Institut agricole de La Saulsaie
L’institut agricole de La Saulsaie était une école d'agronomie, fondée par Césaire Nivière au hameau de La Saulsaie à Montluel dans l'Ain. Son activité scolaire fut effective entre 1845 et 1872, année de son déménagement à Montpellier et de la création dans cette ville de l'école nationale supérieure agronomique.
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Fondation |
Années 1840 par Césaire Nivière |
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Type | Institut d'agronomie |
Directeur | Césaire Nivière |
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Ville | Montluel |
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Pays | France |
Site web | www.mfr-domainedelasaulsaie.fr |
Après avoir appartenu à la congrégation des Frères des écoles chrétiennes (à partir de 1887), qui construisit la chapelle Saint-Joseph, près de la « Maison aux cent fenêtres », le « château » est une Maison familiale rurale depuis 1981 et accueille un Institut rural d'éducation et d'orientation[a 1].
Le domaine de La Saulsaie
Au Moyen Âge, le domaine constitue un arrière-fief de la baronnie de Montribloud[a 1]. Au XVIIe siècle, le dernier propriétaire de la lignée, le prêtre Jean de La Saulsaie vend[a 1] le domaine à Camille de Neufville de Villeroy, alors archevêque de Lyon. C'est ce dernier qui transforme la maison forte en château d'agrément[a 1], en faisant effectuer des travaux en 1655-1656[a 1].
Au XIXe siècle, Alexandre Bodin, également possesseur du château de Montribloud et député de l'Ain, possède le domaine.
L'institut agricole
Histoire de l'institut
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En 1840, l'agronome Césaire Nivière achète le domaine et son château[a 1] pour en faire une école d'agronomie à destination des habitants de la Dombes. À ce propos, il écrit :
« Il faut créer sur la limite du Pays d'Étang, là seulement où le dessèchement volontaire est possible, non loin de Lyon, c’est-à -dire sous les yeux des propriétaires de la Dombes, une Ferme-école dont la mission serait non seulement de donner l’exemple d’une culture productive sans étangs, mais de former sur le sol des Dombes, et pour les Dombes […], de jeunes fermiers actifs et intelligents »
Le , Césaire Nivière sollicite dans une lettre, l’aide du Gouvernement pour la prise en charge du traitement du directeur, des professeurs et des frais d’enseignement tandis que l’exploitation serait à la charge du propriétaire (à l’instar de ce qui se pratique à Grand-Jouan ou à Grignon). Par le décret du , le ministre de l’agriculture et du commerce Laurent Cunin-Gridaine officialise le statut de l’Institut dont Nivière devient le Directeur[1].
En 1848, l'institut devient École régionale d'agriculture[a 1] - [2]. En 1852, l'école est agrandie[a 1] et devient École impériale[a 1]. En 1853, l'école développe une nouvelle activité d'élevage (200 vaches). Elle s'étend alors sur plus de 460 hectares[a 1].
Les années 1860 voient un relatif déclin de l'école du notamment à l'isolement du lieu et donc au coût supplémentaire induit par sa situation géographique[a 1]. En 1863, Césaire Nivière présente sa démission du poste de directeur[a 1]. Le , se produit une révolte des élèves (qualifiée d'« insurrection scolaire »[a 1]) mettant en exergue un malaise latent. Ces soubresauts conduiront à la fermeture de l'institut en 1872[a 1] et à la création d'une nouvelle structure à Montpellier qui accueille les élèves de l'institut.
Le domaine est alors divisé en six parcelles : La Saulsaie, La Grange, Rollet, La Montanière, Les Chaneaux, La Lombardière et La Catherine[a 1].
Enseignement
L'entrée à l'Institut requiert d'être âgé de 17 à 23 ans et d'avoir de bonnes connaissances générales. Le programme d’étude s’étale sur quatre ans :
- première année : travail manuel ;
- deuxième année : travail avec bœufs et chevaux ;
- troisième année : études théoriques ;
- quatrième année : direction d’une exploitation.
Frères des écoles chrétiennes
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En 1887, la congrégation des Frères des écoles chrétiennes achète le château ainsi qu'un domaine entourant l'édifice, d'une superficie de 30 hectares[a 1]. Les Frères vont alors, dès leurs installations s'attacher à construire une chapelle[a 2] près de la « Maison aux cent fenêtres »[a 1], surnom local de l'édifice.
Chapelle de La Saulsaie
La chapelle construite en 1887 est dédiée à Saint Joseph en 1889[a 2] à la suite de sa bénédiction effectuée par le Cardinal Luçon[a 2] alors évêque de Belley.
Références
Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel,
- p. 90.
- p. 91.
Autres références :
- Jean Boulaine, Jean-Paul Legros, D'Olivier de Serres à René Dumont, portraits d'agronomes, Tec Et Doc, 30 septembre 1998, (EAN 9782743002893).
- « Historique - 1842-2006 : 164 ans d'histoire à grands traits », sur supagro.fr, Montpellier SupAgro (consulté le ).
Voir aussi
Bibliographie
- Ouvrage collectif, Richesses touristiques et archéologiques du canton de Montluel : Montluel, Balan, Béligneux, Bressolles, Dagneux, La Boisse, Niévroz, Pizay, Sainte-Croix, , 296 p. (ISBN 2-907656-30-9 et 2-907656-30-9)