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Itagaki Taisuke

Itagaki Taisuke (板垣 退助), (né le et mort le ) est un homme politique japonais à la tête du Mouvement pour la liberté et les droits du peuple (Jiyu Minken Undō), qui finit par devenir le premier parti politique japonais.

Itagaki Taisuke
Itagaki Taisuke
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Tokyo-fu
Sépulture
Shinagawa-jinja (d)
Nom dans la langue maternelle
板垣退助
Noms de naissance
正躬, 正形
Pseudonyme
猪之助
Nom de pinceau
無形
Époque
Nationalité
Activité
Père
Inui Masashige (d)
Conjoints
Itagaki Seiko (d)
Itagaki Kinuko (d)
Enfants
Seishi Inui (d)
Itagaki Hokotaro (d)
Muichi Inui (d)
Parentèle
Miyaji Shigeharu (d) (gendre)
Ogawa Kazumasa (gendre)
Oyama Tomoe (d) (gendre)
Inui Nobutake (d) (grand-père paternel)
Inui Masaaki (d) (paternal great-grandfather)
Inui Naotake (d) (arrière-arrière-grand-père paternel)
Inui Masakiyo (d) (arrière-arrière-arrière-grand-père)
Taijirō Asano (d) (gendre)
Morimasa Itagaki (d) (petit-fils)
Masatsura Itagaki (d) (petit-fils)
Ichirō Inui (d) (petit-fils)
Shigeaki Miyaji (d) (petit-fils)
Mitsuyo Sugisaki (d) (arrière-petite-fille)
Plaque commémorative

C'est une figure emblématique du libéralisme du Japon de l'ère Meiji. Son portrait figure sur le billet de banque de 100 yen émis en 1953.

Biographie

Jeunesse

Monument of Satsu Do Toubaku no Mitsuyaku
(Gion, Kyoto, Japan)
Jinshotai (à partir de la gauche dans la rangée du bas : Ban Gondayu, Itagaki Taisuke, Tani Otoi (jeune garçon), Yamaji Motoharu. À partir de la gauche dans la rangée du milieu : Tani Shigeki (Sinbei), Tani Tateki (Moribe), Yamada Kiyokado (Heizaemon), Yoshimoto Sukekatsu (Heinosuke). À partir de la gauche dans la rangée du haut : Kataoka Masumitsu (Kenkichi), Manabe Masayoshi (Kaisaku), Nishiyama Sakae, Kitamura Shigeyori (Chobei), Beppu Hikokuro.)

Itagaki Taisuke est isuu d'une famille de samouraï de rang moyen dans le domaine de Tosa, (actuelle préfecture de Kōchi), Après des études à Kōchi et Edo, il est nommé sobayonin (conseiller) de Yamauchi Toyoshige, daimyo de Tosa et chargé des comptes et des questions militaires à la résidence du domaine à Edo en 1861. Il est en désaccord avec la politique officielle du domaine relativement au kōbu gattai (réconciliation entre la cour impériale et le shogunat Tokugawa) et en 1867-1868, rencontre Saigō Takamori du domaine de Satsuma et accepte d'engager les forces de Tosa dans l'effort de renverser le shogun lors de la restauration de Meiji qui se prépare. Au cours de la guerre de Boshin, il émerge comme la principale figure politique du domaine de Tosa et réclame une place dans le nouveau gouvernement de Meiji après la défaite des Tokugawa.

Homme d'État de Meiji et agitateur libéral

Lorsque Itagaki Taisuke est attaqué par un voyou à Gifu, il dit « Itagaki peut mourir mais la liberté jamais ! »
Itagaki peut mourir mais la liberté jamais !

Itagaki est nommé conseiller d'État en 1869 et engagé dans plusieurs réformes décisives telles que l'abolition du système han en 1871. En tant que sangi (conseiller), il gère temporairement le gouvernement en l'absence de la mission Iwakura.

