Jaber al-Ahmad al-Sabah
Jaber al-Ahmad al-Jaber al-Sabah (en arabe : جابر الأحمد الجابر الصباح), né le à Koweït (Koweït) et mort le dans la même ville, est un homme d'État koweïtien, émir du Koweït de 1977 à 2006.
Jaber III (ar) جابر الثالث | |
Titre | |
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Émir du Koweït | |
– (28 ans et 15 jours) |
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Premier ministre | lui-même Saad al-Abdallah al-Salim al-Sabah Sabah al-Ahmad al-Jaber al-Sabah |
Prédécesseur | Sabah III |
Successeur | Saad |
Premier ministre du Koweït | |
– (12 ans, 2 mois et 9 jours) |
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Monarque | Sabah III lui-même |
Prédécesseur | Sabah III |
Successeur | Saad al-Abdallah al-Salim al-Sabah |
– (1 an et 16 jours) |
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Monarque | Sabah III |
Prédécesseur | Poste crée |
Successeur | Sabah III |
Biographie | |
Dynastie | Al Sabah |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Koweït (Koweït) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Koweït (Koweït) |
Père | Ahmad al-Jaber al-Sabah |
Mère | Sheikha Bazba bint Salim al-Sabah |
Enfants | 40 enfants |
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Premiers ministres du Koweït Monarques du Koweït |
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Biographie
Membre de la dynastie des Al Sabah, qui dirige le Koweït depuis sa fondation comme cheikhat au XVIIIe siècle, il est le troisième fils d'Ahmad Al-Jaber Al-Sabah (en), cheikh de 1921 à 1950.
Jaber reçoit son éducation à l'école Al-Moubarakiya. En 1949, il est nommé directeur des services publics du gouvernorat d'Al Ahmadi (nommé ainsi d'après son père). En 1962, il est promu ministre des Finances et de l'Économie du Koweït et se sert des revenus de la rente pétrolière pour transformer une société tribale en pays moderne et urbanisé avec l'un des plus forts PIB par habitant. Il devient Premier ministre en 1965 puis il est nommé prince héritier en 1966. Il succède finalement à son cousin Sabah III en 1977.
Le , il survit à une tentative d'assassinat perpétré par un militant pro-iranien conduisant un véhicule piégé. Après l'invasion du Koweït en , il part en exil en Arabie saoudite avec d'autres membres de la famille royale, et se lance dans une campagne de lobbying pour faire libérer son pays. Il rentre finalement d'exil le , peu de temps après la fin de l'opération Tempête du désert[1]. À son retour d'exil, il réinstaure l'Assemblée nationale. Le , il propose un amendement à la loi électorale permettant le droit de vote des femmes, mais cette mesure est rejetée par l'Assemblée nationale qui ne l'accepte qu'en 2005.
À sa mort, le , Jaber est remplacé par le prince héritier Saad et le gouvernement annonce trois jours de fermeture des services publics ainsi qu'un deuil de 40 jours.
Décorations étrangères
- Grand collier de l'ordre du roi Abdelaziz (Arabie Saoudite)
- Collier de l'ordre d'Al-Khalifa (Bahreïn)
- Grand-cordon de l'ordre de Mugunghwa (Corée du Sud)
- Grand-cordon de l'ordre du Nil (Égypte)
- Grand-croix de la Légion d'honneur (France)
- Grand-cordon de l'ordre de l'Étoile de la République d'Indonésie (en)
- Grand-cordon de l'ordre du Chrysanthème (Japon)
- Collier de l'ordre de Ali ibn Hussein (en) (Jordanie)
- Grand-cordon de l’ordre du Cèdre du Liban
- Grand-cordon de l'ordre de la Couronne du Royaume (Malaisie)
- Collier de l'ordre du Trône (Maroc)
- Collier de l'ordre national du Mérite (Oman)
- Collier de l'ordre de la République de Pakistan (en) (Pakistan)
- Grand-cordon de l'ordre de l'Indépendance (Qatar)
- Grand-croix de l'ordre de l'Étoile de Roumanie
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (Royaume-Uni)
- Chevalier grand-croix honoraire de l'ordre de Saint-Michel et Saint-Georges (Royaume-Uni)
- Collier de l’ordre El-Nilein (Soudan)
- Collier de l'ordre de l'Indépendance (Tunisie)
- Grand-croix de l’ordre de l’Étoile yougoslave
Vie personnelle et décès
En 1997, Jaber Al-Sabah avait au moins quatre femmes et sept enfants[2].
En septembre 2001, Jaber est victime d'une attaque cérébrale et se rend au Royaume-Uni pour y être soigné. Il meurt le 15 janvier 2006, à l'âge de 79 ans, des suites de l'hémorragie cérébrale dont il avait été victime en 2001[3] et le prince héritier Saad Al-Abdullah Al-Salim Al-Sabah lui succède[4]. Le gouvernement annonce un deuil de 40 jours et ferme ses bureaux pendant trois jours. Bahreïn[5] a déclaré quarante jours de deuil ; la Jordanie[6], a annoncé sept jours de deuil ; le Yémen[7], l'Égypte[8], l'Irak[9] , l'Algérie[10], Oman[11], la Syrie[12], le Pakistan[13], l'île Maurice et l'État de Palestine[14] ont tous déclaré trois jours de deuil ; l'Inde a déclaré un jour de deuil[15]. Il a été enterré au cimetière de Sulaibikhat aux côtés de ses proches[16].
Notes et références
- Marc Roche, « Cheikh Jaber Al-Ahmed Al-Sabah, émir du Koweït », sur Le Monde, (consulté le ).
- Ibrahim, Youssef M. "After the War: Kuwait; Kuwaiti Emir, Tired and Tearful, Returns to His Devastated Land", The New York Times, 15 March 1997
- « Emir of Kuwait dies », Daily Record, (lire en ligne, consulté le )
- Slackman, Michael and Neil MacFarquhar. Just a few days earlier, Maktoum bin Rashid Al Maktoum, the ruler from nearby Dubai, had died. "Sheik Jaber al-Ahmad al-Sabah, the Leader of Kuwait for 28 Years, is Dead at 79", 'The New York Times, 16 January 2006. Retrieved 30 November 2009.
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « - 3 days mourning for the death of Emir of Kuwait Sheikh Jabir al-Sabah »
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « KUNA : Pakistan announces three-day mourning on sad demise of H.H. Amir of Kuwait - Society - 15/01/2006 »
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Archived copy » [archive du ], sur www.kuna.net.kw (consulté le )
- « Kuwait's Emir Sheikh Jaber buried », sur BBC News,
Annexes
Article connexe
Bibliographie
- (en) Hamdi A. Hassan, The Iraqi Invasion of Kuwait: Religion, Identity and Otherness in the Analysis of War and Conflict, New York: Pluto (UK), 1999.