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Icek Glogowski

Icek Glogowski, le gros Jacques, était un Juif belge. Traître notoire, collaborateur Nazi à la solde de la SIPO-SD, il avait ses bureaux au siège de la Gestapo, avenue Louise à Bruxelles. Le duo que ce dénonciateur formait avec Otto Siegburg avait une terrible réputation[1] et fut responsable de la déportation de centaines de Juifs.

Icek Glogowski
Alias
Le gros Jacques
Naissance
Pologne
Nationalité Belge
Pays de résidence Belgique
Profession
veilleur de nuit
Autres activités
traître juif, collaborateur nazi
Famille
fille : Elka, fils : Simon et Léon

Biographie

Icek Glogowski habitait à Uccle, rue Vanderkindere. Il était portier de nuit dans le quartier de la gare de Bruxelles-Nord. Sa femme et ses trois enfants, Elka, 9 ans, Simon, 7 ans, et Léon, 5 ans, sont arrêtés le et déportés par le Convoi n° 12 du 10 octobre 1942 vers Auschwitz. Ce père ayant perdu tous les siens a-t-il tenté d'acheter sa liberté par sa collaboration avec l'occupant ? Ne supportait-il tout simplement pas que d'autres juifs survivent tandis que sa famille avait été décimée[1]? On se perd en conjectures face à ce personnage qui arborait une croix gammée au revers de son veston et sillonnait les rues de Bruxelles à la recherche de faciès juifs qu'il faisait arrêter sans état d'âme[1]. Insa Meinen avance une autre hypothèse pour expliquer le comportement d'Icek Glogowski. Les Allemands lui aurait fait miroiter un possible retour de déportation de sa famille s'il se montrait coopérant. Cette hypothèse serait accréditée par le fait que lors de son déménagement, il fait également modifier le domicile de sa femme et de ses enfants et insiste auprès des affaires juives pour que les registres soient dûment corrigés[2].

La résistance juive tenta à plusieurs reprises de supprimer le traître, plusieurs attentats échouèrent, au champ de course qu'il fréquentait, au Parc Josaphat, à son domicile, rue Vanderkindere. Ces tentatives furent orchestrées par Youra Livchitz[1] et un certain Landau. Ce dernier tenta de l'assassiner à son domicile le , mais le pistolet s'enraya. Lando sera arrêté le et sera exécuté pour "terrorisme" le [3]. Après ce dernier attentat, un véhicule de la Gestapo venait chercher, tous les matins, Icek Glogowski à son domicile pour l'amener Avenue Louise. Le midi, il dînait à la cantine et le soir on le reconduisait chez lui, à Uccle[1]. Il travaillait fréquemment avec Otto Siegburg des affaires juives pour les arrestations domiciliaires, il disposait en outre d'une arme et était habilité, au même titre que les membres de la Sipo-SD allemands, à en faire usage[2].

Voir également

Notes et références

  1. Marion Schreiber, Rebelles silencieux, éditions Lannoo, 2000 - 316 pages
  2. Insa Meinen, la Shoah en Belgique, traduit de l'allemand par Sylvaine Gillot-Soreau, éditions Renaissance du livre, 2012, 300p., (ISBN 9782507050672), p.191 et sq
  3. Maxime Steinberg, José Gotovitch, Otages de la terreur nazie: le Bulgare Angheloff et son groupe de Partisans juifs, Bruxelles, 1940-1943, Asp / Vubpress / Upa, 2007 - 114 pages
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