Cependant, Itagaki démissionne du gouvernement Meiji en 1873 en désaccord avec la politique de retenue du gouvernement envers la Corée (Seikanron) et, de façon plus générale, par opposition à la domination du gouvernement par les han de Chōshū-Satsuma .

En 1874, avec Gotō Shōjirō de Tosa et Etō Shimpei et Soejima Taneomi de Hizen, il forme l'Aikoku Kōtō (« parti public des patriotes ») et déclare « Nous, les trente millions de personnes du Japon, sommes tous également dotés de certains droits précis parmi lesquels ceux de jouir et de défendre la vie et la liberté, d'acquérir et de posséder des biens et d'obtenir un gagne-pain et de poursuivre le bonheur. Ces droits sont accordés par la nature sur tous les hommes, et, par conséquent, ne peuvent être enlevés par la puissance d'un homme ». Cette prise de position anti-gouvernementale plaît aux restes mécontents de la classe des samouraï et à l'aristocratie rurale (qui ressente la fiscalité centralisée) et aux paysans (mécontents des prix élevés et des bas salaires). L'engagement d'Itagaki pour le libéralisme lui confère une légitimité politique dans tout le Japon et il devient le meneur d'une demande en faveur de réformes démocratiques.

Itagaki et ses associations créent divers organisations pour fusionner l'éthique samouraï et le libéralisme occidental et obtenir de l'assemblée nationale, une constitution écrite et des limites à l’exercice arbitraire du pouvoir par le gouvernement. Parmi ses mouvements figurent le Risshisha (« Mouvement d'entraide ») et le Aikokusha (« Société des Patriotes ») en 1875. Après que les questions de financement ont conduit à une stagnation initiale, l'Aikokusha est relancé en 1878 et agit avec un succès croissant dans le cadre deu Mouvement pour la liberté et les droits du peuple. Le Mouvement suscite la colère du gouvernement et de ses partisans. En 1882, Itagaki est presque assassiné par un militant d'extrême-droite à qui il aurait dit, « Itagaki peut mourir mais la liberté jamais ! »[1].

Conduite du Parti libéral

Les chefs du gouvernement se réunissent à la conférence d'Osaka de 1875 et font à Itagaki des propositions attirantes pour le faire revenir comme sangi (conseiller) : cependant, il démissionne au bout de quelques mois pour s'opposer à ce qu'il considère comme une concentration excessive du pouvoir dans le Genrōin.

En 1881, Itagaki crée le Parti libéral (Jiyūtō) en compagnie de Numa Morikazu, parti qui, avec le Rikken Kaishintō, eùmène le mécontentement populaire à l'échelle nationale de 1880 à 1884. Pendant cette période, un fossé se développe dans le mouvement entre les membres des classes inférieures et la classe aristocratique de la direction du parti. Itagaki est impliqué dans une controverse quand il se rend en Europe, voyage que beaucoup croient financé par le gouvernement. Il s'avère que le voyage a été financé par la société Mitsui mais le soupçon qu'Itagaki est passé du côté du gouvernement persiste. En conséquence, des groupes dissidents radicaux prolifèrent qui portent atteinte à l'unité du parti et du Mouvement. Itagaki se voit offrir le titre de comte (Hakushaku) en 1884 quand est créé le nouveau système de pairie appelé kazoku mais il accepte à la seule condition que le titre ne soit pas transmis à ses héritiers.

Le Parti libéral s'autodissout le . Il est recréé peu avant l'ouverture de la Diète impériale en 1890 sous le nom Rikken Jiyūtō.

En , Itagaki rejoint le second cabinet Itō en tant que ministre de l'intérieur. En 1898, Itagaki, se joint à Ōkuma Shigenobu du Shinpotō pour former le Kenseitō et premier parti de gouvernement du Japon. Ōkuma est nommé Premier ministre et Itagaki continue à servir comme ministre de l'intérieur. Le Cabinet s'effondre après quatre mois de querelles entre les factions, ce qui démontre l'immaturité de la démocratie parlementaire à l'époque au Japon.

Itagaki prend sa retraite de la vie publique en 1900 et passe le reste de ses jours à écrire. Il meurt de causes naturelles en 1919.

1868
(31 ans)
1880
(44 ans)
vers 1886
(environ 50 ans)
vers 1896
(environ 60 ans)
vers 1906
(environ 70 ans)

Postérité

Portrait sur un billet de 100 yen.

ITagaki est crédité comme étant le premier chef de parti japonais et une force importante pour le libéralisme au cours de l'ère Meiji. Il a été élevé à la pairie à titre posthume au rang de hakushaku (comte).

Son portrait a figuré sur les billets de banque de 50-sen et 100-yen émis par la Banque du Japon.

Blason familial du clan Itagaki

Jigurobishi
Kayanouchi Jumonji
Tosa kiri

Généalogie

  • Famille Inui (famille Itagaki). Leur nom de clan est Minamoto (Seiwa-Genji).

Dans cette maison, est samouraï du clan Tosa de génération en génération. Chevalier (samouraï senior)[2]. Original Itagaki emploie Jiguro-bishi (Kage-hanabishi) pour le blason familial avec Takeda de la même famille[3]. Cependant, Inui emploie Kayanouchi Jumonji (période Aduchi - ère Meiji), Tosa Kiri (ère Meiji - présent)[4].

1Itagaki Kanenobu
Itagaki Yoritoki2Itagaki Yorishige
3Itagaki YorikaneItagaki NobuyoriItagaki SanekaneTakeda Nagakane
4Itagaki YukiyoriTakeda Nobusada
5Itagaki NagayoriNakamura Kanekuni
6Itagaki SaburozaemonNakamura Kanesada
7Itagaki SaburozaemonItagaki Shiro
8Itagaki Kanemitsu
9Itagaki Harimanokami
10Itagaki Shokei
11Itagaki Gan-ami
12Itagaki Zenman-bo
13Itagaki Bishu14Itagaki Nobuyasu
Itagaki Hokinokami15Itagaki NobukataMorozumi Genbanojowoman
16①Itagaki NobunoriSakayori Masamitsu17Itagaki Nobuyasu[5]wife of Itagaki Nobuyasu
Itagaki MasanobuItagaki Masatorawoman18Itagaki SurinosukeItagaki Hayato
Inui Masayuki[6]Itagaki MasayoshiSakayori Masayoshi
Inui Masasuke1Inui MasanaoInui Tomomasa
Inui MasakataInui Jujiro2Inui MasafusaInui Muichi[7]
Inui KasukeInui Masakiyowife of Kondo MichikataInui Jusuke3Inui Yoshikatsu
Inui NaotakeInui NaokowaNakayama HidenobuInui Kowamasa4Inui MasafusaInui Masanaru
Inui Masa-akira5Inui Masahisa
Inui NobutakeNomoto Nobuteruwoman6Inui MasaharuMotoyama Shigeyoshi
Inui Masashigewife of Hirai Masazanewife of Nagaya HikodayuInui Masakatsu7Inui Masa-atsuInui Masa-atsu[8]
Itagaki TaisukeInui Kyubawife of Hino Shigeyoshiwomanwoman8Inui Seishi[9]
Itagaki Hokotaro8Inui Seishi[10]Itagaki MagozaburoItagaki MasamiInui Muichi[11]Kataoka HyokoMiyaji GunkoOgawa EnkoAsano ChiyokoOyama Ryoko
Itagaki TakeoItagaki MorimasaItagaki MasatsuraKawase MiyoshiNakamura Choshi9Inui IchiroMiyaji ShigeakiMotoyama NobukoAsano KazuharuAsano FusakoOyama Tomomitsu
Ozaki TadashiMishima TakukoItagaki Masa-akiAkiyama NorikoItagaki TaitaroItagaki NaomaroKawase KatsuyoSugisaki MitsuyoNakamura Junko10Takaoka MarikoOyama Tomokazu
Ozaki KimimasaAkiyama TakeoAkiyama TakeshiAkiyama YuriItagaki YukoItagaki AkihiroNakamura NaotakaNakamura KazutakaIbuka MikaTakaoka KoutaroOyama TomoakiOyama Tomohide

