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Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen

Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen (Je vis, mon cĹ“ur, pour ta dĂ©lectation) (BWV 145), est une cantate religieuse de Johann Sebastian Bach composĂ©e Ă  Leipzig en 1729 pour le mardi de Pâques qui tombait cette annĂ©e le . Pour cette destination liturgique, deux autres cantates ont franchi le seuil de la postĂ©ritĂ© : les BWV 134 et 158.

Cantate BWV 145
Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen
Titre français Je vis, mon cœur, pour ta délectation
Liturgie Mardi de Pâques
Date de composition 1729
Auteur(s) du texte
Christian Friedrich Henrici (Picander)
Texte original
Traduction de J-P. Grivois, note Ă  note

Traduction française interlinéaire

Traduction française de M. Seiler
Effectif instrumental
Soli : S T B
chœur SATB
Trompette, flûte traversière, hautbois d'amour I/II, violon I/II, basse continue
Partition complète [PDF]

Partition Piano/Voix [PDF]
Informations et discographie (en)
Informations en français (fr)

Commentaires (en)

Le texte est de Christian Friedrich Henrici (Picander), texte auquel Bach lui-même a probablement participé dans les premier et deuxième mouvements.

Le thème du choral est basé sur le psaume « Erschienen ist der herrlich Tag », utilisé par Martin Luther, entre autres, dans les années 1500. Il pouvait également être utilisé comme chant grégorien pour Pâques.

Histoire et livret

La cantate n'existe plus que sur une copie tardive. Le texte des cinq mouvements pour le troisième jour de Pâques est publié dans le volume annuel de cantates de Picander de 1728, aussi une première représentation le est-elle possible[1] - [2].

Les lectures prescrites pour ce jour de fête sont tirées des Actes des Apôtres, le sermon de Paul à Antioche (13 :26–33) et de l'Évangile selon Luc, l'apparition de Jésus aux apôtres à Jérusalem (24 :36–47). Les cinq mouvements sur le texte de Picander paraissent assez courts pour cet objet aussi Alfred Dürr suggère-t-il que Bach a peut-être ajouté une sinfonia, comme dans deux cantates de cette période, la BWV 174 et la BWV 188, concédant qu'aucune source ne peut alimenter cette proposition. À la place, dans la copie, les cinq mouvements de Picander sont précédés de deux mouvements, l'un en quatre parties de la première strophe du choral Auf, mein Herz, des Herren Ta (ca. 1700) de Caspar Neumann, puis le premier mouvement d'une cantate de Georg Philipp Telemann, So du mit deinem Munde bekennest Jesum, paraphrase de l'Épître aux Romains (10 :9). Le commencement de ce dernier mouvement sert de titre à la copie. Il est possible que les deux mouvements aient été ajoutés après la mort de Bach pour rendre la cantate à même d'être jouée le dimanche de Pâques. Dans son texte, Picander ne renvoie pas à une lecture particulière pour le troisième jour de Pâques[1]. Selon Klaus Hofmann, Carl Philipp Emanuel Bach a développé la cantate de ces deux mouvements additionnels à Hambourg (après 1768) et arrangé lui-même le premier mouvement[2]. Selon Christoph Wolff, la cantate a peut-être été organisée par Carl Friedrich Zelter pour la Berlin Singakademie (en)[3]. Le choral de clôture est la quatorzième et dernière strophe du cantique de Pâques Erschienen ist der herrlich Tag de Nikolaus Herman[4].

Structure et instrumentation

La cantate est écrite pour trompette, flûte traversière, deux hautbois d'amour, deux violons et basse continue, trois solistes vocaux (soprano, ténor, basse) et chœur à quatre voix.

Il y a sept mouvements :

  1. chœur : Auf, mein Herz, des Herren Tag
  2. chœur : So du mit deinem Munde bekennest Jesum
  3. aria (soprano et ténor) : Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen
  4. récitatif (ténor) : Nun fordre, Moses, wie du willt
  5. aria (basse) : Merke, mein Herze, beständig nur dies
  6. récitatif (soprano) : Mein Jesus lebt
  7. chœur : Drum wir auch billig fröhlich sein

Musique

Le premier mouvement ajouté est une disposition en quatre parties de la strophe du choral. Le mouvement de Telemann est en deux parties, un duo et un choral fugué, avec cordes et instruments à vent colla parte ainsi qu'une flûte partiellement indépendante. Dans la cantate de Telemann, ce mouvement est précédé d'une introduction instrumentale sur le même thème[1].

La musique sur le texte de Picander commence dans le troisième mouvement, un duo avec violon obbligato. Le tĂ©nor exprime la position de JĂ©sus Ich lebe, mein Herze, zu deinem Ergötzen (« Je vis, mon cĹ“ur, pour ton plaisir ») tandis que la soprano rĂ©pond Ă  la place du croyant : Du lebest, mein Jesu, zu meinem Ergötzen (Tu vis mon JĂ©sus, pour mon plaisir). Le mouvement ressemble aux duos des cantates profanes de Bach et il est possible qu'il s'agisse d'une parodie musicale d'une Ĺ“uvre inconnue[1]. Il est inhabituel que Bach fasse reprĂ©senter la vox Christi par le tĂ©nor[2] - [5]. Le rĂ©citatif secco suivant se termine en arioso pour mettre l'accent sur les mots Mein Herz, das merke dir! (« remarque, mon cĹ“ur !»), idĂ©e reprise dans l'aria de basse qui suit. Tous les instruments, sauf l'alto, participent Ă  cette aria qui possède un caractère dansant marquĂ© aux pĂ©riodes rĂ©gulières[1] et qui est peut-ĂŞtre aussi une parodie d'une pièce profane[2] - [5]. La cantate se termine par une disposition en quatre parties de la dernière strophe du choral de Pâques Erschienen ist der herrlich Tag[6].

Source

Notes et références

Articles connexes

Liens externes

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