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Hisaichi Ishii

Hisaichi Ishii (いしい ăČさいち, Ishii Hisaichi) est un mangaka nĂ© Ă  Tamano[1] (Japon), le .

Hisaichi Ishii
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
いしいăČさいち
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Site web
Distinction
ƒuvres principales
Ganbare!! Tabuchi-kun!! (d)

Il est notamment connu pour sa sĂ©rie Mes voisins les Yamada, adaptĂ©e en film d'animation par Isao Takahata et produit par le Studio Ghibli en 1999, sous le titre d’origine.

Biographie

Jeunesse

Peu d’informations sur sa jeunesse sont connues, sauf qu’il aimait dĂ©jĂ  beaucoup l’univers des BD. Ishii Hisaichi est trĂšs discret sur sa vie et n’accorde que peu d’interviews.

En 1970, il entre, Ă  19 ans, Ă  l'UniversitĂ© du Kansai. En s’inscrivant dans le dĂ©partement de sociologie, il adhĂšre en mĂȘme temps au club de la « SociĂ©tĂ© des amis des mangas ». En mĂȘme temps que ses Ă©tudes, Ishii Hisaichi a dĂ©jĂ  la passion du dessin et un Ɠil satirique sur ces contemporains.

En 1972, il se fait remarquer par le journal Nikkan Arubaito JĂŽhĂŽ, journal trĂšs lu par les Ă©tudiants. Il Ă©tait "LE" quotidien des petites annonces, du travail temporaire et des petits emplois pour les jeunes. Dans ce journal, Ishii dessine des personnages toujours Ă  la recherche de petits boulots, autant qu’il s’intĂ©resse Ă  leur vie dans l’universitĂ© et Ă  ses difficultĂ©s. Ishii fut lui-mĂȘme dans ce cas, ce qui lui donna l'idĂ©e de la bande dessinĂ©e. La sĂ©rie se nomme Oh ! Baito-kun. Par manque de place autant que par choix, Ishii Hisaichi raconte leurs aventures dans le format dit "en 4 cases" ou Yonkoma manga.

À sa sortie de l’universitĂ© en 1977, l’auteur n’est dĂ©jĂ  plus un inconnu. Ses histoires connaissent presque partout de bonnes critiques dans la presse. GrĂące Ă  son travail, le format en yonkoma manga redevient Ă  la mode et plaĂźt. Restant dans la mĂȘme veine des "histoires Ă  4 cases", Ishii sort alors d’autres sĂ©ries d’humour.

En 1979, il dessine la sĂ©rie GanbarĂ© Tabuchi–kun qui raconte les dĂ©boires et la vie difficile d’un joueur de baseball au sein du championnat japonais. Sujet Ă  la mode, il prend pourtant le contre-pied des sĂ©ries de l’époque. Au lieu de raconter les aventures hĂ©roĂŻques d’un joueur encore en activitĂ©, qui cherche la perfection ou le succĂšs, il prĂ©fĂšre, le rendre bien plus humain et plus proche des gens. Toujours fatiguĂ©, de mauvais caractĂšre, essayant d’en faire le minimum et entourĂ© par des personnages hauts en couleur, il est l’archĂ©type du joueur moyen. NĂ©anmoins, Ă  travers les traits un peu grossiers du personnage de Tabuchi, il brosse une satire du monde du sport et des mĂ©dias. Cette recette comique, facile Ă  saisir et pourtant souvent fine dans la critique connaĂźt le succĂšs. Les histoires, puis les tomes s’enchaĂźnent tandis que les propositions affluent de plus en plus. Tabuchi, le personnage de papier, devient plus cĂ©lĂšbre que son alter ego rĂ©el et connaĂźt mĂȘme sa propre sĂ©rie animĂ©e.

