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Henri Jaccottet (industriel)

Henri Jaccottet, né François Gustave Henri Jaccottet à Fleurier (Suisse) en 1808, et mort à Cluses (Haute-Savoie) le [1], était un industriel qui a développé l'industrie du décolletage dans la vallée de l'Arve, à Cluses, au moment de la révolution industrielle.

Henri Jaccottet
Fonction
Maire de Cluses
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie

Originaire de Fleurier, dans le canton de Neuchatel, en Suisse, il a suivi une formation de mécanicien, dans un secteur actif sur le plan horloger depuis 1730. Fils de pasteur, il a dû abjurer sa religion pour épouser une fille de Cluses[2], et deviendra maire de la ville de 1853 à 1858, où une rue porte son nom.

InstallĂ©e sous le « roc de Chessy Â», Ă  un endroit oĂą la vallĂ©e se resserre, son usine utilisait la force motrice de l'Arve. Il a rĂ©cupĂ©rĂ© les bâtiments de la Manufacture de coton de Cluses, fondĂ©e en 1816 par Louis Alexis Jumel, un ancien de la Manufacture de coton d'Annecy. Le site Ă©tait devenu une fabrique de boites Ă  musique crĂ©Ă©e par Armand et Jean-Marie Rossel, deux nĂ©gociants suisses. En 1838, Henri Jaccottet s'associe Ă  eux. La nouvelle maison de commerce Rossel-Jacottet et Cie installa alors sur le site de Cluses une fabrique de « verres chevĂ©s Â», pour faire des verres de montres.

Jean-Marie Rossel meurt le et Henri Jaccottet lui succède Ă  la tĂŞte de l'entreprise, pour fabriquer des pignons de montres, par Ă©tirage d'acier. LiĂ© avec l'Ă©tablisseur de Cluses Lambert Dancet, il Ă©tire, dĂ©coupe et taille des roues de montre. Jaccottet est un technicien compĂ©tent[3]. Il gagne plusieurs prix Ă  Turin et GĂŞnes dans la deuxième partie des annĂ©es 1840. L'usine emploie 60 ouvriers en 1848 et fabrique 2 000 douzaines de glaces de montre par mois[4].

Henry Jaccottet s'associe en 1848 avec Louis Carpano, un jeune piémontais de Biella qui vient d'achever ses études à l'école d'horlogerie de Cluses et ils créent un atelier pour l’étirement de l’acier à pignons et commencent à produire des dents d’engregage[4].

Après avoir Ă©tĂ© Ă©lu maire de Cluses de 1853 Ă  1858, en 1864, il crĂ©e un « cercle des horlogers Â», qui rĂ©unit d'emblĂ©e 120 personnes[5].

Ă€ la fin de sa vie, Henri Jaccottet, qui n'a pas d'hĂ©ritier, fait une « donation entre vifs Ă  la ville de Cluses d'une somme de 9 000 F pour crĂ©er une salle d'asile en faveur des enfants des familles ouvrières dont les mères vivent de leur travail[5].

Références

  1. Archives de Haute-Savoie, acte de décès n°16, dressé à Cluses le 13/3/1883, vue 72/640
  2. Tisser l'histoire : l'industrie et ses patrons, XVIe-XXe siècles, par René Favier, Gérard Gayot, Jean-François Klein (2009)
  3. Tisser l'histoire: l'industrie et ses patrons, XVIe-XXe siècles, par René Favier, Gérard Gayot, Jean-François Klein (2009)
  4. Narcisse Perrin (préf. Paul Guichonnet), L'horlogerie savoisienne et l'École nationale d'horlogerie de Cluses, Éditions Cheminements, (réimpr. 2004) (1re éd. 1902), 171 p. (ISBN 978-2-84478-032-4, lire en ligne), ???.
  5. Horlogeries et horlogers du Faucigny, 1849-1934 : les métamorphoses d'une identité sociale et politique, par Pierre Judet (Presses universitaires de Grenoble, 2004)


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