Isabelle de Pindray d'Ambelle
Isabelle de Pindray d'Ambelle, née Isabelle de Houdetot le à Paris, est une écrivaine française[1], morte à Bordeaux le [2]. Son unique roman, Monsieur de Puyloubard, reçoit en 1926 le prix Montyon de l'Académie française.
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Amène Isabelle Sidonie de Houdetot |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
France Edgard de Houdetot |
Mère | |
Conjoint |
Fernand de Pindray d'Ambelle |
Distinction |
Prix Montyon () |
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Biographie
Isabelle de Houdetot (de son état civil complet Amène Isabelle Sidonie) nait le dans le 8e arrondissement de Paris. Elle est la fille unique du comte France Edgard de Houdetot (1842-1896), chef d'escadron de l'armée territoriale, puis trésorier payeur général, et de l'écrivaine Elisabeth Galos (1841- ), fille d'un député monarchiste de la Gironde[3].
Elle épouse le à Bordeaux Fernand de Pindray d'Ambelle (1861-1930), d'une famille noble de Sainte-Croix-de-Mareuil en Dordogne, dit le « marquis d'Ambelle »[4]. Le couple n'a pas d'enfant.
Ĺ’uvre
Son unique ouvrage publié, Monsieur de Puyloubard (qui commence à paraître en 1923[5] dans la revue L'Action française[6]) a été réédité à au moins deux reprises[2] :
- Marquise de Pindray d'Ambelle, Monsieur de Puyloubard, esquisse du vieux PĂ©rigord, Plon,
- « Marie (sic) de Pindray d'Ambelle »[7], Monsieur de Puyloubard ou Vieilles haines et jeunes amours en Périgord vert, Cyrano, , 236 p. (ISBN 2-9526713-4-6)
L'intrigue de ce roman se déroule en 1828, dans la campagne et les châteaux du Périgord et décrit en toile de fond la vie de tous les jours vers la fin de la Restauration[8]. Les références autobiographiques sont probables[9] dans cette « savoureuse » reconstitution de la vie provinciale des gentilshommes terriens[10]. L’héroïne, Amélie de Beaulignac, est amoureuse de Monsieur de Puyloubard[11], un gentilhomme dont le père s'est converti au jacobinisme. Mais son père entend lui faire épouser son propre cousin, dans un calcul destiné à préserver le patrimoine foncier de la famille. Le jeune homme déçu s'engage dans l'armée du roi et part combattre en Espagne où il « lave les fautes » de son père. Amélie finit par épouser Puyloubard, dont la sœur cadette s'unit au cousin Beaulignac[12].
L'ouvrage est aussi perçu comme un manifeste pour les valeurs intemporelles qu'on attribue dans le milieu de son auteure à la noblesse : honneur du nom, fidélité à la terre, attachement aux Bourbons et à l’Église, solidarité familiale, mais aussi nécessité pour les femmes de sacrifier leurs désirs et leur bonheur pour celui de leur mari et de leurs enfants[12].
Distinctions
- 1926 : Prix Montyon[1]
Notes et références
- Académie-française
- Pindray d'Ambelle, Bnf (lire en ligne)
- Arnaud Chaffanjon, La Fayette et sa descendance, Berger-Levrault, , 326 p. (ISBN 9782701300948), p. 264-265
- Isabelle est parfois confondue, sous le titre de Marquise de Pindray d'Ambelle, avec sa belle-mère, Valentine de Pindray d'Ambelle née d'Assailly .
- « Monsieur de Puyloubard par la comtesse de Pindray d'Ambelle », L'Action française, no 109,‎ (lire en ligne)
- La Revue du Bas-Poitou et des Provinces de l'Ouest, (lire en ligne)
- Note explicative de l'éditeur : « Pour satisfaire aux penchants démocratiques de notre époque, j'ai attribué d'autorité à celle qui jadis se présenta au public sous son titre nobiliaire, le prénom de Marie ».
- « Monsieur de Puyloubard, par la Marquise de Pindray d'Ambelle », La Revue des lectures, no n° 6 de la XIIIe année,‎ , p. 476
- Lo Bornat, Lo Bornat dau PĂ©rigord, (lire en ligne)
- Le Correspondant, Charles Douniol, (lire en ligne), Monsieur de Puyloubard, par la Marquise de Pindray d'Ambelle
- Du nom d'un hameau situé dans l'ancienne commune de Beaussac, à six kilomètres de Mareuil.
- Joëlle Chevé, La Noblesse du Périgord: Au pays des 1.000 châteaux, Perrin (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-262-05974-3, lire en ligne)
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :