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Holger Börner

Holger Börner, né le à Cassel et mort le à Cassel, est un homme politique allemand membre du Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD).

Holger Börner
Illustration.
Holger Börner en à Munich, lors du congrès du SPD.
Fonctions
Président du Conseil fédéral allemand
–
(5 mois et 22 jours)
Prédécesseur Ernst Albrecht
Successeur Walter Wallmann
Ministre-président de Hesse
–
(10 ans, 6 mois et 7 jours)
Gouvernement Börner I, II et III
LĂ©gislature 8e, 9e, 10e et 11e
Coalition SPD-FDP (1976-1982)
SPD (1982-1984)
SPD-GrĂĽnen (1984-1987)
Prédécesseur Albert Osswald
Successeur Walter Wallmann
Coordonnateur fédéral
du Parti social-démocrate d'Allemagne
–
(4 ans, 8 mois et 18 jours)
Président Willy Brandt
Prédécesseur Hans-Jürgen Wischnewski
Successeur Egon Bahr
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cassel (Allemagne)
Date de décès
Lieu de décès Cassel (Allemagne)
Parti politique SPD
Profession Ouvrier du bâtiment

Holger Börner
Ministres-présidents de la Hesse

Ouvrier du bâtiment, il adhère au SPD en 1948 et se fait élire au conseil municipal de sa ville natale en 1956. Il devient député fédéral au Bundestag l'année suivante, puis il est porté à la présidence fédérale des Jusos en 1962.

En 1967, il se voit nommé secrétaire d'État parlementaire du ministère fédéral des Transports. Il conserve ce poste jusqu'en 1972, lorsque Willy Brandt décide de le placer au poste de coordonnateur fédéral du SPD.

Il renonce en 1976, afin de remplacer Albert Osswald comme ministre-président de Hesse, à la tête d'une coalition avec les libéraux. Aucune majorité ne se dégageant des élections de 1982 et 1983, il gouverne par intérim entre 1982 et 1984. Cette année-là, il conclut un accord avec Les Verts, qui entrent au gouvernement en 1985. Il est ainsi le premier à avoir constitué une « coalition rouge-verte ».

Un nouveau scrutin anticipé se tient en 1987, auquel il n'est pas candidat à sa succession. Il devient ensuite président de la fondation Friedrich-Ebert jusqu'en 2003.

Biographie

Vie professionnelle

Après la Seconde Guerre mondiale, il apprend le métier d'ouvrier du bâtiment, spécialisé dans le béton, bien que son souhait premier était d'être journaliste. Il exerce ensuite une intense activité syndicale qui l'amène à prendre la présidence du comité d'entreprise d'une entreprise de bâtiment et travaux publics de Cassel, où il a également été contremaître.

DĂ©buts en politique

Il rejoint le Parti social-démocrate d'Allemagne en 1948 et se fait immédiatement élire président des Faucons de l'arrondissement de Cassel. En 1950, il intègre le comité directeur de la section municipale du SPD de Cassel.

À l'occasion des élections de 1956, il fait son entrée au conseil municipal de sa ville natale, à tout juste 25 ans. Parallèlement, il abandonne la présidence des Faucons de son arrondissement

Ascension fédérale

Pour les Ă©lections fĂ©dĂ©rales du 15 septembre 1957, il est investi dans la cent-vingt-septième circonscription fĂ©dĂ©rale. Il totalise 84 006 voix, soit 49,2 % des suffrages, ce qui lui assure son Ă©lection au Bundestag. Il en est alors le benjamin, Ă  seulement 26 ans.

En 1960, il est portĂ© Ă  la prĂ©sidence du groupe social-dĂ©mocrate municipal de Cassel. Il amĂ©liore sensiblement son score aux Ă©lections du 17 septembre 1961, en remportant 95 641 suffrages, ce qui lui accorde 51,6 % des voix exprimĂ©es.

Il est prĂ©sident fĂ©dĂ©ral de la CommunautĂ© de travail des jeunes socialistes au sein du SPD (Jusos) entre 1962 et 1963. Ă€ la suite du scrutin du 19 septembre 1965, au cours duquel il recule Ă  79 616 voix mais progresse Ă  52,1 % des exprimĂ©s, il est choisi par ses collègues pour prendre la prĂ©sidence de la commission des Transports du Bundestag.

Un cadre du gouvernement et du SPD

Après que Kurt Georg Kiesinger a formé son gouvernement de grande coalition le , Georg Leber, nouveau ministre fédéral des Transports social-démocrate, décide de nommer Holger Börner secrétaire d'État parlementaire le .

Les Ă©lections fĂ©dĂ©rales du 28 septembre 1969 lui accordent un facile un quatrième mandat avec 87 097 voix, soit 56,9 % des exprimĂ©s. Le , Willy Brandt constitue son premier cabinet, au sein duquel il devient secrĂ©taire d'État parlementaire du ministère fĂ©dĂ©ral des Transports, des Postes et des TĂ©lĂ©communications, toujours sous l'autoritĂ© de Leber.

