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Jérôme Peri

Jérôme Peri, né à Ajaccio en 1859, où il est décédé en 1942, est un enseignant, commerçant et homme politique corse, maire d'Ajaccio de 1919 à 1925[1].

Jérôme Peri
Illustration.
Portrait photographique de Jérôme Peri
Fonctions
Maire d'Ajaccio
Prédécesseur Dominique Pugliesi-Conti
Successeur Dominique Paoli
Conseiller général d'Ajaccio
Prédécesseur Antoine Muracciole
Successeur François del Pellegrino
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ajaccio
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Ajaccio
Sépulture Cimetière marin d'Ajaccio
Nationalité Française
Parti politique Parti radical de Corse
Diplômé de Faculté de sciences de Marseille
Profession Enseignant, commerçant
Distinctions Officier de la légion d'honneur, Officier de la couronne d'Italie

Biographie

Jérôme Peri est né à Ajaccio le . Bachelier ès sciences à l'âge de 17 ans, il étudia à la faculté des sciences de Marseille. Il commença une carrière d'enseignant sur le continent, qu'il interrompit en 1883, année du décès de son père Pierre Peri, afin de reprendre le négoce familial de meubles.

Maire d'Ajaccio

Membre fondateur du Parti radical de Corse (PRC), Jérôme Peri remporte les élections municipales d'Ajaccio du 07 et arrache la mairie aux bonapartiste qui la tenaient depuis 1884. Sa victoire provoque une crise au sein du Comité central bonapartiste (CCB), parti municipal conservateur se donnant pour but de faire vivre le souvenir napoléonien.

Il fut le premier des trois maires non bonapartistes d'Ajaccio du XXe siècle[2].

Jeudi 04 mai 1922, Alexandre Millerand, président de la république, sort de la préfecture avec Jérôme Peri (coll. A. Taviani)

Sa mandature fut notamment marquée par l'escale forcée du « Rion » avec à son bord 3800 réfugiés russes. Il inaugura également la statue du général Grossetti, son camarade d'enfance, sur la place Miot en .

Malgré son caractère radical et républicain, Jérôme Peri agira en faveur du souvenir de Napoléon Premier en œuvrant pour que la maison Bonaparte deviennent un musée et lieu de pèlerinage. Il organise également des festivités pour le centenaire de la mort de Napoléon, en pendant lesquelles il entonne « l'Ajaccienne ». Il décide également de nommer la Rue Bonaparte et le Quai Napoléon en 1924, en hommage à l'empereur[3]. Les élections municipales du 03 et sont marquées par le tournage du film Napoléon d'Abel Gance. Malgré le contexte tendu des élections, Jérôme Peri autorise le tournage du film et accepte de donner « un moyen de propagande au parti qui le combattait »[4]. Son opposant Dominique Paoli remporte finalement de justesse la mairie d'Ajaccio pour le parti bonapartiste qui la conservera jusqu'en 1945.

Autres fonctions et décorations

Profondément républicain, laïc et anti-clérical, il était franc-maçon et participa à la création de la loge « l'Emancipation ajaccienne » en 1903[5] donc il fut vénérable en 1920 et reçu l'Honorariat en 1929. Son nom figure dans la liste des dignitaires de la Franc-Maçonnerie depuis 1942.

Jérôme Peri fut président du tribunal de commerce en 1916, puis de la Chambre de commerce d'Ajaccio - Sartène et conseiller général d'Ajaccio en 1930.

Il fut par ailleurs officier de la Couronne d'Italie en 1924 et officier de l'Ordre national de la Légion d'honneur en 1931[6].

Hommages posthumes

Décédé à l'âge de 83 ans, le à son domicile du 36 cours Napoléon, ses obsèques furent célébrées le lendemain « au milieu d'une grande affluence où l'on remarquait la présence de toutes les classes de la population ajaccienne et de toutes les notabilités de la ville ». Son éloge funèbre fut prononcé, place du Diamant, par son successeur à la mairie d'Ajaccio, le bonapartiste Dominique Paoli.

Son écharpe de maire fut prêtée, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en 1947, par sa veuve née Marie-Laurine Micheletti, à Nicéphore Stephanopoli de Commène lequel venait d'être élu à la mairie d'Ajaccio.

Une délibération du Conseil municipal, en date du , a donné le nom de Jérôme Peri à la rue des Trois Mairie, rue qu'il parcourait chaque jour, dans sa portion comprise entre le cours Napoléon et la rue Fesch, mais elle ne fut jamais appliquée. Une rue d'Ajaccio comprise entre le boulevard Roi Jérôme et la rue Fesch porte son nom.

Notes et références

  1. Antoine-Laurent Serpentini et Impr. Louis-Jean), Dictionnaire historique de la Corse, Albiana, impr. 2006 (ISBN 2-84698-068-3 et 978-2-84698-068-5, OCLC 470092811, lire en ligne)
  2. Thierry Ottaviani et Impr. CPI Hérissey), La Corse pour les nuls, First éd, dl 2010 (ISBN 978-2-7540-1546-2 et 2-7540-1546-9, OCLC 690531294, lire en ligne)
  3. Charles Renucci, « Les dénominations napoléoniennes des rues et places d'Ajaccio 1802-1969 », Napoleonica La Revue, vol. 10, no 1, , p. 99 (ISSN 2100-0123, DOI 10.3917/napo.111.0099, lire en ligne, consulté le )
  4. Dimitri Vezyroglou, « Une « petite histoire » corse en 1925. Ou comment le Napoléon d’Abel Gance croise l’histoire du fascisme français », Écrire l'histoire. Histoire, Littérature, Esthétique, no 17, , p. 87–94 (ISSN 1967-7499, DOI 10.4000/elh.1215, lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Paul Pellegrinetti, La Corse et la République : la vie politique de la fin du second Empire au début du XXIe siècle, Seuil, (ISBN 2-02-052629-8 et 978-2-02-052629-6, OCLC 418157683, lire en ligne)
  6. Base Léonore

Liens externes

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