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IFOCAP

L'Ifocap (Institut de formation des cadres paysans) est une Association loi de 1901, organisme de formation pour les agriculteurs ayant des responsabilités professionnelles dans les organisations professionnelles agricoles (OPA) au niveau local, régional et national (Chambres d’agriculture, coopératives, syndicats, Mutualité Sociale Agricole, etc.)

Ifocap
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association loi 1901
But Institut de formation des acteurs du monde rural
Zone d’influence International
Fondation
Fondation 1959
Fondateur Michel Debatisse, Eugène Forget, Lucien Douroux, Marcel Faure...
Origine Jeunesse agricole catholique (JAC)
Identité
Siège Paris
Structure Conseil d’administration, Bureau
Président Stéphane Aurousseau
Vice-président Christiane Lambert, Aurélien Clavel
Secrétaire général Jérôme Volle
Directeur général Laurent Mingam
Trésorier Jean-Michel Hamel
MĂ©thode SĂ©minaire de formation
Site web ifocap.fr

Créé en 1959 à l’initiative de jeunes responsables agricoles, l’Ifocap a contribué à former la génération de responsables professionnels (essentiellement syndicalistes) qui a porté la révolution silencieuse, c’est-à-dire la modernisation de l’agriculture de la France des années 1960. L’Institut est agréé par le Ministère de l’Agriculture au titre de la promotion collective et par le Ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social au titre de la formation professionnelle continue.

Contexte de création de l’Institut

L’Institut est né en 1959 à l’initiative de jeunes agriculteurs accédant aux responsabilités professionnelles, principalement issus de la Jeunesse agricole catholique (JAC), un mouvement qui depuis la fin des années 1920 aide et forme les jeunes ruraux à élaborer une réflexion collective sur leurs conditions de vie. Parmi les fondateurs de l’Ifocap Michel Debatisse, figure majeure du syndicalisme paysan de la deuxième moitié du XXe siècle. « Michel Debatisse ne fut pas seul à l’origine de l’Ifocap. […] L’idée était dans sa tête, comme dans celle de beaucoup d’autres responsables paysans. Y compris dans celle d’Eugène Forget […].[…] Une réunion entérinera [la] création [de l’Ifocap] […]. Il y a là les anciens jacistes, Michel Debatisse, Lucien Douroux, Marcel Faure, Jacques Blois, avec René Rémond, Michel Cépède, professeur de l’Institut agronomique, Eugène Forget bien sûr et quelques autres.»[1]

Dans un contexte de modernisation de l’agriculture et de professionnalisation des agriculteurs et des responsables agricoles, ces derniers souhaitent s’armer intellectuellement pour assumer leurs responsabilités (dialogue avec les pouvoirs publics, administration de coopératives, construction européenne et mise en place de la Politique agricole commune (PAC), etc. « [Le] mouvement paysan […], après la deuxième guerre mondiale, a fait naître chez certains d'entre nous, jeunes pour la plupart, appuyés par quelques aînés, le sentiment de notre dignité, le désir de nous faire reconnaître en brisant l'isolement séculaire du monde agricole... L'agriculture, un monde en marge, devenait un monde en marche. Les hommes étaient-ils préparés à cette mutation ? La plupart de ceux qui militaient accédaient aux responsabilités, étaient des petits paysans, démunis de ressources et de savoir, ayant pour tout viatique les quelques années passées à l'école primaire. Nous avons alors senti la nécessité d'un lieu où la formation, l'échange, la recherche nous fourniraient les armes légitimes dont nous avions besoin pour notre combat. »[2]

L’Ifocap sera ce lieu de formation, d’échanges, de réflexion, « une « école de pensée », indépendante des organisations professionnelles, qui formerait des hommes et des femmes ayant des responsabilités au sein de ces organisations. »[2]

Rôle de l’Institut dans la formation des responsables agricoles

l’Ifocap ambitionne de former des hommes et des femmes d’action, responsables, intégrés dans l’économie nationale et globale, aptes à promouvoir l’ensemble du milieu agricole et rural. La formation dispensée se veut basée sur la pluridisciplinarité (philosophie, sociologie, histoire, économie, sciences politiques, etc.), en cela elle s’apparente à une formation universitaire. La pédagogie s’appuie sur le triptyque méthodologique hérité de la doctrine sociale de l'Eglise avec la JOC, la JAC et la JEC : « Voir, Juger, Agir », par lequel les stagiaires sont amenés à étudier, analyser, élaborer une réflexion personnelle puis faire des choix en conséquence et en responsabilité. C’est ce principe de formation, s’appuyant sur l’échange d’expérience et la confrontation des idées, et orienté vers l’action, qui a fait connaître l’Ifocap.

L’Institut a ainsi formé de nombreux responsables agricoles au niveau départemental, régional et national, principalement ceux du syndicalisme majoritaire. « Ce sont ainsi des centaines et des centaines de jeunes paysans, qui au fil des années passeront par cette véritable université populaire. »[1]

Actualité

L’Ifocap dispense aujourd’hui des formations à destination des responsables agricoles en communication, gestion de projet, gestion d’équipe, politiques européennes, géopolitique, connaissance du territoire, etc. L’Institut poursuit son approche pluridisciplinaire dans les formations de longue durée, se donnant pour objectif de développer les compétences de leadership pour un développement durable de l’agriculture et des territoires. Depuis , son Président est Dominique Barrau, agriculteur dans l’Aveyron et par ailleurs Secrétaire Général de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

Liens externes

Notes et références

  1. Claude Goure, Michel Debatisse ou la révolution paysanne, éditions Desclée de Brouwer, , 262 p. (ISBN 978-2-220-05898-6 et 2-220-05898-0)
  2. Jacques Blois, « IFOCAP. La coopération d’universitaires et de responsables paysans », revue Paysans, no 317,‎
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