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Hugues-Guillaume-Bernard-Joseph Monmayou

Hugues-Guillaume-Bernard-Joseph Monmayou est un homme politique français né à Lauzerte (Tarn-et-Garonne) le et mort le à Lausanne (Suisse).

Hugues-Guillaume-Bernard-Joseph Monmayou
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  64 ans)
Lausanne
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de

Biographie

Avocat au Parlement de Toulouse, il était administrateur du département du Lot depuis le lorsqu'il fut élu, le , député du Lot à la Convention (Lauzerte appartenant alors au département du Lot). Il siégeait alors parmi les Montagnards, aux côtés de Maximilien de Robespierre. Après la chute de ce dernier le 9 thermidor an II, Monmayou entra au Comité de sûreté générale. Il fut par la suite élu député du Lot au Conseil des Cinq-Cents, puis passa au Conseil des Anciens comme représentant de la Vienne.

Lors du procès de Louis XVI, il vota la mort sans appel et sans sursis. Il motiva ainsi son vote : « Je cherche dans la loi la peine contre les conspirateurs, j'y trouve la mort, je prononce la mort. ».

Au Conseil des Anciens, il se prononça avec le parti jacobin contre le Directoire. Il ne reçut par conséquent pas de billet de convocation à la séance extraordinaire du 18 brumaire an VIII (), jour du coup d'État de Napoléon Bonaparte. Cependant, proche du général Murat, comme lui originaire du Lot, Monmayou se vit plusieurs fois proposer des fonctions politiques sous Bonaparte. Mais, républicain intransigeant, indépendant par sa fortune et ses opinions, il refusa toutes ces propositions.

Après la restauration, il est contraint à l'exil par la loi du 12 janvier 1816 contre les régicides. Il quitta la France le , s'installant à Genève puis à Constance et enfin à Lausanne, où il mourut. Alors que ses amis avaient obtenu sa grâce, il avait refusé de rentrer en France : «Une loi m'a frappé, disait-il, c'est une loi qui doit me rappeler».

Positions

Au cours de sa carrière politique, il se fit remarquer par son ardeur révolutionnaire.

Le , il fit un rapport sur les voitures du roi, qu'il fit détruire au nom de la nécessité de faire disparaître les restes de la royauté. Dans le style virulent qui semble être sa marque, il déclare à la Convention : "Il est temps de balayer les restes impurs de la tyrannie ; il est temps d'en faire disparaître tous les signes et tous les attributs, il ne faut pas qu'il en reste le moindre vestige. Vous connaissez, citoyens, les précautions que l'on prend pour arrêter la maladie pestilentielle des chevaux morveux; on s'empresse de les assommer, de livrer aux flammes leurs harnais et leurs râteliers, et de purifier par le feu les écuries qu'ils ont habitées. Je viens, au nom de votre Comité d'aliénation et des domaines, vous proposer de purifier également la maison appelée les Petites Ecuries du ci-devant tyran. Il existe dans cette maison, située rue du Faubourg-Franciade, plusieurs voitures provenant de la ci-devant liste civile entre autres celle dite du sacre. Cette voiture, monstrueux assemblage de l'or du peuple et de l'excès de la flatterie, est invendable, soit par sa forme colossale, soit par l'énorme réunion de tous les attributs de la féodalité et de la bassesse, que des hommes libres doivent se hâter d'anéantir."

Le , la Convention décréta, sur sa motion, l'exclusion des nobles et des prêtres de toutes fonctions publiques. Plus tard, en 1798, il demanda que ces derniers soient exclus de l'instruction publique.

Véhément à l'encontre des émigrés fuyant la Révolution française, il demanda l'exécution dans les 24 heures de ceux qui seraient saisis sur le territoire, et il proposa au Conseil des Cinq-Cents le de rétablir la loi qui ordonnait à chaque parent d'émigré d'entretenir deux soldats aux frontières.

Se spécialisant dans le domaine des finances au sein du Conseil des Cinq-Cents, il fut l'un des derniers à défendre, lors d'un long et virulent plaidoyer le , le système des assignats et du papier-monnaie.

Notes et références

    Bibliographie

    Liens externes

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