Hiroshi Sugimoto
Hiroshi Sugimoto (ææŹććž, Sugimoto Hiroshi), nĂ© le Ă Tokyo, est un architecte et photographe japonais. Il partage actuellement son temps entre Tokyo et New York.
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Marian Goodman Gallery (d) |
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Son Ćuvre, conceptuelle, philosophique et exclusivement en noir et blanc[1], se compose de sĂ©ries en apparence trĂšs diffĂ©rentes mais partageant les problĂ©matiques cumulĂ©es de lâespace ou du lieu des prises de vues, du temps, de lâHistoire et de lâHistoire de lâart, et de la limite de la reprĂ©sentation (poses longues, reprĂ©sentations de formules mathĂ©matiques, dioramas recrĂ©ant des scĂšnes historiques hypothĂ©tiques).
Sugimoto est rĂ©putĂ© pour son excellente technique photographique, quâimposent et confirment l'utilisation de chambres de grand et trĂšs grand format, 4x5 et 8Ă10 pouces, ses prises de vues en poses longues et la qualitĂ© de ses tirages dâexposition.
Pour sa onziĂšme Ă©dition dâart contemporain Ă Versailles en 2018, le chĂąteau de Versailles a invitĂ© Hiroshi Sugimoto Ă exposer dans les jardins du domaine de Trianon.
ĂlĂ©ments biographiques
Sugimoto a commencĂ© son travail par sa sĂ©rie Dioramas, en 1976, sĂ©rie dans laquelle il photographie des dioramas dans des musĂ©ums d'histoire naturelle. Il joue dans cette sĂ©rie de lâidĂ©e reçue selon laquelle la photographie reprĂ©sente la rĂ©alitĂ© et piĂšge le spectateur qui suppose que ces scĂšnes rĂ©alistes (animaux, paysages naturels, scĂšnes de la prĂ©histoire) reprĂ©sentent la rĂ©alitĂ© jusqu'Ă lâexamen attentif des images qui rĂ©vĂšlent les dĂ©fauts et artifices de ces reconstitutions factices. Ce travail interroge aussi ces mises en scĂšnes imitant le rĂ©el ou lâhypothĂšse dâun rĂ©el rĂ©volu ou idĂ©alisĂ©. Sugimoto poursuit cette sĂ©rie en 1982, 1994 et 2012.
La sĂ©rie Portraits, commencĂ©e en 1999, est basĂ©e sur une rĂ©flexion semblable. Sugimoto photographie des figures en cire de Henry VIII et de ses Ă©pouses dans les musĂ©es de Madame Tussauds. Ces figures sont basĂ©es sur des peintures du XVIe siĂšcle et lors de la rĂ©alisation des prises de cues de cette sĂ©rie, Sugimoto essaye de recrĂ©er l'Ă©clairage utilisĂ© par le peintre Ă lâorigine des peintures.
CommencĂ© en 1978, la sĂ©rie Theatres reprĂ©sente dâanciennes salles gĂ©antes de cinĂ©mas amĂ©ricains dont subsistent les dĂ©cors et la scĂšne de lâĂ©poque du cinĂ©ma muet. Le prise de vue de chaque image dure pendant la projection complĂšte du film, le film (donc le projecteur du cinĂ©ma) fournissant l'unique source de lumiĂšre. L'Ă©cran lumineux, intensĂ©ment blanc et la pĂ©nombre enveloppant les siĂšges du cinĂ©ma donnent un aspect irrĂ©el a ces compositions, dramatisant les images et soulignant le temps qui passe au travers de la photographie, technique de l'instantanĂ©. Ces images documentent Ă©galement ces cinĂ©mas et leurs les dĂ©tails dĂ©cors architecturaux en voie de disparition. Câest aussi une mise en relation et en abime de la photographie, du cinĂ©ma, du film, de lâĂ©cran, de la mise en scĂšne et de lâappareil lui-mĂȘme, dont lâintĂ©rieur sâapparente en rĂ©duction Ă la salle de cinĂ©ma. Sugimoto complĂšte Ă©galement cette sĂ©rie de prises de vues de drive-in.
Ă partir de 1980, Sugimoto rĂ©alise sa sĂ©rie Seascapes, prises de vues en poses longues dâhorizons de toutes les mers et tous les ocĂ©ans du monde. Le temps de pose long, les diffĂ©rentes conditions atmosphĂ©riques de prises de vues et la qualitĂ© des tirages rendent les images trĂšs minimalistes et Ă©nigmatiques. Lâusage du noir et blanc ajoute au trouble de la perception, le ciel Ă©tant parfois plus sombre que la mer, et lâhorizon plus ou moins flou empĂȘche quelquefois de distinguer oĂč sâarrĂȘte la mer et oĂč commence le ciel.
L'artiste collabore avec HermĂšs en 2012[2] - [3].
En juillet 2020, au début de la pandémie mondiale de COVID-19, il propose au gouvernement japonais l'abandon du nom de l'Úre Reiwa, ayant commencé un an plus tÎt[4].
Ćuvres
- 1976 : Polar Bear, Ă la Kunsthalle de Bielefeld.
- 1994 : Earliest Human Relatives, Ă la Kunsthalle de Bielefeld.
- 1997 : Seagram Building. Mies van der Rohe, Ă la Kunsthalle de Bielefeld.
- 1998 : Villa Savoye. Le Corbusier, Ă la Kunsthalle de Bielefeld.
RĂ©compenses
Cinéma
- 2011 : Mon pire cauchemar (son propre rĂŽle)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Hiroshi Sugimoto » (voir la liste des auteurs).
- Sugimoto, le temps de la photographie
- (fr) Claire Guillot, « Le verre à soie de Sugimoto », M le magazine du Monde, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )
- (fr) Jean-Sébastien Stehli, « Hiroshi Sugimoto enchante HermÚs », Photo sensible, sur lefigaro.fr, Le Figaro Madame, (consulté le )
- https://www.asahi.com/ajw/articles/13591862
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- Galerie nationale de Finlande
- Musée des beaux-arts du Canada
- Tate
- (en) Art Institute of Chicago
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Auckland Art Gallery
- (en) British Museum
- (en + de) Collection de peintures de l'Ătat de BaviĂšre
- (en) Grove Art Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) Musée d'art Nelson-Atkins
- (de + en) Musée StÀdel
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (en) National Gallery of Art
- (en) National Gallery of Victoria
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Ressource relative Ă la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (en) Site officiel de Sugimoto
- (fr) Galerie-Photo.com sur Hiroshi Sugimoto
- (en) Revue KultureFlash â interview mai 2005
- (en) 2006 Virtual Exhibition at the Hirshhorn
- (en) Hiroshi Sugimoto at Gagosian Gallery
- (en) Hiroshi Sugimoto Ă la Gallery Koyanagi
- (en) Fraenkel Gallery