Hyacinthe Hervouët de La Robrie
Hyacinthe Louis Ferdinand Hervouët de La Robrie, né le à Saint-Colomban et mort le à Saint-Colomban, est un militaire français et un officier royaliste de la guerre de Vendée.
Hyacinthe Hervouët de La Robrie | |
Naissance | Saint-Colomban |
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Décès | (à 61 ans) Saint-Colomban |
Origine | Français, Breton |
Allégeance | Vendéens |
Grade | Chef de division |
Commandement | Division de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Conflits | Guerre de Vendée Guerre de Vendée de 1832 |
Biographie
Hyacinthe Hervouët de La Robrie naît le , à Saint-Colomban[1]. Il est le fils de Julie Texier de La Garnerie et de Pierre Hervouët, seigneur de La Résinière et de La Robrie, officier au régiment Royal des Vaisseaux[1]. Il épouse Flore Levaulle de La Rabatelière, fille de Clair Marie Le Vaulle, sieur de La Rabatelière, avocat à la Cour, et de Flore Françoise de La Ville.
À partir de mars 1793, il prend part à la guerre de Vendée avec ses deux frères : Prudent et Joseph[1]. Lors de ce conflit, leurs parents sont arrêtés à Corcoué-sur-Logne le , puis guillotinés à Nantes[2].
En décembre 1793, peu avant la bataille de Bouin, Hyacinthe de La Robrie s'embarque pour l'île de Noirmoutier sur ordre de Charette afin de ramener des munitions pour ses troupes[3]. Cependant à son retour, La Robrie trouve la route barrée par les républicains qui emportent l'île de Bouin d'assaut[3]. Désormais bloqué à Noirmoutier, il commande les troupes du village de Barbâtre[4]. Lorsqu'en janvier 1794, les républicains reprennent Noirmoutier, La Robrie tente de s'opposer à la capitulation, puis demeure caché pendant plusieurs jours dans les marais de l'Épine[5]. Il échappe de justesse au massacre et parvient à quitter l'île. Il rejoint Charette au Val de Morière, près de Touvois, le 16 janvier 1794[6].
Vers mai 1794, Charette nomme La Robrie major-général de l'Armée catholique et royale du Bas-Poitou et du Pays de Retz[7]. Fin septembre 1794, il est placé à la tête de la division de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu[8]. Il succède alors à Couëtus, le général en second de l'armée[8].
Le 23 février 1796, Hyacinthe Hervouët de La Robrie, les frères Guérin et plusieurs cavaliers se rendent à Vieillevigne et font leur soumission à la République[9]. Ils donnent également plusieurs renseignements sur Charette[9] - [A 1]. Certains royalistes, comme Auvynet ou Le Bouvier-Desmortiers, accusent par la suite La Robrie de trahison[A 2]. Il est cependant innoncenté par une commission d'enquête lors de la Restauration[9] - [12].
En 1832, il prend part Ă l'insurrection de la duchesse de Berry. Il participe notamment au combat du ChĂŞne[13].
Proscrit, il trouve la mort Ă Saint-Colomban le [1].
Notes
-
« J'ai cru devoir me relâcher sur le compte des nommés Guérin et La Robrie, au lieu de le envoïer à Saumur, je les tiens prisonniers à Vieille-vigne. Cette conduite nous fera rentrer les cavaliers qui leur sont attachés. Ces hommes, sans être dangereux, gênent nos communucations. D'ailleurs La Robrie et Guérin ont donné de très bons renseignements sur Charette qu'ils assurent être dans l'intention de faire prendre. [...] Ils ne sont nullement affecté de leur détention, il paraît qu'il s'y attendaient. La mort de La Moëlle est venue assez à propos[9]. »
— Lettre de Lazare Hoche au Directoire, le 26 février 1796.
- D'après Le Bouvier-Desmortiers, les républicains étaient guidés par La Robrie lors du combat de la Chabotterie qui vit la capture de Charette[10]. Cette version est également donnée par l'abbé Rémaud et par le marquis de la Jaille dans une lettre à sa femme, mais elle est démentie par le général Travot[11]. Pour l'historien Lionel Dumarcet, il n'y a aucune preuve la présence de La Robrie à ce combat[10].
Références
- Geneanet
- Un calvaire en mémoire de la famille de la Robrie, Ouest-France, 14 octobre 2013.
- Dumarcet 1998, p. 289.
- Dumarcet 1998, p. 307.
- Dumarcet 1998, p. 309.
- Dumarcet 1998, p. 317.
- Dumarcet 1998, p. 346.
- Dumarcet 1998, p. 364-365.
- Dumarcet 1998, p. 510-511.
- Dumarcet 1998, p. 520.
- Gabory 2009, p. 506.
- Tabeur 2008, p. 256.
- Gabory 2009, p. 997-998
Bibliographie
- Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie : Une histoire véritable, Les 3 Orangers, , 536 p. (ISBN 978-2912883001).
- Émile Gabory, Les Guerres de Vendée, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1504 p. (ISBN 978-2221113097).
- Jean Tabeur (préf. Jean Tulard), Paris contre la province : les guerres de l'ouest, 1792-1796, Paris, Economica, coll. « Campagnes & stratégies / Les grandes batailles » (no 70), , 286 p. (ISBN 978-2-717-85641-5). .