Isabelle Rimbaud
Frédérique Marie Isabelle Rimbaud née le à Charleville[1] et morte le à Neuilly-sur-Seine[2] est une écrivaine française.
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Frédérique-Marie-Isabelle Rimbaud |
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Elle est la sœur cadette d’Arthur Rimbaud et l'épouse de Pierre Dufour (1855-1922), artiste connu sous le pseudonyme de Paterne Berrichon. Elle a été la légataire universelle d'Arthur Rimbaud.
Biographie
Isabelle Rimbaud est la fille de Frédéric Rimbaud et de Marie Catherine Vitalie Cuif. Peu après la naissance de sa fille, Frédéric Rimbaud quitte le domicile conjugal en laissant son épouse avec quatre enfants en bas âge. En effet, Frédéric a sept ans, Arthur six, Vitalie deux et Isabelle, huit mois.
Isabelle, comme le reste de la fratrie, grandit sous le joug d'une mère autoritaire et conservatrice qui lui inculque des principes stricts fondés sur la morale chrétienne.
Parmi les correspondances connues de Rimbaud, plusieurs sont échangées avec sa sœur Isabelle. Quand Arthur Rimbaud revient à Marseille le , Isabelle l'accompagne. Dans ses lettres à sa mère, elle relate les dernières semaines de Rimbaud. Elle écrit la dernière lettre de son frère le et recueille ses dernières paroles le lendemain « avant le soleil de midi ». Elle est témoin de ses grandes souffrances et assiste à son agonie pendant la nuit du 9 au .
Dans une lettre à sa mère, elle disait de son frère mourant : « Ce n’est plus un pauvre réprouvé qui va mourir près de moi. C’est un juste, un saint, un martyr, un élu. »
Isabelle Rimbaud n’apprend qu’à la mort de son frère qu’il a écrit des poèmes : « Sans les avoir jamais lues, je connaissais ses œuvres. »
Elle serait la dernière personne à avoir dessiné son frère mourant.
Elle se marie en 1897 avec Paterne Berrichon. Tous deux se voudront les gardiens de la mémoire du poète. Elle meurt à 57 ans, comme son frère, d’un cancer du genou, le , à Neuilly-sur-Seine.
En 2017, le musée Rimbaud de Charleville-Mézières dédie une exposition temporaire à Isabelle Rimbaud et à son rôle dans la perpétuation de la mémoire de son frère : « Isabelle Rimbaud, de l'ombre à la lumière ».
En 2022, un portrait d'Arthur Rimbaud jouant de la harpe et dessiné par Isabelle est retrouvé chez un libraire parisien[3]. Il s'agit d'un croquis réalisé au crayon et datant de 1893 (deux ans après la mort d'Arthur). Pour réaliser ce dessin Isabelle aurait décalqué une gravure pour en modifier le visage. Ce portrait était connu des spécialistes (il figurait dans un catalogue de 1931), mais il avait disparu. La commune de Charleville-Mézières a ainsi lancé un appel aux dons afin d'acquérir le portrait[4].
- Isabelle Rimbaud, Arthur Rimbaud mourant (1891), dessin, localisation inconnue.
Publications
- Reliques (Rimbaud mourant, Mon frère Arthur, Le Dernier voyage de Rimbaud, Rimbaud catholique), Paris, Mercure de France, 1921, 215 p.
- Rimbaud mourant, éd. Manucius, coll. « Littéra », 2009, 130 p. (ISBN 978-2-84578-104-7).
- Mon frère Arthur, Paris : C. Bloch, 1920, 61 p. ; puis Paris, Mazeto Square, coll. « Ab initio », 2015, 24 p. (ISBN 978-2-919229-05-5).
- Dans le remous de la bataille : Charleroi et la Marne, Reims, Paris : M. Imhaus et R. Chapelot, 1917, 261 p. .
Notes et références
- Archives des Ardennes en ligne, acte no 112 du 3/6/1860, vue 320.
- Archives des Hauts-de-Seine, acte de décès no 489, vue 170 / 372.
- « Charleville-Mézières veut acquérir un portrait retrouvé de Rimbaud », sur LEFIGARO, (consulté le )
- « Un portrait retrouvé de Rimbaud rejoindrait le musée éponyme », sur ActuaLitté.com (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Baptiste Baronian (dir.), Dictionnaire Rimbaud, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », (lire en ligne), « Rimbaud, Vitalie(1858-1875) ».
- Marguerite-Yerta Méléra, Résonances autour de Rimbaud, Paris, éditions du Myrte, 1946.
- Josée Marcotte, La soeur de l'autre, Isabelle Rimbaud. - Montréal (Canada) : Hamac, 2022. - 320 p. - (ISBN 9782925087588)