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Ischomaque

Ischomaque (en grec ancien Ἰσχόμαχος) était un riche propriétaire athénien du Ve siècle av. J.-C., personnage principal de la seconde partie de l'Économique de Xénophon.

Ischomaque
Biographie
Naissance
Décès
Date inconnue
Activité

Ischomaque, modèle du kalos kagathos

En grec ancien : καλὸς κἀγαθός

Sur sa richesse

Sa fortune, d’après Lysias, avoisinait les 70 talents de son vivant, mais moins de 20 à sa mort, à cause de parasites et flatteurs[1].

De sa place dans l'Économique

Xénophon consacre tout un dialogue entre Ischomaque et Socrate dans son Économique[2], autour de l’administration d’un domaine agricole. Il semble être un exploitant agricole réputé, prodiguant ses conseils, discutant de gestion des affaires.

L’Économique s’organise autour du dialogue entre Socrate et Critobule autour de la gestion d'un domaine agricole. Socrate qui se dit ignorant du sujet rapporte à Critobule ce que lui en a expliqué Ischomaque, propriétaire terrien athénien à Phalère, à proximité du Pirée sur les techniques agricoles.

Débats sur son existence

L'Économique a été écrite en deux temps, vers 380 puis vers 362 rapportant un dialogue qui se serait tenu vers 401. Rien ne prouve qu'Ischomaque ait existé et qu'il ne soit pas un personnage de fiction sur lequel Xénophon a projeté son idéal du moi.

Selon Plutarque qui rapporte un fragment d’Eschine de Sphettos, c’est Ischomaque qui aurait convaincu Aristippe de devenir lui aussi disciple de Socrate[3].

L’historienne Claude Mossé différencie cet Ischomaque de celui que présente Lysias dans son discours Sur les mystères, gendre de Callias : selon Claude Mossé, il y aurait plusieurs homonymes contemporains des textes de Platon et Xénophon cités dans l’entourage de Socrate à plusieurs reprises.

Bibliographie

  • Sarah Pomeroy, « Ischomachus », dans : Xenophon Oeconomicus. A Social and Historical Commentary with a new English translation (1994), Reprint, Clarendon Press, 2002, note pp. 259-264.
  • Claude Mossé, « Introduction », dans : Xénophon, Économique, Les Belles Lettres, 2008, pp. VII-XXIV.
  • Dissertation XXV de Maxime de Tyr.
  • Xénophon (traduction de Pierre Chanteraine), Économique (1949), Les Belles Lettres, Classiques en Poche, 2008.
  • Pierre Chambry, « Notice sur l'Économique » (1933), dans : Xénophon, Å’uvres complètes, tome 2, Garnier-Flammarion, 1967, pp. 297-306.
  • Louis-André Dorion, « Le Socrate de Xénophon », dans : Socrate (2004), PUF, 2e édition, 2014, pp. 93-111.

Notes

  1. Lysias, Sur les biens d’Aristophane (47)
  2. Chapitres VII et passim
  3. Plutarque, Sur la curiosité (2)
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