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Henri Dimier

Henri Dimier, né à Valenciennes le et mort à Eaubonne le [1], est un artiste peintre et dessinateur français.

Henri Dimier
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  87 ans)
Eaubonne
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
PĂšre

Biographie

Sa mĂšre Ă©tait Henriette Louise Marie Barbeau, et son pĂšre, Louis Dimier, cĂ©lĂšbre historien d'art[2], professeur agrĂ©gĂ© de philosophie Ă  Valenciennes, avant de soutenir sa thĂšse sur Le Primatice Ă  la Sorbonne, puis de devenir professeur de rhĂ©torique au collĂšge Stanislas Ă  Paris. C'est dans cette ville qu'Henri fait ses Ă©tudes au lycĂ©e Louis le Grand ; il entre en 1919 Ă  l'École des Beaux-Arts mais n'y reste qu'un an. Il frĂ©quente ensuite le milieu des Ballets russes, Jean Cocteau et certains de ses amis. Dans ses mĂ©moires Être et avoir Ă©tĂ©, le compositeur Igor Markevitch Ă©voquera ses relations intellectuelles et amicales avec Dimier dans les annĂ©es trente[3].

AprĂšs la guerre oĂč il combat dans l'armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Leclerc, Dimier reprend son travail de peintre et mĂšne « une vie quasi ascĂ©tique » (Jacques Busse[4]) dans son atelier du 17, rue des Filles-du-Calvaire, dans le 3e arrondissement de Paris, oĂč il vit depuis 1935. Cette vie fut marquĂ©e par diverses amitiĂ©s qui comptĂšrent beaucoup pour lui, notamment avec les peintres Maurice Baskine, Claude Domec, GrĂ©goire Michonze, le sculpteur Anton Prinner, le graveur Lars Bo. Il s’intĂ©resse beaucoup aussi Ă  un artiste plus jeune, SĂ©bastien Hadengue, qui est l'un de ses Ă©lĂšves et sur lequel il Ă©crira un texte Ă©logieux[5].

AprĂšs avoir dessinĂ© et peint des personnages, aux crayons de couleurs ou aux pastels, Dimier dessine des formes Ă  mi-chemin de l'abstraction et de la figuration, dans lesquelles pourraient se deviner les influences de Klee ou de Miro. Dans les vingt derniĂšres annĂ©es de sa vie, il peint des formes Ă©tranges et des silhouettes « sur une prĂ©paration prĂ©cieuse de la toile, selon des recettes qui lui sont personnelles, ressemblant Ă  quelque pierre marbriĂšre rare[6]» Ă  dominante tantĂŽt rose, tantĂŽt verte ou fauve. L'une des caractĂ©ristiques de sa maniĂšre est qu'il peint Ă  l'Ă©mulsion et fabrique ses couleurs Ă  partir de pigments qu'il broie lui-mĂȘme et dont il a donnĂ© la liste dĂ©taillĂ©e[7]. De 1983 Ă  1986, il fait de nombreux dessins en noir, le plus souvent sur papier kraft, qu'il regroupe sous l'appellation de « Borborygmes ». Le peintre et Ă©crivain d'art Jacques Busse les dĂ©crira comme « des signes, dissĂ©minĂ©s sur le papier ou la toile, se rĂ©pandant en courbes capricieuses, Ă  la maniĂšre de chaines de chromosomes et comme tendant Ă  devenir lettres, idĂ©ogrammes ou calligrammes[6]» ; GaĂ«lle Rageot-Deshayes y voit, quant Ă  elle, des « entrelacs mouvants, tout en pleins et dĂ©liĂ©s[8]». Plus d'une centaine de dessins d'Henri Dimier sont conservĂ©s au MusĂ©e d’art moderne et contemporain de Nice (Mamac), et 219 de ses Ɠuvres au MusĂ©e d'art moderne et contemporain des Sables-d'Olonne (MASC).

Expositions individuelles

  • Henri Dimier, peintures et dessins, galerie FĂŒrstenberg et galerie « Le Sillon », rue Jean-Mermoz, Paris, 1960
  • Henri Dimier, tableaux et dessins, galerie Jacques DesbriĂšre, rue GuĂ©nĂ©gaud, Paris, 1967
  • Henri Dimier, musĂ©e de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d’Olonne, 1973
  • Henri Dimier, galerie des Ponchettes, Nice, 1984
  • Hommage Ă  Henri Dimier, galerie Jean-Max Tassel, quai Voltaire, Paris, 1987
  • Henri Dimier, galerie Weiller, rue GĂźt-le-CƓur, Paris, 1994
  • Henri Dimier, chĂąteau de ChambĂ©ry et galerie Weiller, Paris, 1996
  • Henri Dimier : la part du hasard, musĂ©e de l’Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d’Olonne, 2010
Pastel (1945).

Bibliographie

  • Jacques Busse, article « Dimier Henri », dans BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Ă©d. de 1999.
  • Anne Buttin, « Dimier, Henri », dans A. Buttin et S. Jacqueline, « Les peintres de la Savoie. 1860-1980 », Neva Éditions, 2015.
  • Pierre Daninos, « Comment parler peinture ?», dans « Henri Dimier. Tableaux et dessins », catal. expo. Galerie Jacques DesbriĂšre, Paris, 1967.
  • Claude Fournet, « Henri Dimier ou l'artisanat mĂ©taphysique », Cahiers de l'Abbaye Sainte-Croix, n° 1, Avril 1973.
  • Claude Fournet, « Henri Dimier. “Borborygmes”», dans « La Polygraphe », n° 20/21, 2001, p. 285. (Trente « borborygmes » illustrent ce numĂ©ro de la revue).
  • François de Saint-Cheron, « Henri Dimier, fils de Louis », dans « Politique et religion. Province et art. Louis Dimier », Actes du colloque de Conflans, MĂ©moires et Documents XX de l‘AcadĂ©mie de la Val d’IsĂšre, MoĂ»tiers-Tarentaise, 1991.
  • « Henri Dimier », Cahiers bleus, n° 47, ÉtĂ© 1989.
  • « Henri Dimier: la part du hasard », catal. expo. Cahiers de l’Abbaye Sainte-Croix, n° 117, 2010.
  • Film : Patrick Bokanowski, « La Part du hasard. Henri Dimier », 52’, coproduction INA et ministĂšre de la Culture, 1984. Ce documentaire a obtenu le 1er prix au Festival international du film d’art de MontrĂ©al (1985). DVD KIRA BM *Films et Re:Voir Video, 2008. (Voir « La Part du hasard », Le Monde, 1er septembre 1984).

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Le Primatice, Paris, Leroux, 1900 ; Le ChĂąteau de Fontainebleau, Calmann-LĂ©vy, 1930
  3. Igor Markevitch, Être et avoir Ă©tĂ©, Gallimard, 1980, p. 258-261
  4. Jacques Busse, article « Dimier Henri », dans Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, éd. de 1999.
  5. Voir le catalogue SĂ©bastien Hadengue, Cahiers de l’Abbaye Sainte-Croix, n° 7, Juillet 1974, oĂč figure un texte de Dimier.
  6. J. Busse, article « Dimier Henri », ouvrage cité.
  7. Catalogue de l’exposition Henri Dimier, Direction des MusĂ©es de Nice, 1984.
  8. Henri Dimier, la part du hasard, Cahiers de l’Abbaye Sainte-Croix, n° 117, 2010, p. 22

Liens externes

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