Henri Vion (évêque)
Henri Louis Toussaint Vion, né le à La Forêt-sur-Sèvre et mort le à Mormaison, est un ecclésiastique français qui fut évêque de Poitiers de 1956 à 1975[1].
Évêque de Poitiers Diocèse de Poitiers (d) | |
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- | |
Évêque catholique | |
à partir du | |
Évêque titulaire Diocèse titulaire de Gerara (d) | |
- |
Naissance | |
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Décès |
(à 74 ans) Mormaison |
Nom de naissance |
Henri Louis Toussaint Vion |
Nationalité | |
Activité |
Prêtre catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
Antoine-Marie Cazaux, Charles Massé (d), Louis Chiron (d) |
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Biographie
Henri Vion entre au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers (Vendée) en 1915. Il est ordonné prêtre le 18 juillet 1926 pour le diocèse de Luçon, puis étudie la théologie à Rome jusqu'en 1929 lorsqu'il est nommé quelques mois secrétaire de Mgr Gerlier, évêque de Tarbes et Lourdes. De 1929 à 1931, il est vicaire à la paroisse Saint-Jean de Fontenay-le-Comte, puis pendant quatre ans à Saint-Louis de La Roche-sur-Yon. En 1935, l'abbé Vion est nommé curé de La Caillère où il demeure jusqu'en 1942, puis il est curé doyen des Herbiers Après la Libération il est archiprêtre pendant deux ans de Saint-Louis de La Roche-sur-Yon. En 1946, l'abbé Vion dirige le grand séminaire de Luçon[1] qui connaît un afflux important de séminaristes.
En août 1948, il est nommé évêque coadjuteur de Mgr Mesguen, évêque de Poitiers et évêque in partibus de Gerara[2]. Il est consacré par Mgr Cazaux, évêque de Luçon, le 9 novembre 1948. À cette époque, le diocèse connaît encore une période florissante avec un record de trente-et-une ordinations en 1947[3]. Il succède à Mgr Mesguen le 4 août 1956[1]. C'est lui qui reçoit la relique de sainte Pezenne pour la transmettre en juin 1956 à la paroisse de Sainte-Pezenne[4]. En 1959, il fait partie des évêques français qui constatent le fossé entre la « mentalité ouvrière » et l'Église[5]. Il assiste aux quatre sessions du concile Vatican II.
Mgr Vion doit assumer quelques années plus tard la crise brutale post-conciliaire, lorsqu'un certain nombre de prêtres quittent leur ministère et que les séminaires se vident. Déjà en 1960, il n'y avait plus que six ordinations pour le diocèse, toutefois avec encore 566 prêtres en 1964, le diocèse était encore bien pourvu[3]. Il doit désavouer un de ses prêtres qui s'oppose publiquement au magistère de l'Église concernant le célibat des prêtres en 1972[6]. Mgr Vion répond avec efficacité à l'urbanisation due à l'exode rural de ces années de croissance économique; il fonde de nombreuses paroisses pour des quartiers en expansion[7]. Il consacre évêque auxiliaire de Bayonne en 1973 François Favreau, futur évêque de La Rochelle-Saintes, puis de Nanterre, qu'il connaissait depuis longtemps et à qui il avait confié en 1957 à Poitiers la fondation du Centre diocésain d'enseignement religieux et qu'il avait nommé comme vicaire général.
Mgr Vion prend sa retraite le 5 juillet 1975, pour raisons de santé, chez les religieuses de Mormaison. Il meurt le 7 janvier 1977. Mgr Rozier lui succède.
Notes et références
- [auteur non déterminé], Monseigneur Henri Vion, évêque de Poitiers de 1956 à 1975, Poitiers, La Semaine religieuse, (lire en ligne)
- « Bishop Henri-Louis-Toussaint Vion [Catholic-Hierarchy] », sur www.catholic-hierarchy.org (consulté le )
- Favreau 1988, p. 322.
- « Une foule considérable a accueilli le retour de la relique de Sainte Pezenne dans sa paroisse. », Le Courrier de l'Ouest, (lire en ligne, consulté le ).
- Yves-Marie Hilaire, « Les vœux des évêques français après l'annonce du Concile de Vatican II (1959) », Publications de l'École Française de Rome, vol. 113, no 1, , p. 101–117 (lire en ligne, consulté le )
- « L'évêque de Poitiers désavoue les déclarations de l'official de son diocèse », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Favreau 1988, p. 325.
Bibliographie
- [auteur non déterminé], Monseigneur Henri Vion, évêque de Poitiers de 1956 à 1975, Poitiers, La Semaine religieuse, (lire en ligne)
- Favreau, Robert (dir.), G. Pon, J. Marcadé et M.-L. Fracard, Le Diocèse de Poitiers, Beauchesne, (ISBN 2-7010-1170-1 et 978-2-7010-1170-7, OCLC 19240495, lire en ligne)