Jérôme d'Estais

Jérôme d'Estais est né à Paris et vit à Berlin[1] où il commence d’abord par travailler pour la chaîne web franco-allemande CanalWeb, pour laquelle il produit des émissions culturelles, dont l’une, animée par la chanteuse Nina Hagen. Il collabore avec les revues La Septième Obsession et Ciné-Bazar[2] , a écrit pour la revue Mondes du cinéma, L’Ourobouros, Silhouette ou les sites critic.de et Critikat [3] . Il est membre du Syndicat de l’association des critiques de cinéma allemands[4] et de l’International Cinephile Society[5] qui décerne chaque année les derniers prix de la saison, avant les Oscars. Il a fait partie du jury d'un grand nombre de festivals.

Il a écrit de nombreux essais sur le cinéma, notamment sur Jean Eustache[6], Andrzej Zulawski[7] - [8] ou Barbet Schroeder[9] - [10], livre dans lequel l’auteur « s’évertue avec succès à dévoiler les liens qui relient les films entre eux et à examiner l’esthétique qui préside à leur mise en scène », selon Michel Ciment (Positif numéro 675, mai 2017)[11]. Il écrit encore sur les cinéastes américains Jeff Nichols dans son ouvrage Jeff Nichols, l'intime et l'universel, essai « très fin et très subtil » selon Paris Première[12], livre « passionnant et important »[13] pour Le Mag du ciné, sur Kathryn Bigelow, dans Passage de frontières, « nouvelle réussite » des Editions Rouge Profond, où « très vite, Jérôme d’Estais s’impose comme un intellectuel de qualité au fil d’une écriture compacte » selon L'Avant-Scène Cinéma[14] - [15] - [16] ou encore sur Ira Sachs[17], dans La Tendresse durera toujours, un livre qualifié par le Masque et la Plume d' « extrêmement intéressant, extrêmement sensible », dans lequel on sent une grande complicité entre l'auteur et son sujet[18].

Dans son récent ouvrage sur Leos Carax[19] - [20], paru chez Marest, selon Artpress, « l’essentiel du projet de son bel essai » est « le constat que, par-delà la course fulgurante et comme brisée de ses débuts, à l’époque où Les amants du Pont-Neuf (1991) devenaient un film maudit, puis miraculé, nous sommes bien face à une œuvre qui a pu se déployer au fil du temps, dans la durée. »[21]

Jérôme d’Estais a également publié un texte sur La Luna de Bernardo Bertolucci dans Le Cent de Rouge profond [22], collaboré, aux côtés de Bertrand Mandico, Elina[23] Löwensohn ou Pacôme Thiellement, et sous la direction de Mathieu Germain, à l’ouvrage publié par les éditions LettMotif sur Hal Hartley[24] : « dans ce plantureux bouquin consacré à Hal Hartley, guère surprenant d'y retrouver l'apport de Jérôme d'Estais : à l'instar d'un Jean-Baptiste Thoret (en plus convuslif), ce théoricien/romancier rédige aujourd'hui les écrits que nous attendions depuis des lustres »[25], écrit Jean Thooris. Avec Possession, Tentatives d’exorcisme, publié aux Editions Rouge Profond, il livre un essai « personnel et cinéphile », selon Xavier Leherpeur[26], « une remarquable analyse qui prolonge la découverte de cette œuvre labyrinthique et vertigineuse » qu’est Possession, un « ouvrage synthétisant avec fièvre et rigueur l’ADN » du film de Zulawski[27] - [28], dans lequel l'auteur « complètement passionné », selon Christine Masson, et qui « entretient avec ce film une relation intime et complètement viscérale qu'il développe sur cent pages" réussit, pour Guy Astic, à travers une« écriture complètement impliquée, à restaurer l'amour d'un film de manière assez incroyable »[29].

En tant que romancier, il a publié 178 et Thomas Liebmann, les derniers jours du Yul Brynner de la RDA[2].

Il apparaît dans le film Property/Träume von Räumen[30], a par ailleurs été le coach de l’actrice Nina Hoss sur le film L’Audition d’Ina Weisse[31]et écrit le scénario de Third Take, actuellement en développement.

Pour son essai La Petite géographie réinventée de Leos Carax, il a reçu le Prix Transfuge du meilleur livre de cinéma 2021 [32] - [33].

Son dernier essai, Schneider, Adjani, Delon et les autres - 50 éclats de cinéma, proposant « une autre Histoire du cinéma français, intime, singulière, à travers la filmographie de cinquante comédiens et comédiennes, revisitée depuis le film rejeté, le reflet troublé devenu ce point de basculement, images inconscientes et offertes qui témoignent des luttes de pouvoir, de l’évolution des moeurs et des statuts et qui, une fois le miroir formant traversé, font toute la beauté du cinéma »[34] paraît en juin 2022 chez Marest. « Instructif, extrêmement bien écrit et passionnant »[35], « dense, écrit au cordeau et souvent poignant »[36] selon TSF Jazz, le livre, « beau et original »[37] pour le magazine Transfuge, « réjouissante variation »[38] autour de souvenirs de disputes, selon Laurent Delmas dans la Matinale de France Inter, « variation éblouissante sur un genre littéraire cinématographique auquel Bertrand Tavernier, Gilles Jacob, Jacques Lourcelles et consorts ont donné leurs lettres de noblesse: le dictionnaire amoureux »[39] , d'après le magazine Revus & corrigés, est salué par des auteurs aussi divers que Christophe Pellet ou Sébastien Rongier.

• Notices d'autorité :

  • VIAF
  • ISNI
  • BnF (données)
  • IdRef
  • LCCN
  • WorldCat