Sources :

  • Kai Kokushi. Matsudaira Sadayoshi. 1814. Japan. (partie de la période Aduchi-Momoyama)
  • Kwansei-choshu Shokafu. Hotta Masaatsu, Hayashi jyussai. 1799. Japon. (partie de la période Aduchi-Momoyama)
  • Osamuraichu Senzogaki-keizucho (partie de l'époque d'Edo)

Famille

  • 1re épouse : (fille d'un samouraï du domaine de Tosa), sœur cadette de Hayashi Masunojo Masamori. (nom inconnu)
  • 2e épouse : (2e fille d'un samouraï du domaine de Tosa, Nakayama Yaheiji Hidemasa) (nom inconnu)
  • 3e épouse : Rin (fille d'un samouraï du domaine de Tosa, Kotani Zengoro) née le . Mariage en 1859. Décédée le .
  • 4e épouse : Kinuko, fille adoptée du vicomte Fukuoka Takachika. 7e fille d'Araki Isoji. (née le . Mariée le . Décédée le .
  • Fils ainé : Itagaki Hokotaro - Born on July 4, 1868. Le nom de famille de sa mère est Kotani.
  • 2e fils : (fils ainé illégitime) : Inui Seishi - né le . Sa mère est Yaku, fille du docteur Hagiwara Fukusai.
  • 3e fils : (2e fils illégitime) : Araki Magozaburo - né le . Sa mère est Kinu, 7e fille d'Araki Isoji. (il naît avant le mariage de sa mère avec Itagaki.)
  • 4e fils :Itagaki Masami - né le . Le nom de famille de sa mère est Fukuoka. (il a la même mère que Magozaburo.)
  • 5e fils : Inui Muichi - né le . Le nom de famille de sa mère est Fukuoka.
  • Fille ainée : Hyo - épouse Kataoka Kumanosuke. Née le . Le nom de famille de sa mère est Kotani.
  • 2e fille : Gun - épouse Miyaji Shigeharu. Née le . Le nom de famille de sa mère est Kotani.
  • 3e fille : Yen - divorce du premier Yasukawa Jinichi puis se remarie avec le photographe Ogawa Kazumasa. Née le . Le nom de famille de sa mère est Kotani.
  • 4e fille : Chiyoko - épouse Asano Taijiro (Asano Sōichirō). Née le . Le nom de famille de sa mère est Fukuoka.
  • 5e fille : Ryoko - épouse Oyama Tomoe. Née le . Le nom de famille de sa mère est Fukuoka.

Notes et références

  1. Jansen, Marius (2000). The Making of Modern Japan, p. 381.
  2. Tosa-han (document officiel) Japon (1826). Osamuraichu Senzogaki-keizucho. Bibliothèque préfectorale de Kochi, Japan.
  3. Takakuwa Komakichi, Yoda Kiichiro, Narikawa Eijiro. Koutei-zoho Azumakagami. Dainippontosho, Japan(1896).
  4. Tombe de Taisuke Itagaki. Sinagawa, Tokyo.
  5. 板垣信方の娘婿。実は於曾氏。永祿元年(1558年)、武田信玄の命に依って、板垣家を再興
  6. 永原一照次男
  7. 板垣退助五男、絶家再興
  8. 乾正春の養子となる
  9. 板垣退助次男
  10. 乾正厚の養子となる
  11. 乾友正家の絶家再興

Bibliographie

Liens externes

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