Jacques Brocquart
Jacques Brocquart, nĂ© le Ă Thionville terre du DuchĂ© de Luxembourg jusqu'en 1659 (France) et dĂ©cĂ©dĂ© le Ă Luxembourg, est un prĂȘtre jĂ©suite. Il fut lâinitiateur et grand promoteur de la dĂ©votion Ă Notre-Dame, Consolatrice des affligĂ©s. Le succĂšs fut tel que peu aprĂšs sa mort la ville de Luxembourg fut consacrĂ©e Ă 'Notre-Dame-Consolatrice-des-AffligĂ©sâ (1666).
Naissance |
Thionville / Duché de Luxembourg |
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DĂ©cĂšs |
Luxembourg |
Pays de résidence | Duché de Luxembourg |
Profession | |
Activité principale |
Enseignant, prédicateur, écrivain |
Formation |
Lettres, philosophie et théologie |
Compléments
Brocquart fut le grand promoteur de la dévotion à Notre-Dame, Consolatrice-des-Affligés, au Luxembourg
Biographie
AprĂšs un parcours dâĂ©tudes secondaires en lettres au collĂšge jĂ©suite de Luxembourg rĂ©cemment ouvert, le jeune Jacques entre dans la Compagnie de JĂ©sus, le . Une premiĂšre annĂ©e de noviciat Ă Tournai est suivie de la seconde Ă TrĂšves. AprĂšs des Ă©tudes de philosophie, et comme membre de la province gallo-belge des JĂ©suites, il est envoyĂ© enseigner le latin au collĂšge de Luxembourg (1613-1615). Il fait ensuite sa thĂ©ologie Ă Louvain et y est ordonnĂ© prĂȘtre, sans doute, en 1620.
De retour Ă Luxembourg il y enseigne la RhĂ©torique (classe finale) de 1622 Ă 1624. A Luxembourg, il est Ă©galement prĂ©fet des Ă©tudes, directeur spirituel et administrateur de la communautĂ©. Il avait conçu (en 1623) lâidĂ©e de fonder une rĂ©sidence jĂ©suite Ă Thionville, sa ville natale, oĂč le protestantisme commençait Ă sâinfiltrer, mais ses efforts furent vains. Le pĂšre Brocquart passe Ă©galement trois ans au collĂšge de Dinant.
LâannĂ©e 1626 marque un tournant dans sa vie. De santĂ© dĂ©licate le pĂšre Brocquart tombe malade de la peste. Il fait alors le vĆu que, sâil guĂ©rissait, il Ă©rigerait un sanctuaire Ă Notre-Dame, 'Consolatrice des AffligĂ©s'. Recouvrant la santĂ©, il obtient la permission de construire une chapelle mariale sur une esplanade Ă lâextĂ©rieur de la ville, oĂč un grand crucifix avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©rigĂ© avec une image de la Vierge-Marie Ă ses pieds. Ce nâest pas simplement une dĂ©votion personnelle: il devient promoteur actif de la dĂ©votion mariale et rencontre du succĂšs. Il y conduit annuellement en procession les Ă©lĂšves du collĂšge. En 1646 le pĂšre Brocquart est mĂȘme nommĂ© (premier) promoteur officiel de la dĂ©votion Ă Notre-Dame, Consolatrices des affligĂ©s, et directeur de la chapelle[1]. Il compose cinq livres en lâhonneur de Notre-Dame, Consolatrice des AffligĂ©s. Lâun dâeux Ă©tait un recueil de priĂšres populaires Ă la Vierge-Marie.
Restant actif au collĂšge de Luxembourg et dans le domaine pĂ©dagogique il Ă©crit Ă©galement en français, allemand et latin. Il publie, entre autres (1629), une traduction latine du cĂ©lĂšbre ouvrage âLe PĂ©dagogue ChrĂ©tienâ du pĂšre Philippe d'Outreman (1622).
Le pĂšre Jacques Brocquart meurt au collĂšge de Luxembourg, le 14 avril 1660.
Le promoteur zĂ©lĂ© avait crĂ©Ă© un vĂ©ritable mouvement marial qui culmina aprĂšs sa mort par lâĂ©lection de âNotre-Dame-Consolatriceâ comme patronne de la citĂ©, en 1666, et comme patronne-protectrice du DuchĂ© de Luxembourg en 1678.
Reconnaissance publique
- Lors de lâagrandissement de la cathĂ©drale de Luxembourg (1935-1939), la figure du pĂšre Brocquart fut insĂ©rĂ©e dans lâun des petits vitraux de la chapelle du Saint-Sacrement, parmi les saint jĂ©suites.
Ăcrits
- Paedagogus Christianus, Luxembourg, 1629.
Bibliographie
- A.Heinz: Die Wallfahrt zu Maria, der «Trösterin der BetrĂŒbten», dans HĂ©mecht, Revue dâhistoire luxembourgeoise, vol.46 (1994), pp.125-139.
- A.Reuter: Aux origines d'une vocation: l'entourage thionvillois du P. J. Broquart, dans HĂ©mecht, vol. 46 (1994), pp.117-121.
- A.Steffen: J. B., dans HĂ©mecht, vol.4 (1959), pp.185-193.
Note
- Son successeur y sera le célÚbre pÚre Alexandre Wiltheim.