Humbert de Baugé
Humbert de Baugé (ou Bâgé)[1] est un prélat français du XIIe siècle, évêque d'Autun puis archevêque de Lyon.
Humbert de Baugé | ||||||||
Tour médiévale de Bâgé | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
archevĂŞque de Lyon | ||||||||
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Ă©vĂŞque d'Autun | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
archidiacre d'Autun | ||||||||
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
Biographie
Humbert est originaire de Bresse, d'une famille seigneuriale liée à la Bourgogne[2]. Il est le fils d'Ulrich/Odalricc [I] de Bâgé/Baugé[2].
Son oncle Étienne Ier de Baugé est évêque d'Autun de 1112 à 1139 ou 1140[2]. Il est envoyé à Autun, y est fait clerc puis archidiacre[2]. En 1140, après la démission de son oncle et son départ pour Cluny, il prend sa place en 1140. La chronique de Vézelay loue son honnêteté et sa grande piété, bien qu'il ait été en conflit avec son abbé[3].
Il est élu archevêque de Lyon en 1148 et cette élection semble avoir été régulière, portée par le succès de la réforme grégorienne dans la région[4]. Il dispose d'hommes d'expérience dans son entourage dont Étienne, de la famille de Charolais, ancien archevêque de Vienne[5].
Il y favorise très largement les établissements religieux ; en particulier les Chartreux[6] et le prieuré Saint-Irénée. Il se heurte à l'évêque de Sens qui refuse toujours de reconnaître la primatie dont jouit le trône épiscopal lyonnais[3]. Ainsi, lorsque vers 1150 l'abbé Suger réunit une assemblée d'évêque de Gaule à Chartres, Humbert refuse de s'y rendre tant que l'archevêque de Sens ne reconnait pas la primatie lyonnaise[7].
En 1153 il quitte ses fonctions pour se retirer dans une abbaye. Longtemps, les historiens lyonnais ont pensé qu'il s'agissait de celle de Seillon, mais l'obituaire de la cathédrale indique celle de Bouvante[3]. La date de son départ du trône archiépiscopal n'est pas connue. Deux documents de 1153 le mentionnent comme évêque. Le , un acte[8] indique qu'il lance la construction d'une chapelle dans l'église Saint-Irénée et qu'il y consacre un autel. Par ailleurs, une lettre d'Eugène III[9] le mentionne encore en place le ; mais le premier acte de son successeur ne date que de l'année suivante[10].
Références
- Bâgé est la forme moderne du nom de la paroisse puis commune de Bâgé-le-Châtel, en Bresse. Le nom de famille ancien est Baugé, notamment chez Samuel Guichenon.
- Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey. Partie 1 / Contenant ce qui s'y est passé de mémorable… jusques à l'eschange du marquisat de Saluces, avec les fondations des abbayes, Lyon, J.-A. Huguetan et M.-A. Ravaud, (lire en ligne), p. 47.
- ArchevĂŞque de Lyon, p. 49
- Diocèse de Lyon, p. 68
- Galland 1994, p. 39
- Galland 1994, p. 319.
- Galland 1994, p. 106.
- M. C. Guigue, Cartulaire lyonnais, Lyon, 1885-1893, acte n° 34.
- J. P. Migne, Patrologia latina, CLXXX, n° 584
- Galland 1994, p. 35 & 36.
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Berthod, Jacqueline Boucher, Bruno Galland, Régis Ladous et André Pelletier, Archevêques de Lyon, Lyon, Éditions lyonnaises d'art et d'histoire, , 191 p. (ISBN 978-2-84147-228-4, BNF 43719523).
- Jacques Gadille (dir.), René Fédou, Henri Hours et Bernard de Vregille, Le diocèse de Lyon, vol. 16, Paris, Beauchesne, coll. « Histoire des diocèses de France », , 350 p. (ISBN 2-7010-1066-7, BNF 34728148).
- Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, BNF 35738384)