Honorine Dossou Naki
Honorine Dossou Naki, née en 1946, est une diplomate et une femme politique gabonaise. Elle a été ambassadrice du Gabon en France de 1994 à 2002 et a servi par la suite dans le gouvernement gabonais, de 2002 à 2009.
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Carrière
Membre du groupe ethnique myènè, Honorine Dossou Naki est née le à Port-Gentil[1] - [2]. Elle suit sa scolarité sur place puis à Libreville[1]. En , elle est nommée au ministère des Affaires étrangères, au titre de directrice de la Coopération et secrétaire générale adjointe[1]. Puis elle devient directrice adjointe de cabinet du président Omar Bongo de à [3]. Par la suite, elle sert dans le gouvernement en tant que secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération de 1980 à 1990 et est conseillère du président pour les Relations internationales, de 1990 à 1994. Elle est ensuite nommée ambassadrice du Gabon en France, au Royaume-Uni et en Suisse[2]. Elle présente ses lettres de créance en tant qu'ambassadrice du Gabon en France, le [4], et reste à ce poste jusqu'en 2002[2].
En , elle est élue à l'Assemblée nationale en tant que candidate du Parti démocratique gabonais (PDG), pour la province d'Ogooué-Maritime[2]. À la suite de l'élection, elle est nommée au gouvernement en tant que ministre de la Justice le [2] - [5]. En , elle est de nouveau élue à l'Assemblée nationale comme candidate, toujours, du PFG, sur le second siège du département de Bendje/Port-Gentil[6]. Elle devient ensuite ministre de la Marine marchande et des Installations portuaires, le , avant de se voir nommer ministre du Contrôle d’État, des Inspections, de la Lutte contre la corruption et de la Lutte contre l'enrichissement illicite. Le , elle est promue au rang de vice-Première ministre, dans le gouvernement Eyéghé Ndong, tout en conservant le même portefeuille ministériel[5]. Elle fait partie, avec Rose Rogombé, présidente du Sénat, Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente de la Cour constitutionnelle, Georgette Koko, vice-Première ministre comme elle, des principales personnalités féminines politiques de la présidence d'Omar Bongo[7].
Le président Bongo meurt en . Son fils, Ali Bongo, remporte le 30 août 2009 l'élection présidentielle. Honorine Dossou Naki perd son poste de Vice-Première ministre et est nommée Haute Représentante chargée de la zone libre de l'île Mandji, le [8]. Fin 2014, elle brigue un poste au Sénat, mais est battue, bien que candidate du PDG, par un candidat indépendant qui recueille 17 voix parmi les 30 grands électeurs[9].
Vie personnelle
Elle est mariée à Samuel Dossou-Aworet, qui est né à Porto-Novo, au Bénin. Il a été naturalisé citoyen du Gabon et a occupé divers postes. Il a été un temps patron de Petrolin Group, société pétrolière, puis conseiller d'Omar Bongo sur le pétrole[1]. Samuel Dossou a été cité à quelques reprises dans l'affaire Elf, et dans l'enquête de la juge français Eva Joly[10]. Après son mariage, Honorine Dossou Naki a continué à utiliser son nom de jeune fille Naki, associée au nom de son mari, Dossou[11]. Elle et son mari ont six enfants[1]. Leur fils Steve a épousé en 2010 Malika, fille du président Ali Bongo, créant ainsi un lien entre sa famille et celle du nouveau président[12].
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Honorine Dossou Naki » (voir la liste des auteurs).
Références
- (en) David E. Gardinier et Douglas A. Yates, Dictionnaire Historique du Gabon, , troisième éd., p. 88-89.
- "Dossou Naki Honorine", Gabon: Les Hommes de Pouvoir N°4, l'Afrique de l'Intelligence, le 5 mars 2002.
- "Honorine Dossou-Aki", La Lettre du Continent N°212, Afrique de l'Intelligence, 2 juin 1994.
- "Remise de lettres de créance", JORF n°285 du 9 décembre 1994.
- Liste des gouvernements du Gabon, IZF.net.
- "Liste des Députés par Circonscription", site de l'Assemblée nationale (consulté le 5 janvier 2009).
- Pierre Eric Mbog Batassi, « Rose Rogombé, première femme présidente du Sénat du Gabon », Afrik,‎ .
- « "Gabon: Nouvelles nominations à la présidence de la République" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Gabonews, 17 octobre 2009.
- Loic Ntoutoume, « Battue, Honorine Dossou Naki s’interroge », Gabon Review,‎ (lire en ligne).
- Karl Laske, « A suivre: l'affaire Elf (7). Omar Bongo en pétard contre «Eva Joujou». Le Président ne supporte pas que la juge Eva Joly pointe fouille à Libreville, dans les tiroirs-caisses franco-gabonais, ou en Corse, dans la villa pharaonique du PDG d'Elf-Gabon », Libération,‎ (lire en ligne).
- (en) David E. Gardinier et Douglas A. Yates, Dictionnaire Historique du Gabon, , troisième éd., p. XVII.
- « Honorine Dossou Naki », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).