Hoplomachie
Hoplomachie (en grec ancien ὁπλομαχία / hoplomakhía, littéralement « combat en armes » ou μονομαχία / monomakhía) est le nom donné par les Grecs anciens à l'escrime à l'arme lourde, par opposition aux combats à mains nues (lutte, pugilat et pancrace).
L’hoplomachie apparaît déjà chez Homère, qui représente un combat entre Diomède et Ajax le Grand[1].
L'escrime est très prisée par les Grecs dès le Ve siècle av. J.-C. Platon met en scène dans le Lachès les frères Euthydème et Dyonosore, qu'il présente comme des maîtres d'armes très réputés[2]. Il intègre d'ailleurs la discipline dans le programme éducatif de sa cité idéale[3]. Au IVe siècle av. J.-C., ce type d'instructeur professionnel prend le nom d'hoplomaque (ὁπλομάχος / hoplomákhos) ; il est chargé d'apprendre les bases de l'escrime aux jeunes durant leur éphébie, équivalent du service militaire moderne.
L'hoplomachie fait partie du programme de certains jeux publics, notamment à Samos[4] et aux Theseia d'Athènes[5].
Notes
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], XXIII, 798-825.
- Platon, Lachès, 181e-183d.
- Platon, Les Lois [détail des éditions] [lire en ligne], 813e.
- SIG³ 1061.
- CIA, II, 445, 446, 448 et 449.
Bibliographie
- (en) Brian F. Cook, « Footwork in Ancient Greek Swordsmanship », Metropolitan Museum Journal, vol. 24 (1989), p. 57-64.
- Edmond Saglio, « Hoplomachia » dans Charles Victor Daremberg et Edmond Saglio (éd.), Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines, Hachette, Paris, 1877-1919 [lire en ligne]