Jacques Lagarde
Jacques Lagarde, né à Lyon 3e le et mort à Paris 16e le [1], est l'un des principaux alpinistes français amateurs de la période de l'entre-deux-guerres, réalisant notamment des ascensions glaciaires remarquables par leur ampleur et leur difficulté.
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Disciplines | alpinisme |
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Compagnons de cordée | Pierre Dalloz, Jacques de Lépiney, Henry de Ségogne |
Ascensions notables | Couloir Lagarde-SĂ©gogne en face nord de l'aiguille du Plan |
Biographie
Médecin de profession, Jacques Lagarde travaille dans la recherche afin de disposer d'assez de temps à consacrer à l'alpinisme[2]. Sa carrière alpine s'étend approximativement de 1923 à 1938 durant la période des dernières grandes conquêtes des Alpes (faces nord du Cervin, des Grandes Jorasses, des Drus, de l'Eiger) mais sans qu'il participe lui-même à aucune de celles-ci. La Seconde Guerre mondiale, puis à partir de 1943 la maladie (une paralysie), mettent fin à sa carrière d'alpiniste.
Il a été vice-président du GHM (Groupe de haute montagne) en 1931, rédacteur en chef de la Revue alpine et a participé avec Lucien Devies à la rédaction du guide Vallot.
Une des pointes des petites Aiguilles Rouges du Dolent, entre la pointe Kurz et le Tour Noir, gravie le avec Pierre Dalloz, Jacques de Lépiney et Henry de Ségogne, a été baptisée pointe Lagarde (3 572 m)[3].
Premières ascensions les plus notables
- 1924 - Face Nord de l'aiguille du Plan avec Jacques de Lépiney et Henry de Ségogne, les 10 et 11 août
- 1925 - Couloir nord-ouest du pic Sans Nom dans le massif des Écrins avec Pierre Dalloz, Henry de Ségogne, George et Jean Vernet, le 11 juillet
- 1925 - Arête des Grands Montets à l'aiguille Verte avec Pierre Dalloz et Henry de Ségogne, les 9 et 10 août
- 1926 - Couloir Lagarde-Ségogne en face nord de l'aiguille du Plan avec Henry de Ségogne, les 24 et 25 juillet (TD, 300 m à 64°). Gravi en crampons 10 pointes et un piolet traditionnel pour tailler des marches, « c'est l'un des plus grands exploits de l'entre-deux-guerres », et il n'a été répété qu'en 1972 avec les techniques de l'escalade glaciaire moderne[4]
- 1930 - Face nord des Droites avec Bobi Arsandaux, le 31 juillet
- 1931 - Versant Macugnaga de la pointe Gnifetti au mont Rose avec Lucien Devies, le 17 juillet
- 1932 - Face nord du Grand Cornier avec Lucien Devies, le 8 août
Notes et références
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 16e, n° 1284, vue 1/31.
- Henry de Ségogne, « Lagarde Jacques », La montagne et Alpinisme, février 1970, p. 203-204
- Pierre Dalloz, La Pointe Lagarde ou les Plaisirs d'un alpiniste au cours d'une première ascension, 1926
- François Labande, La chaîne du Mont-Blanc : Guide Vallot. Sélection de voies, t. 1 : À l'ouest du col du Géant, Éditions Arthaud,
Bibliographie
- Henry de Ségogne « Jacques Lagarde », La montagne et Alpinisme, no 76, , p. 203-204
- Olivier Hoibian, Les alpinistes en France, 1870-1950, une histoire culturelle, L'Harmattan, 2000