Henry Kendall
Henry George Kendall ( - ) est un capitaine de navire britannique. Il est connu pour avoir survécu à plusieurs naufrages ainsi que pour son leadership lors de la Première Guerre mondiale.
Jeunesse et début de carrière
Henry George Kendall est né à Chelsea en Grande-Bretagne en 1874 mais passe la majeure partie de sa jeunesse dans le quartier d'Everton à Liverpool[1]. Il commence son apprentissage de marin sur un bateau de la marine marchande britannique naviguant sur le fleuve Mersey et en 1889 à l'âge de quinze ans il obtient son premier emploi de mousse à bord du Iolanthe sur la route maritime de l'Australie. Témoin d'un meurtre à bord, il s'enfuit pour sa sécurité et tente sa chance dans les mines d'or du Queensland[1]. Il tente ensuite sa chance à Thursday Island dans la cueillette des perles mais se rembarque finalement sur un vieux rafiot à destination de la Grande-Bretagne[1]. Le voyage de retour fut pénible, mais après 195 jours, il arrive à Falmouth et rejoint sa famille qui le croyait mort[1]. Malgré ce premier voyage, il retourne à la mer, sur un gréeur nommé Liverpool, où il termine son apprentissage de marin et devient premier-maître. Il se joint ensuite à une entreprise mieux établie, la Beaver Line de l'armateur Elder Dempster[1].
À l'âge de vingt-deux ans, il se marie avec Jane « Minnie » Jones. Officier à bord du SS Lusitania, il survit au naufrage de ce dernier en 1901 au large des côtes de Terre-Neuve. Il obtient son premier commandement en 1908. Deux ans plus tard, il est nommé capitaine du SS Montrose (en) de la Canadian Pacific Steamship Company. Il devient célèbre pour son rôle dans la capture d'Hawley Harvey Crippen[2].
Empress of Ireland
En , Henry Kendall est nommé capitaine de l'Empress of Ireland. Le même mois, lors de sa première descente du fleuve Saint-Laurent avec Kendall aux commandes[3], le navire coule après être entré en collision avec le Storstad près de Pointe-au-Père. Éjecté de la passerelle lors de la collision, Kendall survit au naufrage.
Première Guerre mondiale
Henry Kendall est par la suite posté à Anvers, en Belgique. Lors de l'invasion de cette dernière par l'Allemagne, le consulat britannique d'Anvers accueille environ 600 réfugiés. De concert avec le consul Sir Cecil Hertslet, Kendall établit un plan d'évacuation prévoyant utiliser le Montrose pour remorquer le SS Montreal en dehors du port, vers l'Angleterre.
Il rejoint par la suite l'équipage du HMS Calgarian (en) et y sert jusqu'en 1918. En , le navire est torpillé par le sous-marin allemand SM U-19. Kendall survit au naufrage.
Notes et références
- James Croall, p. 33-35
- Carl Thériault, « Naufrage de l’Empress of Ireland : la vie triste d'un commandant survivant », Le Soleil,‎ (ISSN 0319-0730, lire en ligne)
- « Le musée Empress of Ireland - Le dernier voyage de l'empress of Ireland », sur Site historique maritime de la Pointe-au-Père
Bibliographie
- (en) Tom Cullen, The mild murderer : the true story of the Dr. Crippen case, Boston, Houghton Mifflin, , 223 p. (ISBN 978-0-395-25776-0, OCLC 3167247)
- (en) Jonathan Goodman, The Crippen file, Londres, Allison & Busby, (ISBN 978-0-85031-636-0 et 978-0-850-31637-7, OCLC 12510018)
- (en) Erik Larson, Thunderstruck, New York, Crown Publishers, , 463 p. (ISBN 978-1-4000-8067-0, OCLC 748578866).
- James Croall (trad. Serge Proulx), Quatorze minutes : le naufrage de l’Empress of Ireland, Chicoutimi, Éditions JCL, , 319 p. (ISBN 2-89431-209-1)
- (en) David Zeni, Forgotten Empress : the Empress of Ireland story, Fredericton, Goose Lane Editions, , 224 p. (ISBN 0-86492-248-5)
- Joe Saward "The Man Who Caught Crippen" (Morienval Press, 2010), 242p. illus. (ISBN 978-0-9554868-1-4).