Irina Bugrimova
Irina Nikolaïevna Bugrimova (13 mars 1910-1920 février 2001) est la première femme dans l'Union soviétique à dompter des lions et des tigres.
Naissance | |
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Décès |
(à 90 ans) Moscou |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Irina Nikolayevna Bugrimova |
Nationalités | |
Activité |
Parti politique | |
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Maître |
Natalia Doudynska-Taliori (d) |
Distinctions | Liste détaillée Ordre de Lénine Ordre du Mérite pour la Patrie, 4e classe Ordre de l'Amitié des peuples Ordre du Drapeau rouge du Travail Artiste du peuple de la RSFSR (en) Ordre du Mérite pour la Patrie, 3e classe Ordre de l'Insigne d'honneur Artiste du peuple de l'URSS Héros du travail socialiste Artiste émérite de la RSFSR (en) |
Biographie
Née à Kharkiv en Empire russe (aujourd'hui Ukraine), elle est la cadette de quatre filles d'un père professeur de médecine et vétérinaire et d'une mère aristocratique danseuse classique.
Irina Bugrimova multiplie des activités artistiques et à sensations fortes : elle est d'abord danseuse de ballet, championne de patinage de vitesse, cascadeuse au cinéma, puis pilote de moto.
En 1929, Irina Bugrimova est transférée au Cirque d'État de Moscou. Elle y rencontre son premier mari et développe un numéro de trapèze avec Aleksandr Buslayev. Elle y rencontre les dresseurs d'animaux Nikolai Gladilshchikov et Boris Eder qui lui enseignent le domptage. Son numéro le plus célèbre est la « balançoire de lion » où elle se balançait au-dessus du ring avec l'un de ses grands félins. Elle y jouera pendant 45 ans et apprivoise environ 70 lions durant sa carrière dont un lion mâle nommé Caesar avec qui elle travaille durant 23 ans[1]. À partir de son expérience, elle déclare « Après un certain âge, il y a une période où les lions deviennent extrêmement agressifs et ils ne peuvent plus être entraînés. Il faut donner ces animaux à un zoo et obtenir des animaux plus jeunes pour l'entraînement »
[2].
Des félins l'attaquent à plusieurs reprises, mais c'est l'attaque de son lion Nero en 1971 qui met fin à sa carrière. Malgré une jambe grièvement blessée, elle termine le spectacle[3].
Après sa retraite en 1976, elle écrit deux livres sur le cirque et a dirigé le comité d'examen de l'école de cirque de Moscou. Elle devient également dirigeante de la société russe de protection des animaux. Elle dénonce notamment la domestication des lions de la famille Berberov, qui n'est pas adaptée aux besoins de ce type de félins[4]. Après l'effondrement de l'URSS, Irina Bugrimova devient une icône "Sa vie est devenue un exemple de courage, d'art et d'industrie pour des générations d'artistes de cirque", selon l'agence de presse Tass à l'occasion de son 90e anniversaire[2].
En décembre 1987, elle assiste à l'enterrement de son ancien collègue Nikolai Asanov, ancien directeur du cirque national. Durant son absence, elle est cambriolée à son domicile où ses diamants sont volés. Le KGB chargé de l'enquête remonte à Galina Brejneva (en), fille de Leonid Brejnev et de son amant Boris Buryatse, surnommé « Boris le Tsigane » arrêté par à l'aéroport avec les bijoux. Par la suite, il a été prouvée qu'ils faisaient sortir clandestinement des bijoux de l'Union soviétique en les dissimulant avec l'aide des animaux de cirque[5] - [6] - [2].
Elle décède le 20 février à Moscou à l'âge de 90 ans.
Références
- (en-GB) « Russia's lion queen dies », BBC News, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Big Cats and Diamonds Were Irina Bugrimova's Best Friends », sur www.nypress.com (consulté le )
- (en-US) Douglas Martin, « Irina Bugrimova, 90, an Enchanter of Big Cats », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- (ru) « Советская кинозвезда, сломавшая шею хозяину - Статьи », sur diletant.media (consulté le )
- (en) Larissa Vasilieva, Kremlin Wives: The Secret Lives of the Women Behind the Kremlin Wall, Skyhorse,
- « Galina Brejneva », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )