JĂĄnos Brenner
JĂĄnos Brenner, nĂ© le Ă Szombathely et mort assassinĂ© le Ă Zsida, prĂšs de SzentgotthĂĄrd, est un prĂȘtre catholique hongrois ayant Ă©tĂ© victime d'une embuscade tenue par la police soviĂ©tique pour le seul motif de mener activement son ministĂšre sacerdotal. Il est considĂ©rĂ© comme le « Tarcisius hongrois » du fait de la similitude de leur mort[1]. JĂĄnos Brenner est vĂ©nĂ©rĂ© comme martyr et bienheureux par l'Ăglise catholique.
JĂĄnos Brenner | |
Bienheureux | |
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Naissance | , Szombathely, Hongrie |
DĂ©cĂšs | , SzentgotthĂĄrd, Hongrie |
Nationalité | Hongrois |
Ordre religieux | Ordre cistercien |
BĂ©atification | 1er mai 2018 Ă Szombathely par le cardinal Angelo Amato |
VĂ©nĂ©rĂ© par | l'Ăglise catholique |
FĂȘte | 15 dĂ©cembre |
Biographie
Janos Brenner est issu d'une famille modeste et trĂšs religieuse. Il effectue sa scolaritĂ© dans diffĂ©rents Ă©tablissements religieux. En 1950, il rejoint l'Ordre cistercien au noviciat de Zirc, oĂč il reçoit le nom d'Anastase. Toutefois, la suppression des ordres religieux par les autoritĂ©s soviĂ©tiques le poussent Ă continuer sa formation dans la clandestinitĂ© pendant un an. Il finit par rejoindre le sĂ©minaire diocĂ©sain, au sein duquel il est ordonnĂ© prĂȘtre le [1].
MalgrĂ© l'hostilitĂ© du rĂ©gime envers le clergĂ©, JĂĄnos Brenner mĂšne son ministĂšre avec Ă©nergie. Il avait Ă©crit dans son journal : "Je dĂ©sire ĂȘtre saint pour sanctifier les Ăąmes qui me seront confiĂ©es"[1]. DĂ©crit comme un prĂȘtre proche de ses paroissiens, son ministĂšre ne passe pas inaperçu si bien que les services secrets du rĂ©gime le repĂšrent rapidement et le surveillent[1].
Dans la nuit du , un jeune homme l'appelle pour lui demander d'apporter l'extrĂȘme onction Ă son oncle mourant. ArrivĂ© sur place, c'est en rĂ©alitĂ© une embuscade montĂ©e par la police soviĂ©tique. JĂĄnos Brenner est poignardĂ© Ă 32 reprises avant d'ĂȘtre battu Ă mort[1]. Lorsque l'on dĂ©couvrira son corps, on retrouva dans sa main droite l'hostie qu'il avait apportĂ©e pour l'occasion et qu'il avait tout fait pour prĂ©server. C'est pour cette raison qu'on le compare Ă saint Tarcisius, un jeune romain tuĂ© vers 250 pour avoir protĂ©gĂ© l'hostie qu'il amenait aux chrĂ©tiens emprisonnĂ©s. Une chapelle fut Ă©levĂ©e sur le lieu exact de l'exĂ©cution de JĂĄnos Brenner[1].
Vénération
Reconnaissance du martyre
La cause pour la bĂ©atification de JĂĄnos Brenner dĂ©bute le Ă Szombathely. L'enquĂȘte diocĂ©saine se clĂŽture le puis est envoyĂ©e Ă Rome, pour ĂȘtre Ă©tudiĂ©e par la CongrĂ©gation pour les causes des saints. Le [2], le pape François reconnaĂźt la mort in odium fidei de JĂĄnos Brenner, lui attribuant le titre de martyr et permettant sa bĂ©atification.
Jånos Brenner est proclamé bienheureux le 1er mai 2018 au cours d'une cérémonie célébrée à Szombathely par le cardinal Angelo Amato[2].
Notes et références
- (it) Roberta Barbi et Roberto Piermarini, « Ă Beato Janos Brenner, il âTarcisioâ dâUngheria », sur Vatican News
- Marina Droujinina, « Hongrie: bĂ©atification de JĂĄnos Brenner, prĂȘtre assassinĂ© sous le rĂ©gime communiste », sur zenit, le monde vu de Rome,