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Inabata Katsutarō

Inabata Katsutarō (稲畑勝太郎), ([1]), est un industriel et pionnier du cinéma japonais.

A droite, statue de Katsutaro Inabata
Inabata Katsutarō
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Nom dans la langue maternelle
稲畑 勝太郎
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Tarō Inabata (d)

Carrière

Né à Kyoto dans une famille propriétaire d'un vieux magasin de wagashi, Inabata fréquente la Kyoto-fu Shihan Gakkō (actuelle Université d'éducation de Kyoto). En 1877 grâce à son professeur Léon Dury[2], il obtient une bourse pour aller en France et étudier à l'école technique La Martinière de Lyon[3] - [4]. Un de ses camarades de classe est Auguste Lumière qui sera, avec son frère Louis, l'inventeur du cinématographe[4] - [5]. Inabata appprend le tissage et la technique de la teinture pendant huit ans, il étudie ensuite la chimie appliquée à l'Université de Lyon[2]. Il retourne au Japon en 1885 et, après avoir enseigné aux autres ce qu'il a appris, crée sa propre entreprise, l'Inabata Senryōten (plus tard Inabata & Co., Ltd.), en 1890[1] - [3]. Il déménage sa société à Osaka et concentre son activité sur la teinture des uniformes militaires[6]. Il met au point une teinture de couleur kaki spécialement pour les uniformes de l'armée japonaise et devient ainsi un des grands industriels du Japon à cette époque[2].

Inabata est le dixième président de la chambre de commerce et d'industrie d'Osaka (CCIO) de 1922 à 1934[1] et membre de la Chambre des pairs[6]. Une statue de bronze le représentant se tient toujours devant la CCIO[7]. Inabata contribue également en 1926 à la fondation de l'Institut Franco-Japonais du Kansai (à présent l’Institut français du Japon) [8]. En tant que délégué du ministère de l'agriculture et du commerce du Japon, il est impliqué dans le développement des relations entre le Japon et l'Europe[2].

Cinéma

Quand Inabata revient en France en 1896, il rencontre de nouveau Auguste Lumière qui lui montre l'appareil cinématographique. Avec un accord qui lui permet de toucher 60% des recettes des projections[2], Inabata rentre au Japon avec un cinématographe, cinquante bobines de film et Girel François-Constant, un opérateur Lumière[4]. Ils organisent alors la « première présentation payante de ce qui s'appelle alors jido shashin [« Images mouvantes »] » au théâtre Nanchi Enbujo à Osaka le [5]. Le kinétoscope de Thomas Edison a été présenté à Kobe l'année précédente, mais ce n'est pas un dispositif de projection d'images animées, de sorte que la projection d'Inabata est considérée comme le « premier programme de films projetés » du Japon[4] - [6]. Étant donné que le cinématographe peut aussi bien projeter et prendre des photos de mouvements, Inabata est également le premier Japonais à être impliqué dans le tournage de films[5], dont quelques-uns le représentent avec sa famille[4]. Il trouve cependant l'industrie du cinéma de mauvais goût et vend bientôt son entreprise à Einosuke Yokota[4], qui sera plus tard le fondateur de la Yokota Shōkai, une des premières sociétés de production cinématographique japonaises.

Distinctions

Il est institué Grand officier de la Légion d'honneur[9].

Notes et références

  1. (ja) « Inabata Katsutarō », Asahi Shinbun (consulté le )
  2. Sandrine Chabre, Il aima le Japon et le fit aimer : Léon Dury, 1822-1891, Lambesc, Éditions le Pressoir malicieux, dl 2022, 254 p. (ISBN 978-2-9583191-0-6 et 2-9583191-0-5, OCLC 1347083775, lire en ligne), p. 216-217
  3. (ja) « Inabata Katsutarō to Kyōto sangyō no hatten », Kyō no shunkatō, Kyōto Kouri Shien Sentā (consulté le )
  4. Luke McKernan, « Inabata Katsutaro » (consulté le )
  5. Akihiro Toki, Mizuguchi Kaoru, « A History of Early Cinema in Kyoto, Japan (1896-1912): Cinematographe and Inabata Katsutaro » (consulté le )
  6. (ja) « Inabata Katsutarō », Kōdansha (consulté le )
  7. (ja) « Ōsaka Shōkō Kaigisho biru-mae no dōzō », Osaka Chamber of Commerce and Industry (consulté le )
  8. « Institut français du Japon - Kansai - UN PARCOURS DE 75 ANS », Institut français du Japon - Kansai (consulté le )
  9. « 1896-1906-persona INABATA », sur grimh.org (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Michel Wasserman, « La fondation de l’Institut franco-japonais du Kansai (1927) », Etudes japonaises, Ebisu, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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