Hermann Kövess
Le baron Hermann Kövess von Kövessháza (nom complet en allemand : Hermann Albin Josef Freiherr Kövess von Kövessháza), né le 30 mars 1854 à Temesvár et décédé le 22 septembre 1924 à Vienne, était un Feldmarschall austro-hongrois qui s'illustra successivement sur tous les fronts où furent engagées les armées austro-hongroises pendant la Première Guerre mondiale. À partir du 3 novembre 1918, il fut le dernier commandant en chef des forces armées de l'Autriche-Hongrie.
Hermann Kövess Hermann Albin Josef Freiherr Kövess von Kövessháza | ||
Hermann Kövess en 1916. | ||
Naissance | Temesvár, Empire d'Autriche |
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Décès | (à 70 ans) Vienne, Autriche |
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Allégeance | Autriche-Hongrie (jusqu'en 1918) | |
Grade | Generalfeldmarschall | |
Années de service | 1872 – 1918 | |
Commandement | XIIe corps d'armée 3e armée austro-hongroise 7e armée austro-hongroise |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Famille | Eugenie Hye von Gluneck (Ă©pouse) | |
Biographie
Début de carrière
Il était issu d'une famille germanophone du Banat et en 1865 il s'engagea comme cadet dans l'armée austro-hongroise (autrichienne jusqu'en 1867). Diplômé de l'Académie impériale des techniques militaires, il progresse rapidement dans l'infanterie. En , il commande le XIIe corps d'Armée et est proche de la retraite lorsque se déclenche la Première Guerre mondiale.
La Première Guerre mondiale
À la tête de l'armée stationnée en Galicie, il participe alors à l'offensive contre les troupes russes en 1914[1].
En 1915, général, il prend la tête en 1915 de la 3e armée en Serbie[2]. Lors de la campagne de 1915, commandant des chasseurs tyroliens[3], il doit attaquer les positions serbes situées à l'ouest de Belgrade[4], et prendre la ville[2].
Il est affecté en 1916 sur le front italien, et participe aux offensives sur l'Isonzo lancées en 1916[5].
Commandant de la 7e armée, il participe aux affrontements sur le front roumain. Il exerce son commandement en Bucovine en 1917 et est nommé Feld-maréchal le .
En , il commande toutes les troupes austro-allemandes dans les Balkans. En effet, à la suite de l'armistice bulgare, il prend le commandement d'une nouvelle armée austro-allemande, qui doit défendre les régions de Serbie occupées par la double monarchie sur une ligne de front passant par Niš ; positionné à Belgrade à partir du , il tente d'organiser une ligne défense dans la région de Niš[6]. Mais, rapidement dépassé par les événements, Kövess ne peut pas s'opposer efficacement à l'avancée rapide des unités franco-serbes[7].
Le , il succède à Arthur Arz von Straußenburg en tant que commandant en chef de l'armée austro-hongroise. L'Empire est alors en train de se désintégrer : Kövess ne peut qu'ordonner la retraite des troupes et à proclamer la démobilisation des forces armées décidée par l'empereur Charles Ier. Il poursuit cette opération de démobilisation jusqu'au suivant.
L'après guerre
Après la guerre, il vit d'une modeste retraite à Vienne où il s'occupe d'arts et des anciens décorés de la Médaille de l'Ordre militaire de Marie-Thérèse. Il décède en cette ville en 1924 et après des funérailles en grande pompe, son corps est inhumé au cimetière Kerepesi à Budapest.
Honneurs et décorations
- chevalier de 1re classe de l'Ordre de la Couronne de fer.
Notes et références
Notes
Références
- Schiavon 2011, p. 81.
- Le Moal 2008, p. 88.
- Schiavon 2011, p. 118, note 1.
- Bled 2014, p. 191.
- Schiavon 2011, p. 128.
- Schiavon 2011, p. 229.
- Bled 2014, p. 402.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Paul Bled, L'agonie d'une monarchie : Autriche-Hongrie 1914-1920, Paris, Tallandier, , 463 p.
- Frédéric Le Moal, La Serbie du martyre à la victoire. 1914-1918, Paris, Éditions SOTECA, 14-18 Éditions, coll. « Les Nations dans la Grande Guerre », , 257 p. (ISBN 978-2-916385-18-1)
- Pierre Renouvin, La Crise européenne et la Première Guerre mondiale, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Peuples et civilisations » (no 19), (réimpr. 1939, 1948, 1969 et 1972) (1re éd. 1934), 779 p. (BNF 33152114)
- Max Schiavon, L'Autriche-Hongrie dans la Première Guerre mondiale : La fin d'un empire, Paris, Éditions SOTECA, 14-18 Éditions, coll. « Les Nations dans la Grande Guerre », , 298 p. (ISBN 978-2-916385-59-4)
- Max Schiavon, Le front d'Orient : Du désastre des Dardanelles à la victoire finale 1915-1918, Paris, Taillandier, , 378 p. (ISBN 979-10-210-0672-0)
Articles connexes
Liens externes