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Institut français de sociologie

L'Institut français de sociologie est une société savante (1924-1962) fondée à Paris par des sociologues durkheimiens.

Institut français de sociologie
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Société française de sociologie (d)
Cadre
Sigle
IFS
Type
Pays

Histoire

L'Institut a été créé en 1924 pour que la nouvelle série de la revue L'Année sociologique puisse recevoir des subventions de la Fédération des Sociétés Scientifiques[1]. Aux termes de ses statuts, il « a pour objet de rapprocher les spécialistes des diverses sciences dont la réunion constitue la science de l'Homme vivant en société »[2].

C'est seulement après que la deuxième série de L'Année sociologique ait pris fin que cet « Institut » devient réellement une société savante tenant, à partir de 1930 des séances dont il est rendu compte dans le Bulletin de l'Institut français de sociologie[3] puis dans les Annales sociologiques (1934-1942)[4]. Marc Bloch, notamment, donne une conférence sur « Le problème des régimes agraires » qui témoigne des liens que les historiens de la mouvance des Annales d’histoire économique et sociale entretiennent avec les sociologues durkheimiens[5].

En 1932, l’Institut, qui s’est constitué par cooptation, compte quarante-deux membres qui relèvent d’un large spectre de disciplines mais qui ont en partage une proximité intellectuelle avec Émile Durkheim ou Marcel Mauss[6].

Bulletin de l'Institut français de sociologie (1932)

Les séances, suspendues, pendant la guerre, reprennent en 1946. Elles s'élargissent au-delà des durkheimiens, sans témoigner d'une grande vitalité. L'expansion de la discipline au travers notamment de la création de la licence de sociologie en 1958 suscite le besoin d'une organisation professionnelle plus large. En 1962, la Société française de sociologie prend la suite de l'Institut français de sociologie. En 2002, elle se renomme association française de sociologie.

Présidents

Notes et références

  1. Johan Heilbron, « Note sur l'Institut français de sociologie », Etudes durkheimiennes,‎ , p. 9-14 (ISSN 0154-9413, lire en ligne)
  2. Article 1, repris en quatrième de couverture de chaque fascicule du Bulletin de l'Institut français de sociologie
  3. « Bulletin de l'Institut français de sociologie (catalogue BNF) », sur BNF
  4. « Annales sociologiques - séries A à E (Catalogue BNF) », sur BNF
  5. Bulletin de l’Institut français de sociologie, 2e année, fascicule 2, 1932, p. 43-90.
  6. Les sociologues étiquetés comme tels ne forment qu’une petite minorité (Albert Bayet, Célestin Bouglé, Stefan Czarnowski, Georges Davy, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Marcel Mauss). Les historiens et les orientalistes sont très représentés (Marc Bloch, Louis Gernet, Marcel Granet, Henri Jeanmaire, Max Lazard, Paul Masson-Oursel, Edmond Mestre, André Piganiol, Jean Przyluski, Pierre Roussel, auxquels s’ajoutent trois archivistes, Georges Bourgin, Georges Espinas et Jean Marx, un conservateur de musée, Joseph Hackin, et l’américaniste Paul Rivet). Les juristes sont au nombre de six (Jean Escarra, Emmanuel Lévy, René Maunier, Louis Milliot, Plassard, Jean Ray). La linguistique est présente avec Marcel Cohen et Antoine Meillet, la philosophie avec René Hubert, Lenoir et Henri Lévy-Bruhl, la géographie avec Jules Sion, la zoologie avec Étienne Rabaud, la théologie protestante avec Philippe De Félice, la psychologie avec Charles Blondel, l’économie avec François Simiand. Le lien avec l’enseignement public est assuré par la présence de deux inspecteurs généraux, Aubin et Parodi, un directeur au Ministère du travail, Ferdinand-Dreyfus, et le député Paul Ramadier (source : Bulletin de l’Institut français de sociologie, 2e année, fascicule 2, 1932, p. 2 et 3 de couverture).
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