fata Morgana, 2005.
- Un bouquet d'Ă©pitaphes, A Bastiano, 2005.
- Ponts flottants, Gallimard, 2006.
- Toutes sortes de gens, Fata Morgana, 2007.
- Papier d'Arménie, Théodore Balmoral, 2007.
- Une théologie des oiseaux, avec Enan Burgos, Fata Morgana, 2007.
- Démêlés, Gallimard, coll. « Blanche », 2008.
- La Physique amusante, Gallimard, coll. « Blanche », 2009.
- Battement, Fata Morgana, 2009.
- Battues, Fata Morgana, 2009.
- Autoportraits, Fata Morgana, 2010.
- Le Grand Orchestre, Gallimard, coll. « L’un et l’autre », 2011.
- Moana, Fata Morgana, 2011.
- Lettre au physicien (La Physique amusante II), Gallimard, coll. « Blanche », 2012.
- Sur le versant avare (avec Philippe Hélénon), Fata Morgana, 2012.
- Petit lexique amoureux, Fata Morgana, 2013.
- Prose et rimes de l'amour menti, Fata Morgana, 2013.
- La Nébuleuse du songe suivi de Voies de contournement (La Physique amusante III), Gallimard, coll. « Blanche », 2014.
- Tabacs d'Orient, Fata Morgana, 2015.
- Des écarts expérimentaux, Fata Morgana, 2015.
- Tiers livre des reconnaissances, Fata Morgana, 2016
- La Fontaine, « Les auteurs de ma vie », Buchet/Chastel, 2016
- Le Tout, le Rien et le reste (La Physique amusante IV), Gallimard, coll. « Blanche », 2016
- Une Civilisation du rythme, Buchet-Chastel, 2017.
- Accidents de toilette, Fata Morgana, 2017.
- Rythme, chaos, mythologies (La Physique amusante V), Gallimard, coll. « Blanche », 2018.
- Quel avenir pour la cavalerie? Une histoire naturelle du vers français, Buchet Chastel, 2019.
- Éloge du champignon, (avec les dessins de Philippe Hélénon), Fata Morgana, 2019.
- Entretien avec Monsieur Texte, (co-auteur avec Alexandre Prieux) éditions Fario, coll. « Théodore Balmoral », 2020.
- Le testament de Borée, Fata Morgana, 2020.
- Quart livre des reconnaissances, Fata Morgana, 2021.
- Le Chant du possible, Écrire le jazz, éditions Fario, coll. « Théodore Balmoral », 2021.
- Restons timbrés, Timbres de Jacques Réda et Dominique Pagnier, Fata Morgana 2022.
- Mes sept familles, éditions Fario, coll. « Théodore Balmoral », 2022.
- Leçons de l'Arbre et du Vent (poèmes), Paris, Gallimard, coll. «Blanche», 2023.
Notes et références
- Etienne Anheim, « Jacques Réda, l’écrivain qui vibre au son du jazz », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- « Faire route avec Jacques Réda », sur FranceTvPro.fr (consulté le )
- Monique Petillon, « Leçons de l’arbre et du vent : le devenir-arbre de Jacques Réda », Le Monde,‎ (lire en ligne)
- « Pour l'amour du Duke », Le Nouvel Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Thomas Stélandre, « Jacques Réda : J’ai toujours été dans la compagnie des arbres », Libération,‎ (lire en ligne)
- Daniel S. Larangé, « Fonction spirituelle de l'espace littéraire : une lecture de Rue de Terre-Neuve de Jacques Réda », Ekphrasis vol. 11 numéro 1 (2014), p. 85-108.
- Antoine Oury, « Fabio Morabito et Jacques Réda, Prix Roger Caillois 2019 », article actualitte.com du 9 décembre 2019.
- Épuisé.
- Rééd. coll. Poésie/Gallimard, 1988.
- Rééd. coll. Poésie/Gallimard, 1993.
- Rééd. L’Improviste, Folio Essais, 1990.
- La version définitive de ces textes est incluse dans L’Herbe des talus, 1984)
- Rééd. en version corrigée : coll. Poésie/Gallimard, 2001.
- La version définitive de cet ouvrage constitue la dernière partie, « Terminus », de Châteaux des courants d’air, 1986.
- Texte repris dans Châteaux des courants d’air, 1986.
- La version définitive de ce récit figure dans Recommandations aux promeneurs, 1988.
- La version définitive de ces poèmes est incluse dans Retour au calme, 1989.
- Reprise de L’Improviste (1980) et Jouer le jeu (1985) dans une nouvelle édition, revue et augmentée.
- La version définitive de ces poèmes est incluse dans L’Incorrigible, 1995.
- Reprise d’une quarantaine de chroniques parues en 1981-1982 dans Libération.
Bibliographie
- Federico Castigliano, « Le divertissement du texte. Écriture et flânerie chez Jacques Réda », Poétique, 167, , pp. 461–476
- Federico Castigliano, « Sept questions à Jacques Réda », La Revue littéraire, 42, , pp. 13–18
- Bernadette Engel-Roux, Rivage des Gètes. Une lecture de Jacques Réda, Babel éditeur, Mazamet, 1999, 144 p.
- Didier da Silva, « Jacques Réda. Une tectonique des sentiments », revue Vies contemporaines, Clermont-Ferrand, no 12, automne 1996
- Yves-Alain Favre (dir.), « Approches de Jacques Réda », actes du colloque organisé à l'université de Pau le sous la direction d'Yves-Alain Favre, textes réunis par Christine Van Rogger Andreucci, Centre de recherche sur la poésie contemporaine, Publications de l'université de Pau, Pau, 1994, 140 p.
- Marie Joqueviel-Bourjea, Jacques Réda, la dépossession heureuse : habiter quand même, L'Harmattan, 2006 (ISBN 2-296-00621-3)
- Jean-Michel Maulpoix, Jacques Réda, coll. « Poètes d'aujourd'hui » no 250, Seghers, Paris, 1986, 192 p.
- Robert Melançon, « Notes sur des poèmes de Jacques Réda », Études françaises, vol. 33, no 2,‎ , p. 77-87 (lire en ligne)
- Hervé Micolet (dir.), Lire Réda, Presses universitaires de Lyon, 1994, 310 p.
- Pascale Rougé, Aux frontières. Sur Jacques Réda, coll. « Objet », Presses universitaires du Septentrion, Villeneuve d’Ascq, 2002, 192 p.
- « Roulette » entretiens et dossiers, Jacques Réda, Alain Gluckstein, La Femelle du Requin no 38, 2012
- Jacques Réda, à pied d’œuvre, Honoré Champion, 2015
- Jacques Réda ou la généalogie d’une œuvre, Christine Dupouy, 2017
- Amaury Nauroy, Une bouffée d'air frais. Portrait de Jacques Réda, Revue Esprit (site en ligne), novembre, 2022
Liens externes
- Ressources relatives à la littérature :
- Ressources relatives Ă la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Site consacré à Jacques Réda
- Entretien avec Jacques RĂ©da sur Le Grand Orchestre
- Entretien avec Jacques Réda à la médiathèque de Toulouse
- « Écrire Paris », conférence à l'Université de tous les savoirs, le