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Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur

Il n'y a d'honnête que le bonheur (titre complet : Les Débuts de Brassens, en privé 1952-1955 « Il n'y a d'honnête que le bonheur »), est une compilation posthume d'enregistrements privés de Georges Brassens. L’édition originale est parue en 2001.

Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur
Compilation de Georges Brassens
Sortie 2001
Enregistré (documents amateurs) Bruxelles (1952-1955)
Genre Chanson française
Label Universal Music

Mise en perspective du contenu

1. Titres enregistrés à Bruxelles en 1952[1]

  • Brave Margot : accompagnĂ© par Pierre Cordier, Georges Brassens, en fĂ©vrier 1952, se rend Ă  Bruxelles pour Ă©couter ses chansons interprĂ©tĂ©es par Patachou Ă  l'Ancienne Belgique. Cette version de Brave Margot, est enregistrĂ©e le lendemain, avec un chĹ“ur d'amis et de musiciens de l'orchestre de la chanteuse. Georges Brassens l'enregistre officiellement le .
  • La File indienne : Brassens n'enregistre pas officiellement cette chanson. Elle est proposĂ©e Ă  Maurice Chevalier, qui la refuse, trouvant la fin trop anarchiste. SollicitĂ©s Ă©galement, Les Frères Jacques dĂ©clinent l'offre. Elle est enregistrĂ©e ultĂ©rieurement par Bernard Lavalette et Maxime Le Forestier.
  • RĂ©pĂ©tition du gorille : oĂą l'on peut entendre Brassens demander « Comment il faut faire pour chanter dans le micro ? ». Pierre Cordier, qui ce jour-lĂ  s'occupe du magnĂ©tophone, en dĂ©duit que c'est la première fois que Georges Brassens enregistre sa voix.
  • Le Gorille : la version officielle du titre est enregistrĂ©e en studio le , soit moins d'un mois après cet enregistrement inĂ©dit.
  • Les Croque-morts amĂ©liorĂ©s : chanson totalement inĂ©dite.
  • Le Bricoleur : Ă©crite pour Patachou, qui en fait un succès, cette version par Brassens est totalement inĂ©dite. Il existe pourtant un enregistrement studio (qui reste inĂ©dit Ă  l'Ă©poque), de ce titre chantĂ© par Georges Brassens (voir l'Ă©dition posthume de Georges Brassens raconte Jean Le Loup de RenĂ© Fallet).
  • Les Amoureux des bancs publics : Patachou interprète ici ce titre de Brassens qu'elle contribue (comme pour le prĂ©cĂ©dent) Ă  faire connaĂ®tre avant que Georges Brassens n'enregistre en studio sa propre version le .

2. Titres datant de 1952 enregistrés (probablement) à Bruxelles[1]

  • Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur : Ă©crite vers 1945, cette chanson a pour titre Viens. C'est afin de ne pas crĂ©er de confusion avec la reprise de la chanson de BĂ©caud (voir plus bas) que Pierre Cordier la renomme ici d'un des vers du texte. RestĂ© inĂ©dit, le titre est repris en public en 1999 par le Mej Trio ; Yves Uzureau l'inscrit aussi Ă  son tour de chant.
  • Le Nombril des femmes d'agents : la version officielle de la chanson est gravĂ©e en studio par Brassens le . Le texte lui est inspirĂ© par le poème Carcassonne de Gustave Nadaud. Dans son livre La Tour des miracles, Georges Brassens s'inspire dĂ©jĂ  de Carcassonne pour le texte d'Il n'a pas eu la chaude-pisse. En 1979, il enregistre le poème Carcassonne (sur la mĂŞme musique que Le Nombril des femmes d'agents) pour une Ă©mission de radio, enregistrement publiĂ© sur la compilation posthume de 1983 Brassens chante Bruant, Colpi, Musset, Nadaud, Norge.
  • Les Radis : jamais chantĂ©e en public ni enregistrĂ©e en studio par Brassens, cette chanson est totalement inĂ©dite.
  • Gastibelza (l'homme Ă  la carabine) : Georges Brassens met ici en musique le poème Guitare de Victor Hugo ; il enregistre la version officielle de ce titre en studio le .
  • La Valse des gros culs : court morceau instrumental composĂ© par Brassens.

3. Titres enregistrés à Bruxelles en 1955[1]

  • Viens : accompagnĂ© par Pierre Nicolas au violoncelle, Georges Brassens reprend la chanson composĂ©e et interprĂ©tĂ©e par Gilbert BĂ©caud sur des paroles de Charles Aznavour.
  • Les Croix : Georges Brassens se livre ici Ă  un pastiche de la chanson de Louis Amade et Gilbert BĂ©caud.
  • Quand tu danses : Brassens cette fois encore chante BĂ©caud.
  • Leçon de chant Ă  PĂĽppchen : Ich bin von kopf bis fuss, La Chasse aux papillons : Georges Brassens dirige ici sa compagne, PĂĽppchen, qui interprète un extrait d'une chanson rendue cĂ©lèbre par Marlene Dietrich, puis s'essaie sur La Chasse aux papillons.
  • J'Ă©tais le maquereau : Brassens utilise quatorze ans plus tard la musique de ce titre (restĂ© totalement inĂ©dit), pour la chanson RĂ©vĂ©rence parler interprĂ©tĂ©e Ă  Bobino en 1969 ; un titre qu'il n'enregistre pas, car peu satisfait du rĂ©sultat. Trois ans plus tard, mais sur une autre musique, le texte modifiĂ© devient Le Blason.
  • Mon père me donne cent sous : chanson de carabin, qui aurait pu intĂ©grer un disque de chansons paillardes que Georges Brassens envisage un temps d'enregistrer.
  • Dans la ville de MĂ©zières : Brassens, comme pour le titre prĂ©cĂ©dent, s'essaie Ă  la chanson paillarde. Selon les recueils, cette chanson est connue sous plusieurs titres (Le Wagon de pines, Le Bateau de vits, La Coloniale…).
  • Belleville-MĂ©nilmontant : en 1979, cette chanson est officiellement enregistrĂ©e par Georges Brassens pour une Ă©mission de radio, et publiĂ©e en 1983 sur la compilation posthume d'enregistrements divers (estampillĂ©e Document) Brassens chante Bruant, Colpi, Musset, Nadaud, Norge.

