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Irlando-Australiens

Les Irlando-Australiens forment le troisième plus large groupe ethnique en Australie, après les Australiens et les Anglais (peuple). En 2006 l'Australian Census a rapportĂ© que 1 803 741 de rĂ©sidents australiens s'identifiaient eux-mĂŞmes comme Ă©tant d'origines irlandaises, alors que 6 000 000 sont supposĂ©s ĂŞtre de cette ascendance mais sont rangĂ©s dans la catĂ©gorie « Australien ». L'ambassade d'Australie Ă  Dublin, en Irlande, a Ă©tabli que 30 % de la population rĂ©clamait avoir un certain degrĂ© d'ancĂŞtres irlandais. Le recensement rapporta que 72 050 personnes Ă©taient nĂ©es en Irlande: Ă  savoir 50 256 nĂ©es en Irlande et 21 293 en Irlande du Nord.

Irlando-Australiens
Gael-Astrálaigh (ga)
Irish Australians (en)
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Drapeau utilisé par la communauté irlandaise en Australie.
Populations importantes par région
Population totale 1 803 741 (2011)
Autres
Régions d’origine Drapeau de l'Irlande Irlande
Langues Anglais et irlandais
Religions Christianisme (Catholicisme)
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Carte de répartition

Histoire

Environ 40 000 prisonniers irlandais partirent en Australie entre 1791 et 1867, beaucoup d’entre eux ayant Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s coupables de rĂ©bellion, y compris des individus ayant participĂ© Ă  la rĂ©bellion irlandaise de 1798, Ă  la rĂ©volte de 1803 de Robert Emmet et Ă  la rĂ©bellion de 1848 de Jeune Irlande. Une fois en Australie leur nature rĂ©volutionnaire ne s'Ă©teignit pourtant pas, et en 1804 des dĂ©tenus irlandais se rebellèrent Ă  Castle Hill, près de Sydney.

MalgrĂ© tout, la plupart des Irlandais qui allèrent en Australie Ă©taient des colons libres dont la majoritĂ© Ă©tait subventionnĂ©e. Leur nombre atteignit le point le plus haut en 1891, quand le recensement rĂ©vĂ©la la prĂ©sence de 228 000 personnes irlandaises. L’immigration est restĂ©e forte jusqu’aux annĂ©es 1960. En 2006, 12 554 Irlandais partirent en Australie pour travailler avec un visa de type working holiday, en plus d’environ 1 000 Irlandais par an qui y Ă©migrèrent de façon permanente.

Langue irlandaise (gaélique)

Il y avait beaucoup de personnes qui parlaient le gaélique irlandais parmi les premiers prisonniers et soldats qui arrivèrent en Australie. À titre d’exemple on peut mentionner Patrick Geary, soldat irlandais qui interpréta au tribunal en 1804 pour un détenu nommé Patrick Henchan qui était accusé de vol[1]. Les autorités britanniques étaient alarmés par des prisonniers qui se parlaient en irlandais, en considérant la langue comme séditieuse. On dit aux années 1820 que les prêtres sans gaélique ne pouvaient pas s’occuper efficacement des fidèles dans la colonie de Nouvelle-Galles du Sud[2].

La ruée vers l’or des années 1850 attira un grand nombre d’Irlandais à la colonie de Victoria, beaucoup d’entre eux ayant l’irlandais comme langue maternelle. On continua à parler la langue dans certaines régions rurales de l’Australie, en la transmettant parfois à la génération suivante[3] - [4]. Suite de la « renouvellement gaélique » en Irlande à la fin du XIXe siècle on établit des filiales de la Ligue gaélique à Melbourne et à Sydney. Aujourd'hui il y a un réseau de « Gaeilgeoirí » (individus qui parlent l’irlandais) dans les villes principales et on emploie la langue comme outil social, littéraire et d'érudition.

Situation des Irlandais en Australie

Walker (2007) compare des communautés immigrantes irlandaises aux États-Unis, en Australie, an Nouvelle-Zélande, au Canada et en Grande-Bretagne à propos de problèmes d’identité et d’« essence irlandaise » (« Irishness »). La religion était la cause la plus importante de différenciation au sein de ces communautés et était le principal déterminant de l’identité, suivi par la nature et la difficulté des conditions socio-économiques et la solidité des liens sociaux et politiques avec la terre d’origine.

À partir de la fin du XXe siècle l’identité irlandaise à l’étranger devint plus culturelle, non confessionnelle et apolitique, bien que beaucoup d’immigrants d’Irlande du Nord ne reflètent pas cette tendance.

MĂ©dia

Le Irish Echo (version australienne) est un journal publié en ligne et sur papier qui couvre des nouvelles irlandaises et des autres questions concernant l’Irlande[5].

Tinteán est une revue en ligne qui s’adresse principalement aux Irlando-Australiens. Il vise à fournir des commentaires et des opinions indépendantes sur un grand nombre de thèmes. De temps en temps, il publie des articles en irlandais[6].

An Lúibín est une bulletin d’information en irlandais distribué en ligne en Australie et outre-mer. Il traite des questions de langue et publie aussi des articles sur le folklore, la littérature et l’actualité[7].

Références

  1. Hall, p. 238.
  2. O’Farrell, p. 27.
  3. Noone, pages 12 et 44
  4. Ó Nuadháin, Val agus Ryan, Colin: 'Nioclás Ó Domhnaill: Laoch na Gaeilge san Astráil' dans Feasta, Bealtaine 2009.
  5. Irish Echo (Australia’s Irish Newspaper): http://www.irishecho.com.au/
  6. Tinteán: http://www.tintean.org.au
  7. An Lúibín se trouve sur le site de l’Association d’Irlandais de l’Australie: http://www.gaeilgesanastrail.com.

Bibliographie

  • Barbara Hall, Death or Liberty : The Convicts of the Britannia, Ireland to Botany Bay, 1797, Hall,
  • Robert Hughes, The Fatal Shore, Vintage, , 628 p. (ISBN 0-394-75366-6)
  • Val Noone, Hidden Ireland in Australia, Ballarat, Ballarat HĂ©ritage Services, , 215 p. (ISBN 978-1-876478-83-4)
  • Patrick O’Farrell, The Irish in Australia, Sydney, New South Wales University Press, (ISBN 0-86840-146-3)
  • (en) Brian Walker, « The Lost Tribes of Ireland : Diversity, Identity and Loss among the Irish Diaspora », Irish Studies Review, vol. 15(3),‎

Voir aussi

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