Hippolyte Luc

Né d'un père « non dénommé », orphelin de l'assistance publique à partir de ses cinq ans, à la suite du décès de sa mère[1], Hippolyte Luc est placé dans une famille rurale de l'Yonne, à Sainte-Magnance. Élève brillant, bachelier en 1901chap. I_2-0">[2], élève au lycée Louis-le-Grand, il échoue au concours de l'École normale supérieure et obtient une licence de lettres en 1904. Enseignant à partir de 1909, il obtient l'agrégation de philosophie au bout de la sixième tentative, en 1913[3]. Mobilisé en tant que sergent au début de la Première Guerre mondiale, il est blessé à plusieurs reprises et est promu officier, cité à l'ordre du corps d'arméechap. II_4-0">[4]. Officier d'état-major auprès de Philippe Pétain, il retourne enseigner au lycée d'Alençon une fois revenu à la vie civile et devient inspecteur d'académie en 1920chap. III_5-0">[5]. Sous-directeur de l'enseignement technique en 1925, sa carrière stagne jusqu'à la retraite de son supérieur, Edmond Labbé, en 1933, et sa prise de poste comme directeur de l'enseignement technique le 1^er octobre 1933[6]. Il contribue au développement et à la reconnaissance des écoles techniques et professionnelles ainsi qu'à l'orientation des élèveschap. V-VI_7-0">[7]. Quoique antinazi, il demeure à son poste sous le régime de Vichy et ne quitte ses fonctions qu'à la Libérationchap. VIII-IX_8-0">[8]. Inquiété à la fin de la guerre, il est mis hors de cause mais son décès le 20 février 1946 et sa carrière entre 1940 et 1944 contribuent à le faire tomber dans l'oubli[9].

• Croix de guerre 1914-1918[3]
• Commandeur de la Légion d'honneur (1935) (chevalier en 1924, officier en 1931)[10]

• Guy Brucy, Marie-Laure Las Vergnas et Vincent Troger, Hippolyte Luc. Le singulier destin d’un visionnaire de l’école républicaine, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », 2023 (ISBN 978-2-7535-9213-1, lire en ligne).

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