Indiano
Un Indiano est un colon espagnol qui partait vers l'Amérique espagnole et en revenait riche. Le terme est devenu un personnage littéraire dès le siècle d'or espagnol, par exemple avec Lope de Vega. Le terme s'étend aux descendants de ces colons avec une connotation admirative ou péjorative selon le contexte.
Littérature
Dès le XVIe siècle, Lope de Vega décrivit nombre de voyages aux « Indes ». Il introduisit l'« indiano » comme personnage littéraire. C'est un personnage à la fois en quête de richesse et un enrichi, le terme est souvent utilisé de façon péjorative dans ses nouvelles (La noche de San Juan, El premio del bien hablar, La moza de cántaro; Amar, servir y esperar, El desprecio agradecido, etc.)
Calderón de la Barca utilise également l'indiano, mais comme personnification de la richesse. Il le fit par exemple dans ces vers[2] :
Espagnol | Français |
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Eugenia : |
Eugénie : |
L'expression « Indien de fil noir » (Indiano de hilo negro) est définie comme un homme riche, avare, détestable et mesquin.
Histoire
Après l'indépendance des colonies espagnoles, entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle, les « indianos » se convertirent en caciques. À cette époque, nombre de régions côtières espagnoles virent une émigration de leurs jeunes vers l’Amérique latine pour y faire fortune[3], soit pour rejoindre leur famille déjà installée sur place, soit pour établir un commerce avec l'Europe. Si certains en revinrent riches, la majeure partie ne fit pas fortune mais put fuir la misère de l'Espagne.
Certains purent rentrer plusieurs années plus tard, après avoir amassé de grandes fortunes qui leur valurent parfois des titres de noblesse. Leurs fonds furent réinvestis dans l'économie locale, notamment dans la construction et l'industrie[4].
Peinture
- Le musée de Santa Cruz de La Palma (Tenerife) conserve un fameux dessin, naïf mais très éloquent, de Juan Bautista Fierro Van de Walle en 1911[5].
- José Gutiérrez-Solana, fils d'un indiano cantabre enrichi dans l'industrie minière au Mexique, illustre le sujet dans son tableau Le Retour de l'indiano vers 1924[6].
- Plus récemment, Eduardo Úrculo a réinterprété le thème du retour de l'indiano de façon pop dans une série de tableaux, dont certains sont visibles au Musée de l'émigration des Asturies à Colombres[7].
Références
- Cordobapedia.
- Felipe B. Pedraza Jiménez, Rafael González Cañal, Elena Marcello Calderón: Sistema dramático y técnicas escénicas: actas de las XXIII Jornadas de Teatro Clásico: Almagro, 11, 12 y 13 de julio de 2000, Universidad de Castilla La Mancha, 2001, (ISBN 8484271382).
- Ángel Bahamonde Magro, José Cayuela, José Gregorio Cayuela Fernández, Hacer las Américas: Las élites coloniales españolas en el siglo XIX, Alianza Editorial, 1992, (ISBN 8420642312).
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- Bores Gamundi, Casas de indianos, Xunta de Galicia, (ISBN 84-453-2803-4)
- Alejandro Fernández Braña, Marta Llavona Campo, Un viaje en el tiempo: Recorridos por las casas de indianos en Asturias, Nuevedoce, 2008, (ISBN 8493106038).
- Biblioteca indiana.
- Somao, el pueblo indiano de Pravia.
- Casas de Indianos en La Palma.
- Casas de indianos en Lanestosa y las Encartaciones.
- La ruta de los indianos en Cataluña.
- Casonas de indianos.
- Antiguas Casas de indianos en Asturias y Cantabria.
- Por el occidente astur. Casas de indianos (en El Mundo).
- La ruta de los indianos.
- Vídeo en youtube.
- (es) Image et commentaire.
- (es) Image et notice sur le site de la Collection Santander.
- (es) Images.