Horde blanche
La Horde blanche (kazakh : Ақ-Орда ; tatar : Ақ-Орда ; mongol : Цагаан Орд ou Цагаан Ордны улс), est une horde ou khanat, constitutif de l'Empire mongol, situé à l'est de la Horde bleue et de la Horde d'or.
(mn) ou Цагаан Орд
(kk) Ақ-Орда
(tt) Ақ-Орда
Statut | Monarchie |
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Langue(s) | Mongol & langues turques |
1227 | Création |
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Urus Khan, le 9e khan de la Horde blanche, est considéré comme l'ancêtre direct du Khanat kazakh.
Khans
- Orda (1226 ou 227 à environ 1251) ;
- Qun Quran (~1251-1280) ;
- Khüinchi (1280-1302) ;
- Bayan khan (1302-1309) ;
- Satibuqa (1309/1310-1315) ;
- Ilbasan (1310/15-1320) ;
- Mubarak Khoja (1320-1344) ;
- Chimtay (en) (1344-1360) ;
- Urus Khan (en) (1361-1376) ;
- Tokhtamych (1376-1391), avant il ne réunifie la Horde d'or, Arabsharkh Khan (ru) (règne 1377-1380) y régnait ;
- Koirijak (zh) (1391-1420) ;
- Barak Khan (zh) (1420-1456).
Histoire
Origine
La Horde blanche est connue sous différente dénominations telles qu'Ulus Orda, ou l'Aq Orda, c'est une horde ou un khanat.
Le premier Khan de la Horde blanche est Orda, fils ainé de Djötchi (fils ainé de Gengis Khan).
Djötchi recevra de son père, Gengis Khan les plaines à l'Ouest de l'Irtych. Entre 1237 et 1242, après la mort de Djötchi, Batu, l'un des fils de Djötchi, ajoute à l'apanage de son père défunt, le territoire Quiptchaq, le territoire des Bolghar et les plaines russes. En 1243, l'Ulus de Batu est divisé en trois, Batu établit sa Capitale à Saraï sur la basse Volga. Orda, le frère de Batu reçoit en apanage de la part de son frère la région est de l’Aral jusqu’aux villes de Sugnak et d’Otrar et au nord jusqu’aux montagnes Oulogtag. Cheyban, un autre frère de Batu, reçoit les territoires du sud et du sud-est de l’Oural méridional[1].
Relation entre la Horde d'or et la Horde blanche
Les Khans de la Horde blanche sont les vassaux des Khans de la Horde d'or.
La Horde blanche est donc soumise au souverain des domaines Djötchides à l'Ouest. Mais la Horde blanche finira par établir sa suprématie sur la Horde d'or[2].
Tokhtamych réussit pour la première fois à unifier la Horde d'or à la Horde blanche de 1376 à 1395, cette unification réussit en grande partie grâce à l'aide de Tamerlan[3] - [4].
Rébellion de Kouïlek
Kouïlek soutenu par le Khan OgodaÏde, QaÏdou, et le khan Jaghataïde de Transoxiane, Douwâ, rentre en rébellion contre son cousin, Bayan khan. Bayan khan, malgré un manque de matérielle militaire matera la rébellion[1].
L'entrée en scène de Tokhtamych
Le Khan de la Horde blanche, Urus (1361-1376), rentre en conflit avec l'un de ses parents, Tokhtamych. Ce dernier se rend à Samarkand pour demander l'appui du roi de Transoxiane, Tamerlan[5].
Tokhtamych et Tamerlan
Tamerlan heureux de gagner dans sa clientèle, un prétendant Gengiskanide, lui offrit les villes d'Otrâr, de Cabrân et de Sighnâq, à la frontière entre la Horde blanche et les territoires sous contrôle de Tamerlan. Mais le Khan, Urus envoya deux de ses fils chasser Tokhtamych des territoires que Tamerlan lui avait confiés.
En 1377, Tamerlan entre dans le conflit, et inflige une défaite à la Horde blanche. Pendant l'Hiver 1377-1378, Tokhtamych toujours grâce à l'aide de Tamerlan, vainc l'un des fils d'Urus, Timour-mélik et s'impose comme khan de la Horde blanche[1] - [5].
La réunification de la Horde d'or et de la Horde blanche
Après être devenu khan de la Horde blanche, Tokhtamych, voyant que la Horde d'or s'effondre à la suite des révoltes des princes russes, décide de proposer sa candidature au trône de Quiptchaq.
Au printemps 1378, Tokhtamych part à la conquête des steppes russes. En 1380, sur les bords de la mer d'Azov, Tokhtamych bat le maitre de la Horde d'or, Mamaï.
Après cette victoire, Tokhtamych monte sur le trône de la Horde d'or, et ainsi il restaure la puissance du Khanat de Quiptchaq[1].
Après cette unification, la Horde blanche est assimilée à la Horde d'or, plus aucune différence n'est faite entre les deux[1] - [5].
Annexes
Notes et références
- René Grousset et René Grousset, L’empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Payot, (lire en ligne)
- Timothy May, « White Horde Khanate », dans The Encyclopedia of Empire, John Wiley & Sons, Ltd, (DOI 10.1002/9781118455074.wbeoe367, lire en ligne), p. 1–9
- Vitalien Laurent, « Spuler B., Die Goldene Horde. Die Mongolen in Russland, 1223-1502 », Revue des études byzantines, vol. 9, no 1, , p. 266–267 (lire en ligne, consulté le )
- André Vaillant, « Les récits de Kulikovo : « Relation des Chroniques » et « Skazanie de Mamaï » », Revue des Études Slaves, vol. 39, no 1, , p. 59–89 (DOI 10.3406/slave.1961.1772, lire en ligne, consulté le )
- Jean-Paul Roux, Histoire de l'Empire Mongol, Paris, Fayard, 597 p. (ISBN 978-2-213-03164-4), p. 499-501
Bibliographie
- (en) Timothy May, « White Horde Khanate », The Encyclopedia of Empire, (DOI 10.1002/9781118455074.wbeoe367).