Jacques Barthélémy Gramont de Castéra
Jacques Barthélémy Gramont de Castéra, né le à Biarritz et mort le à Bordeaux, est un négociant et armateur négrier français. Il a été maire de Bordeaux de 1815 à 1816, et président de la Chambre de commerce de Bordeaux de 1806 à 1809.
Biographie
Gramont est le fils d'un capitaine de navire. A la fin du XVIIIe siècle, il développe ses affaires en investissant dans des maisons d'armement. Il finance quatre expéditions négrières (une en 1783 et deux en 1803 et une en 1805)[2].
Il est l’un des cinq négociants membre de la commission qui représente Bordeaux auprès de Napoléon Bonaparte au moment du débat sur le rétablissement de l'esclavage en 1801-1802, alors qu'il avait été aboli en 1794 par la Convention montagnarde. Le rapport de cette commission plaide sans ambigüité en faveur de la « liberté du commerce » et donc de la traite tant les esclaves seraient nécessaires à l’économie caribéenne[2].
Une fois l'esclavage rétabli par Napoléon en 1802, Gramont fait partie des premiers à organiser des expéditions négrières en 1803[2].
Hommages et critiques
En 1843, la ville de Bordeaux donne son nom à une rue situé dans le quartier de Belcier[2].
En 2019, sous la pression d’associations comme Mémoires & Partages, la municipalité fait installer dans la rue une plaque explicative rappelant le rôle de l'armateur dans la traite négrière[3].
Notes et références
- Musée d'Aquitaine, « Portrait des juges et consuls de la Bourse de Bordeaux », (Description du tableau - vidéo de 2:51, sur youtube.com, (consulté le )
- « Jacques-Barthélémy Gramont - Mémoire de l'esclavage et de la traite négrière - Bordeaux », sur www.memoire-esclavage-bordeaux.fr (consulté le )
- « Passé négrier: Bordeaux accroche ses plaques de rue explicatives », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
Sources
- « Histoire des maires de Bordeaux » (2008)
- Éric Saugera, Bordeaux port négrier, Karthala et J&D, 1995.