Humbert de Grolée
Humbert de Grolée ou Imbert[1] (vers 1390 - 1434), est un noble français du XVe siècle. Il est bailli de Mâcon, sénéchal et capitaine de Lyon.
Sénéchal de Lyon |
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Biographie
Humbert de Grolée est né aux alentours de 1390. Il est le fils d'André, seigneur de Passins, et de Béatrice de Genève-Lullin[2]. Il est le petit-neveu du bailli de Mâcon et sénéchal de Lyon, Jean de Grolée[3]. Il est issu d'une très ancienne famille du Bugey, les Grolée, issue du village de Groslée. Humbert est seigneur de plusieurs châtellenies en Dauphiné et bailli de Mâcon[1].
Il se marie avec une femme de la famille de Brotel, avec qui il a neuf enfants[1].
Il meurt en 1434 et est enterré dans l'église des Cordeliers, dont sa famille est bienfaitrice[4]. Aucun de ses enfants n'est resté à Lyon et ses biens sont vendus et passent à la famille Varey, belle-famille de son grand-père Guy II[1].
Carrière militaire
Il commence sa carrière lorsqu'il est encore écuyer-banneret en étant garde des ponts sur le Rhône. Il devient sénéchal et capitaine de Lyon en [3], nommé par le roi Charles VI[1].
En 1420, il participe au combat à Servette entre Bernard d'Armagnac et une troupe bourguignonne composée du seigneur Forézien Rochebaron et d'un seigneur savoyard de Sallenôves[3].
En 1422, pour mater une jacquerie en Forez, il reçoit du duc de Milan une armée composée de 500 lanciers et 1000 archers. Avec cette troupe, il fait la capture en 1423 de Jean II de Toulongeon, maréchal de Bourgogne, qui assiégeait le château de la Bussière. Cela n'empêche pas le haut personnage bourguignon de prendre le château par la force dès l'année suivante[3].
Durant cette période, Humbert de Grolée est chargé par le roi Charles VII de garder la frontière lyonnaise du royaume[5]. Son fait d'armes essentiel est la victoire d'Anthon du menée avec Raoul de Gaucourt et Rodrigue de Villandrando contre Louis de Chalon[4]. Il est alors fait maréchal du Dauphiné.
Carrière diplomatique et administrative
Outre ses actions militaires, il est envoyé comme représentant du roi de France lors de nombreuses négociations entre le souverain, Charles de Bourbon et le duché de Bourgogne. Il est présent aux réunions de Chambéry en , de Montluel et Bâgé en , à Yenne en et Bourg-en-Bresse en [4].
Il est très présent au sein de la ville de Lyon, qu'il défend efficacement contre les bourguignons[1]. Il siège au Conseil de défense de la ville avec Ansort de Sautans, Guillaume des Forges et Guilher de Montagni en 1421. Pendant ses absences, il se fait suppléer d'abord par son père puis par Guichard de Marzé. Son lieutenant est Gillet de Saint-Priest jusqu'en 1424, puis Imbault de Blettereins, sire de Pierreclos. Sous ses ordres, le lieutenant aux fortifications est Audry Chevriers[4]. Il se révèle durant toute sa carrière un excellent meneur d'hommes[1].
Références
- Dict. Hist. de Lyon, p. 591
- Quelques informations sur la famille des Genève-Lullin
- Demotz et al. 2011, p. 29.
- Demotz et al. 2011, p. 30.
- Léthenet Benoît, « « Selon les nouvelles que vous me ferez savoir ». Essai sur le renseignement au Moyen Âge », Revue du Nord 4/2013 (no 402) , p. 837-857 ; URL : www.cairn.info/revue-du-nord-2013-4-page-837.htm. ; DOI : 10.3917/rdn.402.0837.
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Demotz, Henri Jeanblanc, Claude Sommervogel et Jean-Pierre Chevrier, Les Gouverneurs à Lyon 1310 - 2010 : le gouvernement militaire territorial, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 255 p. (ISBN 978-2-84147-226-0, BNF 42514690)
- Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup et Bruno Thévenon (coord.), Dictionnaire historique de Lyon, Lyon, Stéphane Bachès, , 1054 p. (ISBN 978-2-915266-65-8, BNF 42001687)