Holger Börner discutant avec Willy Brandt, en au congrès du SPD à Hanovre.

Le , Brandt, également président fédéral du Parti social-démocrate d'Allemagne, le choisit pour assurer le remplacement de Hans-Jürgen Wischnewski en tant que coordonnateur fédéral du parti. Il démissionne de ses fonctions gouvernementales onze jours plus tard et reprend la présidence de la commission des Transports du Bundestag.

Ă€ la fin de l'annĂ©e se tiennent les Ă©lections fĂ©dĂ©rales anticipĂ©es du 19 novembre. Il remporte très largement son cinquième mandat, sa candidature recueillant 100 903 voix, soit 60,1 % des suffrages exprimĂ©s. Ce rĂ©sultat est un record pour cette circonscription, invaincu depuis. Il ajoute Ă  ses responsabilitĂ©s la direction de la fĂ©dĂ©ration de Hesse septentrionale Ă  compter de 1975.

Six ans de coalition sociale-libérale

À la suite de la démission d'Albert Osswald, compromis dans un scandale financier, il est choisi pour prendre sa succession dans le Land de Hesse.

Ainsi, le , Holger Börner est investi Ă  45 ans ministre-prĂ©sident de Hesse et prend la direction d'une « coalition sociale-libĂ©rale » entre le SPD et le Parti libĂ©ral-dĂ©mocrate (FDP). Il renonce quatre jours plus tĂ´t Ă  ses fonctions dans l'appareil fĂ©dĂ©ral et Ă  son mandat parlementaire, pourtant reconquis le avec 87 508 voix, soit 53,7 % des suffrages exprimĂ©s. En 1977, il est Ă©lu prĂ©sident du SPD de Hesse.

Les élections régionales qui se tiennent le confirment la situation politique née du scrutin de 1974. Le SPD, avec 44,3 %, progresse légèrement mais reste la deuxième force politique du Land derrière l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), qui pointe à 46 %, en retrait. Avec 6,6 %, le FDP est en recul, mais la majorité sortante est reconduite en réunissant 57 parlementaires sur 110. Il est investi pour un nouveau mandat le 1er décembre et forme son cabinet deux semaines plus tard.

Deux années d'intérim

Après six ans de pouvoir, et alors que les sociaux-démocrates tiennent le Land depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le scrutin du se tient dans une ambiance particulière puisque les libéraux sont en phase de rejoindre les chrétiens-démocrates au niveau fédéral.

Les électeurs donnent 42,8 % des voix au SPD, contre 45,6 % à la CDU. Les 3,1 % du FDP ne lui permettent pas de maintenir sa représentation au Landtag, tandis qu'avec 8 %, Les Verts (Grünen) font une entrée fracassante sur la scène politique. En conséquence de cette impasse politique, le gouvernement reste en fonction et organise de nouvelles élections.

La situation globale ne s'améliore pas à l'occasion des élections du : les sociaux-démocrates réussissent à remonter à 46,2 %, leur meilleur résultat depuis 1966, tandis que les chrétiens-démocrates retombent à 39,4 %. De retour au Parlement, les libéraux souhaitent constituer une « coalition noire-jaune » mais celle-ci est minoritaire avec seulement 52 élus. Quant aux écologistes, ils maintiennent leur représentation parlementaire avec 5,9 %.

La première « coalition rouge-verte »

L'exécutif continue donc d'expédier les affaires courantes, mais le SPD négocie avec les Grünen et parvient à un accord sur un gouvernement minoritaire ; Holger Börner est donc réinvesti ministre-président le . Le , la première « coalition rouge-verte » est officiellement constituée avec la nomination de Joschka Fischer comme ministre de l'Environnement et de l'Énergie. C'est effectivement la première fois que le parti écologiste entre dans un exécutif.

Le , il prend pour un an la présidence tournante du Conseil fédéral.

Retrait de la vie politique

La coalition se rompt finalement en , à la suite d'un différend touchant à une raffinerie et le Parlement doit de nouveau être renouvelé en avance sur la fin de son mandat.

Pour le scrutin anticipé convoqué le , Holger Börner renonce à une quatrième candidature à la direction du gouvernement, laissant son vice-ministre-président Hans Krollmann assumer le rôle de chef de file du SPD. Toutefois, l'alliance entre CDU et FDP l'emporte avec 56 sièges, ce qui garantit l'investiture de Walter Wallmann. En 1988, il quitte son siège au sein de la présidence fédérale du SPD.

Choisi en pour présider la fondation Friedrich-Ebert. Il quitte ces fonctions en , obtenant le titre de président d'honneur.

Vie privée

Il se marie en 1950 et est père de trois enfants.

Notes et références

    Annexes

    Articles connexes

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