Mes voisins les Yamada

Durant la mĂȘme pĂ©riode, il commence la crĂ©ation de plusieurs autres sĂ©ries. La plus connue, et celle qui reste encore son plus grand succĂšs, est la sĂ©rie des Ojamanga Yamada-kun en 1980, publiĂ© en français sous le titre Mes voisins les Yamada. Dans ces "Histoires de la famille Yamada", Ishii Hisaichi raconte toutes les petites manies, dĂ©fauts et autres petites mĂ©chancetĂ©s des Japonais. À travers un humour souvent trĂšs piquant et parfois loufoque, il essaye de faire ressortir la duretĂ© de la famille japonaise, qui, malgrĂ© sa modernitĂ© apparente, reste encore fortement ancrĂ©e dans la tradition. Le succĂšs public, surtout chez les enfants, est rapide et sans prĂ©cĂ©dent pour l’auteur. C’est la consĂ©cration. La famille est rapidement adaptĂ©e en une sĂ©rie animĂ©e et la chanson du gĂ©nĂ©rique rĂ©sonne dans la tĂȘte de nombreux enfants japonais.

DĂšs l’annĂ©e suivante, en 1982, sort une autre sĂ©rie d’Ishii sur le monde des sumos et de la compĂ©tition (qu’il avait dĂ©jĂ  commencĂ© Ă  faire dĂšs 1979). Puis viendra le tour, quelques annĂ©es plus tard, d’une sĂ©rie sur les guerriers sous l'Ăšre Edo. Pastichant l’éternelle guerre entre les bushis et les ninjas, il n’hĂ©site pas Ă  montrer le ridicule des images traditionnelles de cette Ă©poque. Entre des guerriers imbus d’eux-mĂȘmes et des ninjas maladroits, les personnages ne cessent de mettre Ă  mal leurs images de hĂ©ros mystiques (le premier volume ne sortira qu’en 1985). Il y a en effet souvent un dĂ©calage, entre la crĂ©ation d’une sĂ©rie pour une revue et sa publication dans un recueil. Chaque fois, mĂȘme si la recette comique reste la mĂȘme, l’auteur rĂ©ussit Ă  innover et Ă  saisir les caractĂšres et les particularitĂ©s de l’univers qu’il dĂ©crit.

Il est rĂ©compensĂ©, Ă  l’ñge de 34 ans, par le Prix Manga lors du 31e BungeĂŻ shunjĂ» en 1985, juste aprĂšs son mariage, au mois d’avril. TrĂšs populaire et reconnu, il reste un fou de travail. Il dessine plusieurs sĂ©ries en mĂȘme temps, supervise les sĂ©ries animĂ©es pour la tĂ©lĂ©vision, accepte des projets de longs mĂ©trages, puis un jeu vidĂ©o
 sans compter des participations diverses et variĂ©es.

Il commence, en 1990, Ă  s’orienter vers d’autres sĂ©ries, mais aussi d’autres sujets. Avec Watashiwa nekodearu, il raconte les dĂ©boires littĂ©raires d’un Ă©crivain en panne d’inspiration. NĂ©anmoins, Ishii Hisaichi s’intĂ©resse aussi de plus en plus au monde politique et Ă©conomique de son pays. La sĂ©rie MondaĂź GaĂźro, dont le premier volume sort en 1992, est le fruit de son travail dans l’édition du soir du journal Yukan Fuji. De nombreuses sĂ©ries de ce type jalonneront son parcours, preuve d’un homme trĂšs attentif Ă  la situation de son pays, mais ayant envie d’en informer le public. Peu Ă  peu son style Ă©volue et ses personnages se font de plus en plus attachants. Cherchant peut-ĂȘtre Ă  casser l’image d’un comique parfois Ă  outrance dans ses sĂ©ries, il dĂ©cide de reprendre la famille Yamada, mais en la faisant Ă©voluer. En 1993, il commence la publication des Tonari no Yamada-kun dans l'Ă©dition trĂšs sĂ©rieuse du matin du journal quotidien Asahi Shimbun.

