Ilhuicatl-Omeyocan
Ilhuicatl-Omeyocan est le plus élevé des treize cieux de la mythologie aztèque, la demeure d'Ometeotl, entité suprême unique qui se révèle dans la dualité des divinités Ometecuhtli, d'essence masculine et Omecihuatl, d'essence féminine, qui en sont des aspects.
Étymologie
Ilhuicatl-Omeyocan et un nom nahuatl composé dont le premier mot ilhuicatl signifie « le ciel » et dont le second est lui-même composé. Omeyotl, signifiant « dualité » est formé à partir de ome « deux » et du suffixe yo servant à former les mots abstraits et can signifie « lieu », d'où omeyocan « lieu de la dualité ».
Description
C'est le ciel où réside le couple créateur composé par Ometecuhtli et Omecíhuatl, la double pupille rayonnante, entité créatrice de toute chose. L'Univers est duel, il est au-dessus et au-dessous, comme il y a la lumière il y a les ténèbres, comme il y a la vie il y a la mort. Son essence est double, à la fois féminine et masculine.
Dans le Codex de Florence, le moine franciscain Bernardino de Sahagún raconte que les sages-femmes aztèques disaient aux nouveau-nés après les avoir lavés: « tu a été créé dans le lieu de la dualité, au-dessus des neuf cieux: ta mère et ton père, Ometecuhtli et Omecíhuatl, t'ont créé en cet endroit.
Bibliographie
- (es) Cecilio Agustín Robelo, Diccionario de Mitología Nahua, Mexico, Biblioteca Porrua. Imprenta del Museo Nacional de Arqueología, Historia y Etnología, , 77, 78, 79 (ISBN 978-968-432-795-5)
- Récits aztèques de la conquête, textes traduits du nahuatl par Georges Baudot et de l'espagnol par Pierre Cordoba, annotés par G. Baudot, Seuil, 1983. Cet ouvrage permet de lire en traduction française (p. 49 à 149) le livre XII du Codex de Florence intégralement.