Il Giornale delle Donne
Il Giornale delle Donne est une revue bimensuelle féministe italienne publiée de 1872 à 1940.
Il Giornale delle Donne | |
Pays | Italie |
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Zone de diffusion | Royaume d'Italie Autriche Suisse |
Langue | Italien |
Périodicité | bimensuel |
Format | 20 cm |
Genre | presse littéraire et féminine |
Prix au numéro | 1 lire[1] |
Fondateur | Americo Vespucci |
Date de fondation | 1872 |
Date du dernier numéro | 1940 |
Ville d’édition | Turin |
Directeur de publication | Americo Vespucci |
Historique
En 1869, l’avocat Americo Vespucci crée à Turin, en Italie, Il Passatempo: Letture amene per le famiglie, un mensuel féministe, soutenant notamment le droit de vote des femmes. Il est renommé en 1872 Il Giornale delle Donne (« Le Journal des Femmes ») et devient bimensuel[2] - [3].
Son objectif est de promouvoir la culture des femmes et de défendre leurs droits, tout en déclarant éviter les questions politiques et religieuses. La revue, publié deux fois par mois, traite de sujets liés au rôle des femmes de l’époque, comme leur accès à une éducation et un travail, ou les questions de leur droit de vote et de divorce[4]. De nombreuses personnalités de l’époque y publient des articles, comme la marquise Colombi, Neera, Matilde Serao, ou encore Tommasina Guidi[5].
Avec La Donna, créée un an plus tôt, Il Giornale delle Donne est la principale revue de l’époque traitant de l’émancipation féminine[3].
De nombreux articles de la revue sont publiés sous forme de lettres adressées au directeur mais en réalité destinées à l’ensemble du lectorat, écrites dans le but de susciter des réactions et de débattre des sujets évoqués. Ces lettres proviennent de lectrices anonymes tout autant que d’écrivaines professionnelles, collaboratrices régulières de la revue. En 1873, par exemple, l’écrivaine et enseignante Caterina Pigorini Beri (it) écrit trois « lettre-articles » sur les toutes nouvelles écoles normales féminines (« scuole normali femminili ») créées en 1859[6], dans lesquelles elle se plaint de leur désorganisation administrative. Ces lettres, adressées au surintendant des écoles de la région des Marches, Piero Giuliani, suscitent en réalité de large débats qui dépassent le lectorat du Giornale[5].
Références
- (en) Katharine Mitchell, « La Marchesa Colombi, Neera, Matilde Serao: Forging a Female Solidarity in Late Nineteenth-Century Journals for Women », Italian Studies, vol. 63, no 1,‎ , p. 63-84 (DOI 10.1179/007516308X270137), p. 73
- (it) « Cronologia del giornalismo femminile », sur giornalismoestoria.it (consulté le )
- (en) Gabriella Romani, Postal Culture : Writing and Reading Letters in Post-Unification Italy, University of Toronto Press, , 288 p. (ISBN 978-1-4426-6725-9, lire en ligne), p.
- (en) Katharine Mitchell, Italian Women Writers : Gender and Everyday Life in Fiction and Journalism, 1870-1910, Toronto, University of Toronto Press, , 250 p., pp. 38-39
- (en) Susanna Scarparo, Across Genres, Generations and Borders : Italian Women Writing Lives, Newark, University of Delaware Press, , 228 p. (ISBN 978-0-87413-918-1, lire en ligne), pp. 31-33
- (it) « La legge Casati compie 150 anni », sur tuttoscuola.com (consulté le )
- (it) Paola Gioia (dir.) et Francesco Gandolfi (dir.), Periodici italiani 1919-1943, Rome, (lire en ligne), p. 111