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Humbert de Genève

Humbert de Genève, né avant 1174 et mort avant 1225, est comte de Genève[Note 1] de 1195 à 1220, à la suite de son père Guillaume Ier de Genève.

Humbert de Genève
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Titre de noblesse
Comte de Genève
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Avant le
Activité
Lord
Famille
Père
Mère
Agnès de Savoie (d)
Fratrie
Amédée de Genève (frère consanguin)
Marguerite de Genève (sœur consanguine)
Guillaume II de Genève (frère consanguin)
Conjoint
Inconnue
Enfant
Pierre, Ebal, Alix
Blason

Biographie

Origines

Vue du château de Novel.
Le château de Novel, résidence des comtes de Genève dans la ville d'Annecy jusqu'en 1219.

Humbert (Humbertus ) serait né dans la seconde partie du XIIe siècle. L'historien Pierre Duparc (1978) indique qu'il serait né avant 1174[2]. Le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy (FMG) donne pour période [1150/60?][3].

Humbert est le fils aîné issu du premier mariage du comte de Genève, Guillaume Ier et de sa femme Agnès, fille du comte Amédée III de Maurienne et sœur du futur comte Humbert III de Maurienne[2] - [4] - [3].

Son père meurt le [REG 1], au château de Novel à Annecy[5] - [REG 2].

Règne

Humbert — Dominus Humbertus comes — devient comte vers la fin de l'année 1195[2]. Sans certitude de la date, les historiens utilisent les chartes où sont mentionnés son père puis lui en tant que comte. Celle marquant une convention entre l'évêque de Lausanne et le comte de Gruyère a permis de calculer approximativement la date de décès de son père et d'en déduire l'accession d'Humbert quelque temps après[3] - [REG 3]. Son frère, Guillaume, semble recevoir également une part de la succession, notamment la protection du prieuré de Chamonix[2].

Fils d'une princesse de Savoie, sa politique tend à se rapprocher de celle de la maison de Savoie, voisine, ainsi que du parti de l'Empereur, contrairement à ce que fera par la suite son frère[4].

Fin de règne et succession

Si la date de sa mort n'est pas précisément connue, un acte de 1220 le mentionne comme en vie[REG 4]. Il cite également son demi-frère, Guillaume, comme comte (frater ejus, comes similiter)[REG 4]. Un acte du permet de savoir que le comte Humbert est mort[2] - [6] - [3] - [REG 5].

Son demi-frère hérite du titre de comte alors qu'Humbert a deux fils et que ceux-ci n'ont pas renoncé à leurs droits[6] - [4]. Évincés, on les retrouve à la cour du roi Henri III dont la femme Éléonore de Provence est une parente[6]. Ebal, l'aîné, « de dépit finit par léguer ses droits »[4], dans son testament du , à son cousin, le seigneur Pierre de Savoie[4] - [6] - [REG 6]. Dans son acte, Ebal écrit vouloir donner « tous les droits et actions réelles ou personnelles, tacites ou expresses, à titre héréditaire ou autrement, qu'il peut ou doit avoir sur le comté de Genevois. En outre il le constitue son héritier pour lesdits droits, afin qu'il puisse en user et les défendre comme étant sa chose propre. »[4] - [6] - [REG 6] En 1260, dans le conflit opposant Pierre de Savoie au comte de Genève, Rodolphe, le premier fera valoir ses droits en réclamant la part de son cousin[REG 7].

Famille

Miniature de deux personnages royaux, homme et femme, se faisant face.
Mariage du roi d’Angleterre, Henri de Plantagenet et d'Éléonore de Provence. Historia Anglorum de Matthieu Paris, British Library, Royal 14 C VII (v.1250).

Le comte Humbert a trois enfants, deux fils - Pierre et Ebal - ainsi qu'une fille, Alix/Alisia. Pierre épouse Mathilde, la fille du seigneur anglais Walther de Lacy[6] - [REG 8]. Sa femme reçoit une partie de son héritage, à la suite d'une décision du roi d'Angleterre, Henri III[REG 8]. On trouve d'ailleurs mentionné Pierre dans l'entourage du roi[REG 9], qui reçoit quelques subsides royaux (1245[REG 10]). Un acte permet de placer sa mort avant [REG 11]). Un fils plus jeune, Ebal, est possessionné en Irlande[6] - [REG 12] - [REG 13]. Alix épouse Rodolphe de Grésier, « fils de Rodolphe de Faucigny et chef de la famille des Faucigny-Lucinge »[6] - [REG 14].

Notes et références

Notes

  1. L'historien Paul Guichonnet rappelle dans son article consacré au « Genève (de) » que la traduction de comes gebennensis est « comte de Genève ». Certains auteurs ont commis l'erreur de parfois le traduire sous la forme « comte de Genevois »[1], notamment le Régeste genevois (1866).

RĂ©geste genevois (1866)

  1. Acte du (REG 0/0/1/460).
  2. Acte du (REG 0/0/1/493).
  3. Acte de 1195 ou 1196 (REG 0/0/1/461).
  4. Acte de 1220 (REG 0/0/1/582).
  5. Acte du (REG 0/0/1/613).
  6. Acte du (REG 0/0/1/912).
  7. Acte du (REG 0/0/1/923).
  8. Acte du (REG 0/0/1/752).
  9. Acte du (REG 0/0/1/770).
  10. Acte du (REG 0/0/1/778).
  11. Acte du (REG 0/0/1/778).
  12. Acte du (REG 0/0/1/806).
  13. Acte du (REG 0/0/1/810).
  14. Acte entre 1206 et 1213 (REG 0/0/1/0525BIS).

Autres références

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • RĂ©jane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil Ă  la RĂ©forme, XIe -dĂ©but XVIe siècle, Ouest-France UniversitĂ©, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Pierre Duparc, Le comtĂ© de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, SociĂ©tĂ© d’histoire et d’archĂ©ologie de Genève, coll. « MĂ©moires et documents » (rĂ©impr. 1978) (1re Ă©d. 1955), 621 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Michel Germain, Personnages illustres des Savoie : "de viris illustribus", Lyon, Autre Vue, , 619 p. (ISBN 978-2-915688-15-3). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Paul Guichonnet, « de Genève », dans Dictionnaire historique de la Suisse, (lire en ligne).
  • Paul Lullin et Charles Le Fort, RĂ©geste genevois : RĂ©pertoire chronologique et analytique des documents imprimĂ©s relatifs Ă  l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'annĂ©e 1312, SociĂ©tĂ© d'histoire et d'archĂ©ologie de Genève, , 542 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

Liens externes

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