La sĂ©rie de Mes voisins les Yamada est trĂšs diffĂ©rente en de nombreux points par rapport Ă  l’ancienne. Les dessins sont moins caricaturaux et plus proches de la rĂ©alitĂ©. Les caractĂšres surtout ont Ă©voluĂ© : les histoires ne sont plus basĂ©es uniquement sur les dĂ©fauts des personnages ni sur leurs bĂȘtises. On sent chez l’auteur, une certaine nostalgie et une nouvelle approche de la famille. Les histoires, qui restent comiques, sont teintĂ©es de petites rĂ©flexions et de mĂ©lancolie. On rit autant qu’on se sent proche des problĂšmes de Takashi, Matsuko, Shige, Noboru, Nonoko et de leur chien Pochi.

À travers cette famille, Ishii Hisaichi nous prĂ©sente les difficultĂ©s et les problĂšmes de tous les jours, du vivre ensemble au Japon. Il fait entrer les Yamada au cƓur de la vie active, dans leurs tracas quotidiens, bien plus que dans la premiĂšre version. Les problĂšmes de gĂ©nĂ©rations, les relations dans le couple, l’éducation des enfants, les problĂšmes de voisinage, la peur de l’avenir, le monde du travail ou encore la vie politique deviennent des thĂšmes rĂ©currents. Éclipsant le succĂšs de la premiĂšre version de la famille Yamada, Ishii rĂ©ussit Ă  faire quelque chose de nouveau sans se laisser aller Ă  la facilitĂ©.

Quelques annĂ©es plus tard, en 1997, il prĂ©fĂ©rera prolonger l’histoire des Yamada par celle de la petite Nonochan et de sa vie Ă  l’école. La sĂ©rie nous place dans le point de vue de la cadette Yamada quand elle regarde le monde qui l’entoure. Souvent comique, elle Ă©nonce des rĂ©flexions simples, mais intĂ©ressantes sur notre propre façon de vivre.

En 1999, Isao Takahata, connaissant la sĂ©rie depuis des annĂ©es, demande de pouvoir adapter la famille Yamada pour le grand Ă©cran, au sein du Studio Ghibli. Souhaitant respecter l’Ɠuvre originale, il utilise les nouvelles techniques pour donner aux spectateurs l’impression de voir les dessins vivre et s’extraire de leurs petites cases. EnthousiasmĂ© par le projet, Ishii Hisaishi donne son accord et la production commence rapidement. Takahata rassemble alors quelques-unes des meilleures histoires des Voisins les Yamada comme base de travail. Nous suivons alors, au grĂ© des saisons, la vie de la petite famille avec ses rĂ©flexions et ses petits soucis quotidiens. Nostalgie d’une certaine idĂ©e de la famille japonaise typique, le film permet Ă  l’auteur d’ĂȘtre connu en dehors de son pays. SuccĂšs d’estime tout d’abord, il apparaĂźt comme une sorte d’ovni au sein des longs mĂ©trages d’animation. Son graphisme proche du coup de crayon, les personnages terriblement attachants de la famille Yamada et l’ambiance particuliĂšre qui s’en dĂ©gage ont sĂ©duit, peu Ă  peu, un grand nombre de personnes.

Continuant les aventures de Nonochan dans la presse, Ishii Hisaichi supervisa aussi l’adaptation TV. La sĂ©rie papier recevra d’ailleurs le Prix Tezuka pour la meilleure Ɠuvre de compilation de l'annĂ©e en 2003. Ishii Hisaichi dessine aussi de nouvelles sĂ©ries avec des sujets parfois surprenants, comme celle sur Hillary Clinton par exemple. GrĂące Ă  sa collaboration avec les Studios Ghibli, Ishii voit de nombreuses rĂ©Ă©ditions de ses Ɠuvres, mais il a aussi la possibilitĂ© parfois de les prolonger. Ainsi, une sĂ©rie de 2004 se centre sur le Pochi et sa maniĂšre de voir le monde des hommes. Bourreau de travail, il a crĂ©Ă© de nouvelles histoires sur un site Web (conçu en 2002) ou en a dĂ©poussiĂ©rĂ© quelques-unes comme Baito-kun ou C.N.N.

Distinctions

En 2003, le mangaka reçoit le Grand Prix de l'Association des auteurs de bande dessinée japonais.

Références

Liens externes

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