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Henry Austin

Henry Wilfred (Bunny) Austin est un joueur britannique de tennis né le à Londres (South Norwood, District londonien de Croydon), et mort le à Londres (Coulsdon, District londonien de Croydon)[1]. Il est membre du International Tennis Hall of Fame depuis 1997. Il est aussi connu pour avoir introduit plusieurs innovations dans le tennis, dont une nouvelle forme de raquette et le port du short dans le tennis anglais[2]. Avec Fred Perry, il est l'animateur de l'équipe d'Angleterre vainqueur de la Coupe Davis en 1933, 1934, 1935 et 1936, série de 4 victoires mettant fin à 6 ans de domination française sur l'épreuve.

Henry Austin
Image illustrative de l’article Henry Austin
Bunny Austin et son Ă©pouse l'actrice Phyllis Konstam (1936)
Nationalité Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Naissance
Londres
Décès
Londres
Prise de raquette Droitier
Hall of Fame Membre depuis 1997
Palmarès
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple 1/4 F F(2) 1/4
Double - - - -
Mixte - F(1) F(1) F(1)
Titres par Ă©quipe nationale
Coupe Davis 4 (1933, 1934, 1935 et 1936)

Il fut le dernier britannique Ă  atteindre la finale de Wimbledon (en 1938) avant qu'Andy Murray n'Ă©gale sa performance en 2012, soit 74 ans plus tard, et le dernier vainqueur britannique du tournoi de tennis du Queen's (en 1938 Ă©galement) avant Andy Murray (en 2012 Ă©galement).

Biographie

Né dans un milieu aisé,le jeune Henry Austin fut élevé à South Norwood, un quartier de Londres située dans le district de Croydon. Le surnom de "Bunny" provient d'un comic strip paraissant dans le Daily Mirror, Pip, Squeak and Wilfred, où Wilfred, qui est aussi le 2e prénom d'Henry, est un jeune lapin aux longues oreilles. Encouragé par son père qui était déterminé à faire de son fils un sportif, Henry s'inscrivit au Tennis Club de Norhurst à l'âge de six ans. Sa sœur Joan Austin devint d'ailleurs aussi une tenniswoman de haut niveau, atteignant la finale du double dames à Wimbledon en 1923.

Bunny Austin Ă©tudia d'abord l'histoire Ă  Pembroke College (Cambridge)[3].

Alors qu'il est encore Ă©tudiant, en 1926, il atteint la demi-finale du double messieurs au tournoi de Wimbledon[4].

En 1932, il décida que la tenue traditionnelle du tennisman, notamment le pantalon de flanelle, le handicapait trop. Il fit l'acquisition d'un short qu'il porta au tournoi de Forest Hills puis à Wimbledon, où il fut le tout premier à porter cette tenue[5]. Le monde du tennis fut très rapidement conscient que ni le roi George V ni la reine Mary, qui assistaient aux matchs, n'avaient fait la moindre objection, et l'usage du short se répandit dès lors très rapidement parmi les tennismen et même parmi les tenniswomen à l'initiative de l'Américaine Helen Hull Jacobs[1].

Il fut aussi pionnier dans le domaine des raquettes, mettant au point la "streamline", une raquette avec manche en Y censée améliorer l'aérodynamique. Cette raquette mise au point avec le fabricant Hazells suscita la moquerie et fut comparée à une raquette à neige. Après la retraite d'Austin, ce type de raquette tomba dans l'oubli avant de refaire surface à la fin des années 1960 [2].

Il épousa l'actrice Phyllis Konstam en 1931, très connue à l'époque, et le couple devint l'un des plus populaires dans la presse et le public britannique[6] ; il l'avait rencontrée sur un paquebot transatlantique alors qu'il se rendait aux États-Unis pour participer à l'US Open[4]. Il fut l'ami de Charlie Chaplin, Daphne du Maurier, Ronald Colman et Harold Lloyd.

Bunny Austin et son épouse se sont engagés et ont soutenu toute leur vie le Réarmement moral, mouvement lancé par l'Américain Frank Buchman pour "rallier les forces positives de tous les pays" face à la course aux armements et à la montée des risques de guerre, notamment en activant les mécanismes de changement personnel et du dialogue[7]. Cet engagement devint une occupation à plein temps après la retraite sportive de Bunny en 1939. Se trouvant à ce titre aux États-Unis lors du début de la guerre, il s'engagea sur place dans l'armée de l'air américaine. Au cours de cette période, les médecins américains diagnostiquèrent chez lui un syndrome de Gilbert, apportant ainsi une explication à certains accès de fatigue qu'il avait ressentis sur le court[8].

Henry Austin meurt le , jour de son 94e anniversaire, après un tour d'honneur à Wimbledon en 2000 également. Leurs deux enfants, Jennifer et John ,leur survivent[9].

Palmarès en simple

Palmarès en double mixte

Publications

Bunny Austin est l'auteur de plusieurs ouvrages :

  • H.W. Austin, Moral Rearmament, the Battle for Peace ("Le rĂ©armement moral, la bataille pour la paix"), Ă©diteur : William Heinemann, Londres, 1938, code ASIN: B000SEB23W
  • H.W. Austin, 'Bunny' Austin looks at war ("Bunny Austin sur la guerre"), Ă©diteur : Friends peace committee, Londres, 1955, code ASIN: B000LF7LPQ
  • H.W. Austin et Ph. Konstam, A Mixed Double ("Un double mixte", autobiographie du couple Austin-Konstam), Ă©diteur: Chatto and Windus, Londres, 1969
  • H.W. Austin, To Phyll with Love ("A Phyllis, tout mon amour"), Ă©diteur : Initiatives of Change, Londres , 1979, 105 pages, (ISBN 9780901269423)

Notes et références

  1. Article sur Bunny Austin sur le site de l'International Tennis Hall of Fame, consulté le 25 janvier 2017
  2. Henry William "Bunny" Austin (UK) (1906–2000) sur le site bmarcore.club.fr, consulté le 19 juin 2009
  3. Pembroke College, Cambridge, Staff Handbook, 2 octobre 2014, 34 pages, History of the College, p.5 .
  4. Peter Jackson, "Andy Murray v Bunny Austin: Can Scot emulate 30s British great?", article de BBC News du 6 juillet 2012 , consulté le 6 juillet 2012.
  5. Frank Litsky, "Bunny Austin, 94, a Pioneer in Tennis Shorts", nécrologie, The New York Times, 28 août 2000
  6. Mark Hodgkinson, "Who was 'Bunny' Austin?", article dans The Telegraph, 15 juin 2009, consulté le 25 janvier 2017
  7. Garth Lean, Frank Buchman - a life, Constable 1985, p.278.
  8. H.W. Austin et Ph. Konstam, A Mixed Double (autobiographie du couple Austin-Konstam), Ă©diteur: Chatto and Windus, Londres, 1969, p. 134.
  9. John Gray, Bunny Austin, nécrologie parue dans The Guardian, 28 août 2000, consultée le 25 janvier 2017

Liens externes

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