Hugo Friedrich
Hugo Friedrich, né le à Karlsruhe et mort le à Fribourg-en-Brisgau, est un romaniste et théoricien de la littérature allemand. Il est surtout connu pour ses travaux sur la littérature française et sur la poésie moderne.
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(Ă 73 ans) Fribourg-en-Brisgau |
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Parti politique |
Parti national-socialiste des travailleurs allemands (depuis le ) |
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Nationalsozialistischer Deutscher Dozentenbund (en) () Académie des sciences de Heidelberg () Académie allemande pour la langue et la littérature |
Directeur de thèse | |
Distinctions | Liste détaillée Prix Sigmund-Freud pour la prose scientifique () Officier de l'ordre des Palmes académiques Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts (d) Grand officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne |
Biographie
Friedrich étudie la littérature allemande (ainsi que la philosophie, la littérature romane et l'histoire de l'art) à Munich et à Heidelberg, auprès de Karl Jaspers et Friedrich Gundolf. En 1928, il soutient une thèse de doctorat sur le sentimentalisme français et sa réception en Allemagne, dirigée par Max von Waldberg. Après avoir rencontré Karl Vossler et Leo Spitzer (qu'il rejoint à Cologne pour préparer son habilitation), il décide de se consacrer aux langues romanes. De 1937 à 1970, il est professeur à l'université de Fribourg-en-Brisgau[1].
Ĺ’uvre
Friedrich se fait d'abord connaître par ses études sur l'histoire de la littérature française. Son mémoire d'habilitation est consacré à la pensée conservatrice moderne en France, vue sous l'angle de l'antiromantisme. Après avoir publié un ouvrage sur les classiques du roman français (Balzac, Stendhal et Flaubert), Friedrich oriente son travail sur les moralistes. Ses quinze années de recherches sur ce thème culminent dans une monographie sur Montaigne, plusieurs fois rééditée et traduite[2].
Au milieu des années 50, son essai sur la poésie moderne lui vaut une renommée internationale. Dans le prolongement des travaux critiques de Valéry, Friedrich souligne le rôle précurseur joué par la poésie française (et en particulier Baudelaire, Rimbaud et Mallarmé)[3].
Friedrich a également écrit des ouvrages de référence sur Dante et sur l'histoire de la poésie italienne.
Bibliographie
- Das antiromantische Denken im modernen Frankreich, Munich, 1935, trad. : La Pensée antiromantique moderne en France, éd. de Clarisse Barthélemy et trad. d'Aurélien Galateau, Paris, Classiques Garnier, 2015.
- Die Klassiker des französischen Romans. Leipzig, 1939.
- Die Rechtsmetaphysik der Göttlichen Komödie. Francfort, 1941.
- Montaigne. Berne, 1949. Montaigne, Tel Gallimard (trad. Robert Rovini).
- Die Struktur der modernen Lyrik. Hambourg, 1956. Structure de la poésie moderne, Le livre de poche (trad. Michel-François Demet).
- Epochen der italienischen Lyrik. Francfort, 1964.
- Zur Frage der Übersetzungskunst. Heidelberg, 1965. L'Art de la traduction, Unes (trad. Aurélien Galateau).
Notes et références
- « Zur Geschichte des Romanischen Seminars der Universität Freiburg.html », sur www.romanistik.uni-freiburg.de (consulté le )
- Voir la recension de cet ouvrage par André Berthiaume, parue aux Études littéraires en 1969, et qui conclut : « Désormais, on ne pourra plus parler de Michel de Montaigne sans se référer à cet ouvrage capital » http://www.erudit.org/revue/etudlitt/1969/v2/n3/500100ar.pdf .
- Équipe de recherche Fabula, « H. Friedrich, Structure de la poésie moderne », sur www.fabula.org (consulté le )