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Identité judiciaire

L'identité judiciaire est une section d'un corps de police, dont le périmètre exact et l'organisation interne différent selon les pays.

Au Québec

En 1901, Eugène Laflamme fonde la section d'identité judiciaire du SPVM[1] alors nommé Département de la police de Montréal[2].

Elle soutient les unités opérationnelles et administratives en ce qui a trait :

  • a la loi rĂ©gissant l'identification judiciaire, elle assure l'intĂ©gritĂ© et la sĂ©curitĂ© de la preuve saisie et des informations des dossiers;
  • elle intervient comme centre d'expertise pour l'identification des vĂ©hicules;
  • elle agit comme fourrière policière pour les vĂ©hicules.

Pour réaliser sa mission, la Section de l'identification judiciaire compte sur 70 employés spécialisés, civils et policiers, ainsi qu'a des équipements de haute technologie.

Ă€ tous les ans:

  • elle gère 25 000 nouvelles fiches d'identification;
  • elle traite 5 000 scènes de crime;
  • elle prĂ©lève 3 200 empreintes digitales et 1 100 traces d'ADN;
  • son laboratoire traite 3 610 200 dossiers d'enquĂŞte;
  • elle produit 250 000 photos[1].

En France

En France, l'Identité judiciaire est l'une des missions de la police scientifique. Le travail des services territoriaux de l'identité judiciaire, sur le terrain d'une affaire criminelle, consiste à recueillir, à conserver et à présenter des éléments de preuve, et à coordonner ses compétences avec celles de l'enquêteur chargé de l'affaire et des experts judiciaires. Ce service est instauré par le décret présidentiel du sous l'impulsion du préfet Lépine qui fusionne le Bureau d'identité créé grâce aux travaux d'Alphonse Bertillon, le service photographique et celui des sommiers judiciaires[3].

Le service symbolise le processus de modernisation de la police française en appliquant les méthodes scientifiques les plus avancées alors afin de faciliter la traque des criminels (identification anthropométrique, dactylotechnie, gestion des sommiers judiciaires ).

L'activité de la police judiciaire s'accroît considérablement à partir de 1914 et ils doivent contribuer en région parisienne à assurer la surveillance de tous. Les personnes jugées suspectes ou pouvant entraver l'effort de guerre ainsi qu'assurer la surveillance de toutes les installations sensibles grâce à la surveillance menée et aux nombreuses photographies réalisées pendant la guerre[4].

Au niveau national, le service de l'identité judiciaire est un service de la Sous-direction de la police technique et scientifique, plus connue sous l'abréviation PTS. Cette sous-direction a été créée en 1985 dans le cadre de la Direction centrale de la police judiciaire, et comprend cinq services :

  • la division de la logistique opĂ©rationnelle (DLO) ;
  • le service central de documentation criminelle (SCDC) ;
  • la direction des Ă©tudes, des liaisons et de la formation (DELF) ;
  • le service de l'informatique et des traces technologiques (SCITT) ;
  • le service de l'identitĂ© judiciaire (SCIJ).

Au niveau central, il est chargé :

  • d'organiser et de contrĂ´ler l'activitĂ© de l'ensemble des services d'identitĂ© judiciaire implantĂ©s sur le territoire français ;
  • d'assurer au profit des services centraux de la direction centrale de la police judiciaire, des travaux techniques de recherches et d'exploitation de traces et d'indices, de balistique, de comparaison d'Ă©critures et d'examen de documents ;
  • d'intervenir en renfort des services territoriaux, lors des affaires nĂ©cessitant un nombre important de spĂ©cialistes, ou la mise en Ĺ“uvre de technologies dĂ©passant les possibilitĂ©s locales ;
  • de gĂ©rer les fichiers automatisĂ©s, FAED et FNAEG, et les fichiers dactyloscopiques manuels ;
  • d'assurer les travaux photographiques en couleurs de tous les services ;
  • de travailler en liaison avec les services territoriaux, qui ont des besoins spĂ©cifiques, en matière d'identification des individus, de relevĂ©s photographiques et de recherche de traces et d'indices sur les lieux d'infraction.

Parmi les techniques mises en Ĺ“uvre :

  • Dactyloscopie : dĂ©veloppement et prĂ©lèvement des empreintes digitales (poudres et chimie), photographie d'empreintes digitales, tableaux comparatifs, prĂ©sentation d'empreintes digitales (tĂ©moin expert), comparaison des empreintes digitales, crĂ©tologie, comparaison des empreintes palmaires.
  • Photographie : traitement photographique, photographie nocturne, Ă©valuation des nĂ©gatifs, utilisation de filtres, agrandissement et dĂ©veloppement par contact.
  • Odorologie : prĂ©lèvement d'« empreintes olfactives » analysĂ©es grâce Ă  l'odorat de chiens.
  • Techniques de scène de crime : Vue d'ensemble, mĂ©thodes de fouille, de prĂ©lèvement, prĂ©servation des preuves, vĂ©hicules Ă  moteur, enlèvement des cadavres, identification des traces de pneus.
  • Morphologie des traces de sang, typologie des traces de sang et analyse de leur valeur comme Ă©lĂ©ments de preuve ;
  • Imagerie numĂ©rique judiciaire, camĂ©ras numĂ©riques pour photographier des empreintes, rehaussement et gĂ©rance d'images numĂ©riques, crĂ©ation de tableaux comparatifs ;
  • Analyse lophoscopique ou analyse d'empreintes latentes difficiles.

Notes et références

  1. « Identité judiciaire - Service de Police de la Ville de Montréal - SPVM », sur spvm.qc.ca (consulté le )
  2. « Histoire de la police à Montréal - Service de Police de la Ville de Montréal - SPVM », sur spvm.qc.ca (consulté le )
  3. Jean-Marc Berlière, Le monde des polices en France : XIXe – XXe siècles, Éditions Complexe, , p. 47
  4. « Collection des photographies 1914-1918 de l'Identité Judiciaire conservée à La Contemporaine (Nanterre) »

Voir aussi

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