Interprètes et musiciens

  • Georges Brassens : guitare et chant
  • Patachou : chant sur Les Amoureux des bancs publics
  • PĂĽppchen : chant sur Ich bin von kopf bis fuss et La Chasse aux papillons
  • Victor Apicella (probablement)[2] : guitariste de l'orchestre de LĂ©o Clarens
  • Pierre Nicolas : violoncelle

Édition

  • 2001 : Les DĂ©buts de Brassens, en privĂ© 1952-1955 « Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur », CD Universal Music S.A. France 586 374-2.
  • 2011 : rĂ©Ă©dition avec le mĂŞme titre et la mĂŞme prĂ©sentation mais avec des durĂ©es de plages diffĂ©rentes (Le Gorille passe de 5:40 Ă  6:21), et augmentĂ©e de trois titres (Le Fossoyeur, Le Verger du roi Louis et Je suis un voyou) non commentĂ©s dans le livret, si ce n'est pour les exclure de la chronologie et de la localisation des enregistrements de l'Ă©dition prĂ©cĂ©dente, mais sans prĂ©ciser les lieux et dates les concernant, CD Classics Jazz France, label d'Universal Music France 2763026.

Listes des chansons

  • Textes et musiques, sauf indication contraire, sont de Georges Brassens. N. B. : la musique des chansons Le Gorille et Le Bricoleur est officiellement crĂ©ditĂ©e au nom d'Eugène MĂ©tĂ©hen[3], mais c'est bien Georges Brassens qui l'a composĂ©e[4]. MĂ©tĂ©hen ne sert ici que de prĂŞte-nom pour dĂ©poser la musique de cette chanson Ă  la Sacem.
  • Les titres marquĂ©s d'un astĂ©risque (*) sont totalement inĂ©dits.
  • L'ensemble des titres de l'Ă©dition originale de ce CD est enregistrĂ© avec un matĂ©riel amateur, et les supports sont altĂ©rĂ©s par le temps[5].
  • Les pistes 1 Ă  7 proviennent d'une bande magnĂ©tique papier, enregistrĂ©e sur un magnĂ©tophone Soundmirror.
  • Les pistes 8 Ă  12 sont issues d'un report sur disque Pyral (78 tours), prĂ©alablement enregistrĂ©es sur un magnĂ©tophone Sonofil.
  • Les pistes 13 Ă  20 sont enregistrĂ©es sur une bande magnĂ©tique avec un magnĂ©tophone Soundmirror[5].
  • Dans la rĂ©Ă©dition de 2011, trois titres supplĂ©mentaires sans lieu ni date sont intercalĂ©s : Le Fossoyeur (durĂ©e 1:13) après Les Croix, Le Verger du roi Louis (durĂ©e 1:14) après Leçon de chant Ă  PĂĽppchen et Je suis un voyou (durĂ©e 1:40) en conclusion après Belleville-MĂ©nilmontant. La numĂ©rotation des plages de cette rĂ©Ă©dition est incrĂ©mentĂ©e en consĂ©quence.
No TitreParolesMusique Durée
1. Brave Margot 4:28
2. La File indienne * 5:44
3. Répétition du gorille 1:20
4. Le GorilleEugène Météhen 5:40
5. Les Croque-morts améliorés * 3:01
6. Le Bricoleur *Eugène Météhen 2:47
7. Les Amoureux des bancs publics
(chanté par Patachou)
2:19
8. Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur * 2:21
9. Le Nombril des femmes d'agents 2:22
10. Les Radis * 4:16
11. Gastibelza (l'homme à la carabine)poème de Victor Hugo 1:53
12. La Valse des gros culs *
(instrumental)
0:53
13. Viens *Charles AznavourGilbert BĂ©caud 1:57
14. Les Croix *Louis AmadeGilbert BĂ©caud 1:13
15. Quand tu danses *Frank Gérald, Pierre DelanoëGilbert Bécaud 2:24
16. Leçon de chant à Püppchen
(a) Ich bin von kopf bis fuss
(b) La Chasse aux papillons
(a et b chantés par Püppchen)
(a) Friedrich Hollaender(a) Friedrich Hollaender 4:40
17. J'Ă©tais le maquereau * 0:42
18. Mon père me donne cent sous *TraditionnelTraditionnel 1:31
19. Dans la ville de Mézières *TraditionnelTraditionnel 0:59
20. Belleville - MĂ©nilmontantAristide BruantAristide Bruant 1:58

Notes et références

  1. Commentaires d'après le livret de Claude Richard et Pierre Cordier accompagnant le CD, Les débuts de Brassens, en privé 1952-1955 « Il n'y a d'honnête que le bonheur », Universal Music, .
  2. Livret du CD Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur, page 17.
  3. Eugène Météhen, compositeur français né à Lille le et mort le , est nommé sociétaire définitif de la Sacem le (https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/entities/17421).
  4. Brassens est adhérent de la Sacem depuis le 13 mars 1942 en tant qu'auteur, mais seulement à partir du 20 avril 1953 en tant que compositeur, et devient sociétaire définitif le (https://musee.sacem.fr/index.php/Detail/entities/1102).
  5. Livret du CD Il n'y a d'honnĂŞte que le bonheur, page 26.
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