Henriette Beaudiot

Pendant l'occupation allemande de la France durant la Seconde Guerre mondiale[1], Henriette Beaudiot et sa fille Lucie habitue près de la gare de Monts, située non loin du camp d'internement de la Lande à Monts[2] - [3], administré par la Gestapo. Elles rencontrent au château de Candé lors d'une messe un couple de réfugiés autrichiens, les Gerofi, lesquels leur présentent Patrick et Sonia Danemans. Les Danemans sont des juifs originaire de Lettonie, capturés à Bordeaux pendant une rafle, puis internés au camp de la Lande à Monts. Lors de leur rencontre, Sacha et Sonia vivent alors à Tours, tandis que Patrick est interné au camp. Sonia Danemans vient souvent en visite chez Henriette Beaudiot, et lui fait promettre de s'occuper de son fils Sacha s'il lui arrive un malheur.

Bénéficiant d'un droit de sortie pour se faire opérer des oreilles, Patrick Danemans rejoint sa famille, rue Origet à Tours[4]. Sonia et Patrick Danemens sont arrêtés chez eux pendant la rafle du 16 juillet 1942. Ils sont d'abord envoyés à Tours à l'école normale de Saint-Symphorien (Tours), puis à Angers, avant d'être déportés vers Auschwitz. Tous deux sont assassinés : Patrick parce qu'il ne marche pas assez vite, et Sonia est envoyé dans la chambre à gaz. Les Geroffi, qui habitent chez Henriette Beaudiot trois mois durant, sont arrêtés et déporté vers Auschwitz en octobre 1942.

Sacha est caché par le propriétaire de l'appartement où vivent les Danemans, qui l'envoie par le train à Monts où il est recueilli par Henriette Beaudiot[5]. Elle l'élève alors comme son propre fils[6], le faisant passer pour son neveu. Elle se procure un certificat médical auprès du docteur Mercier pour éviter sa scolarisation afin d'éviter les risques. Il reprend ses études au lycée Descartes[7] après la guerre et meurt le 3 avril 2008.

Lucie Beaudiot reçoit la médaille de Juste pour sa mère le dimanche 27 juin 2010, à titre posthume lors d'une cérémonie. Les fils d'Alexandre (Sacha) Éric, Nicolas et François sont présents.

Dimanche 27 juin 2010, en mairie de Monts, c'est la fille d'Henriette Beaudiot, Lucie Joseph née Beaudiot qui, en son nom, a reçu la médaille des Justes[4] à titre posthume pour sa mère en présence des fils d'Alexandre Danemans, Éric, Nicolas et François.